mercredi 30 décembre 2020

Les marchands de lune

 



Dans ma ville, le soir,
Sur les trottoirs des remparts,
Y’a des marchands de brumes,
A quinze sous la plume,
Dans les rues sombres du trop tard,
Juste derrière les beaux arts,
Y’a des marchandes d’amour,
A trente sous la cour.
Sur le boulevard, tard le soir,
Pas trop loin de la gare,
Y’a des marchands de blues,
Qui sont là pour le flouze.
Y’a des poivrots du chagrin,
Sur les bancs jusqu’au matin
La bouteille en bandoulière,
Et, le cœur qui tangue de travers.
 
La nuit a ses secrets,
Que le jour ne connaît,
Y’a d’la vie, y’a d’l’amour,
Du soir au petit jour.
 
Paulo a ouvert son bistrot,
C’n’est pas loin de la rue Carnot
Tu peux boire des canons d’vin
Jusque tard au matin.
L’patron joue d’l’accordéon,
D’autres poussent la chanson,
Mais, si tu n’aimes pas les soiffards,
Il vaut mieux changer de bar.
Dans un théâtre à minuit,
Pas trop loin, d’la place Pie
Le jazz est à fleur de nuit
Il swingue, il hurle, il crie.
Tout près d’moi, y’a ma belle
On marche ensemble dans les ruelles
Et rejoindre notre nid,
S’aimer et finir la nuit.
 
Car elle a ses secrets,
Que le jour ne connaît,
Y’a d’la vie, y’a d’l’amour,
Du soir au petit jour.

Que j’aime mon brin de soleil
La tête blonde, les yeux verts,
Son regard qui me bouleverse
Qui me trouble jusqu’à l’ivresse.
Elle est si belle dans la nuit,
Que les étoiles lui sourient,
Et sèment des graines d’amour,
Aux amoureux jusqu’au jour.
Si tu n’aimes pas la nuit,
Tu n’trouveras jamais la lune,
Elle est partie loin d’ici,
Derrière l’étoile de Pampelune.
Là où les rêves font l’amour,
Sur le sable, au soleil
En attendant les beaux jours,
Lorsque la nuit se réveille.


Paroles et musique: Robert Nicollet.

mercredi 23 décembre 2020

A toi, mon Amour...

 

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Aux yeux teintés des lacs de Savoie
A l’or dessiné par le souffle du vent,
A tes pépites en soleil aux mille éclats
Aux rêves bercés par la houle du temps.

 

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A toi, mon Amour...
 
Aux tendres mots d’amour, du matin
A ceux sucrés de la fin de soirée,
A tes « je t’aime », clandestins,
Qui traînent en moi, toute la journée.
A nos rêves en dentelle de soie,
Finement brodés et posés
Sur ton corps de fée en émoi
Les soirs d’hiver près d’la ch’minée.
Aux tagues d’amour, sur le miroir,
Aux nuits de noir satin éclair,
A tes émeraudes du regard,
A tes reflets sur tes rivières.
Au sirocco, de tes baisers,
Aux tornades de nos frissons,
Aux folles vapeurs de nos pensées,
Aux alambics de nos chansons.
Je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime.

Aux cris d’amour d’étoiles filantes,
Sur les cratères de nos belles lunes,
Aux vapeurs soyeuses et enivrantes,
De nos deux souffles sur la dune.
Aux cimes veloutées de ton corps,
Que mes caresses ce soir, allument
De mille baisers, toujours, encore,
Toujours plus fous, qui nous parfument.
Aux bouquets de blanches pivoines,
Jeté à la gueule du vent,
Pour qu’il les porte aux creux d’ton âme,
Et y fleurissent tes jours, en printemps.
Il y a des rubis dans tes soleils,
Et des topazes, dans tes étoiles,
Et nos lunes se font de miel,
Et nos caresses de cristal.
Je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime.
 
C’est un lit, au satin de nos nuits,
Lorsque le temps se fait discret,
Que nos corps tissent nos envies,
Pour en offrir tous nos secrets.
A la tendresse de nos matins,
A la chaleur de nos soirées,
Aux lettres d’amour, aux doux câlins,
A tous nos arcs en ciel cachés.
Alors, la mer se fait légère,
Sur nos belles envolées de mots
Faisant épanouir nos rêves,
Faisant de l’amour, le plus beau.
A tous nos déliés à la plume,
Sur ce papier de vélin blanc,
Au mot désir que l’on écume,
Les soirs d’été, en s’embrassant.
Je t’aime, je t’aime, je t’aime...

Texte et musique: Robert Nicollet.

lundi 21 décembre 2020

Le chien (extrait des concerts du Printemps de Bourges avec l'Agence Culturelle.)

 



Avant de mourir, je veux qu’on me laisse
Isolé, seul, dans ma vieillesse.
La mort errante, en guise de laisse,
Avec pour maître, toute ma détresse.
Se retrouver au petit matin,
La peau ridée, en fil de lune,
Et, pouvoir croire au lendemain,
Le fait de boire son amertume.
Refaire le monde à chaque verre,
Lipper les gouttes, toute sa misère,
Pisser sur les plates bande du coeur,
Là où la mort se met en fleur.
Avant de mourir, je veux qu’on me laisse
Isolé, seul, dans ma vieillesse.
La mort errante, en guise de laisse,
Avec du vin, pour mes ivresses.

Avant que je m’en aille, je veux qu’on enterre,
Les cris des enfants qui ont faim,
Pleurant leur vie, de larmes en pierre
Sur des prières qui ne servent à rien.
Et pouvoir effacer les dires,
De tous ces maîtres apostoliques,
Qui devant Dieu, font les martyrs,
En vertu de morale cynique.
Pouvoir dégrafer leur corsage,
Aux saints de démons et d’enfer,
Et y accrocher leurs mirages,
Aux yeux aveugles de l’univers.
Avant de mourir, je veux qu’on me laisse
Isolé, seul, dans ma vieillesse.
La mort errante, en guise de laisse,
Avec pour Dieu, toute ma tendresse.

Alors peut-être j’irai mourir,
Accroché aux étoiles du pire,
A recoller, mes petits bouts de lune,
Aux établis de l’infortune.
Rallumer les amants perdus,
Embrasser les nones, leur vertu,
Fêter les mois, les jours, les heures
Aux yeux bourgeois du triste coeur.
Baiser le corps de l’infini,
Lui faire l’amour toute la nuit,
Avoir envie de se prendre la tête,
De se balancer de la planète.
Avant de mourir, je veux qu’on me laisse
Isolé, seul, dans ma vieillesse.
La mort errante, en guise de laisse,
Avec pour niche, toute noblesse.
Mais il fait nuit, je vais rendre ma vie.




Paroles et musique: Robert Nicollet

dimanche 20 décembre 2020

Ne me laisse pas tomber

 



Quand la déchirure est si forte, qu'elle laisse dire tout et son contraire... Puis tout s'arrête quand la lumière revient...


Ne me laisse pas tomber,
Mon p’tit brin d’amitiés,
J’ai le cœur dans les bottes,
Et la tête qui grelotte.
Ne me laisse pas tomber,
Ça ne sert à rien d’aimer,
Ça vous bouffe toute la vie
Et la vie, c’est ma nuit.
Ne me laisse pas tomber,
Dans le creux d’un ruisseau,
Sur le bord d’un baiser,
Qui s’rait v’nu un peu tôt
Mais,
Ne me laisse pas tomber,
J’ai de l’amour à donner,
Du ciel bleu des « Marquises »,
Aux glaces de la banquise.
Je dessine ton prénom,
Sur les murs de tes silences,
Et, ton souffle me répond,
Aux abonnés de l’absence.
Ne me laisse pas chialer,
Mon temps est bien trop court,
Et, j’n’ai plus l’temps d’aimer.
Et, j’ai tant besoin d’amour.
Tu sais,
L’amour, c’est d’la misère,
Qui ruisselle sur le boulevard,
D’étrangetés passagères,
Qui n’pensent qu’à faire pleuvoir.
Y’a des jours de tempête,
Où je me r’trouve noyer
Sur la rive d’un « je t’aime »
Sur une plage abandonnée.
Puis, la bouteille se vide,
Et, le verre se renverse,
Suis-je encore lucide,
L’amour a ses ivresses.
Ne me laisse pas tomber,
Ne me laisse pas tomber,
Ne me laisse pas tomber,
Non.

Paroles et musique: Robert Nicollet.

jeudi 17 décembre 2020

J'y vais

 



Parce que le papillon, se pose comme ça sur une fleur...


Ce drôle de cœur comme une larme,
Posée sur l’échine du temps
Comme un poème libre et sans arme,
Jeté au fil du vent.
Ce drôle d’amour, qui me pénètre,
Au rythme de l’accordéon,
Qui m’envahit, qui m’fait r’naître
Aux meilleurs fruits de la passion.
Si ses yeux m’emmènent ailleurs,
Loin de mes folles noirceurs.
J’y vais…
Ce drôle de mystère, involontaire,
Un ouragan d’émotion
Sortit du ventre d’une lointaine mer
D’un ailleurs en évasion.
A marée haute, entre deux vagues,
Elle bouquinait du Verlaine,
Une illusion, un doux mirage,
Quand ma vie était d’ébène.
Si ses yeux m’emmènent ailleurs,
Loin de mes folles noirceurs.
J’y vais…
Cette sensation, ce cœur à nu,
Cette potion qui s’infuse
Puis, qui résonne au plus haut des nues,
Lorsque la nuit s’en amuse.
Elle se fait tendre, son regard doux,
Elle sait comment m’apaiser,
Les mots du soir sont des chants d’Amour,
Et nos désirs, des baisers.
Si ses yeux m’emmènent ailleurs,
Loin de mes folles noirceurs.
J’y vais…
Paroles et musique: Robert Nicollet.

vendredi 11 décembre 2020

A nos rêves étoilés

 


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(Poème des songes à celle de mes pensées)
 
Aux souffles du désir, câlinant l’épiderme,
Eclosions de plaisir, où le temps s’enferme.
A l’infiniment sublime, aux délices passionnés,
Emportés sur les rimes, de tes mots susurrés,
Juste à peine soufflé, jouant aux alizés.
La chaleur au parfum, si finement posé,
Enivre mes refrains, mon esprit embrumé.
Elle me surprend en flag, sur ton île des tropiques,
Et, j’entends, les vagues, caresser tes criques,
Quand le soleil divague entre récifs et presqu’île.
Chaque reflet se promène, hardiment sur ton corps,
Céleste îlot en bohème, où mon regard se dore.
Magnifique étoile perlée, où jaillit la lumière,
Que le ciel a sublimé, au désir sans frontière.
Sur tes galbes veloutés, aux couleurs du jasmin
Je poserais mes baisers, doucement, un à un.
Sur ton lit de soie blanche, aux pétales embaumés
Où ton âme se penche, je viendrai m’y poser.
A fleur de tes lèvres, sur ton souffle exhalé,
Comme des éclats de rêves, en pourpre magnifié,
Je cueillerai tes baisers, et j’en sèmerai d’autres,
Sur ta peau chamoisée, je serai là, ton hôte.
Et ta fleur sur ma fleur, nous serons en bouquet,
Déployant tes splendeurs, à mes yeux fascinés.
Respirant chaque senteur, chaque pétale, chaque rosée,
Dégrafant chaque saveur, de ton âme enflammée.
Et nos cœurs enivrés, nos esprits envoûtés,
Nous nous amarrerons, nos corps enlacés.
 
Même, l’espace et le temps, en perdront leur chemin
On nichera, où l’on rêve, et qu’importe nos demains.
Je veux être graine d’étoile, sur ta silhouette en soleil,
M’allonger sur ta toile, et baiser tes merveilles.
Combien de mots doux, aurons-nous échangés ?
Combien de caresses, aurons-nous désirées ?
Combien d’ivresse, aurons-nous rêvées ?
Quand le soir se fait soie, que nos mots se couchent
Dans nos lits souvent froid, où nos infinis se touchent
Et nos rêves nous emportent, aux chaleurs de l’écrit,
Et nos rêves nous apportent, ce que la vie interdit.
Sur tes yeux d’émeraude, où les lacs s’endorment,
Où la douceur se brode, sur nos feuilles d’automne.
J’imagine tes pensées, tes désirs, tes idées,
Ne résistant à rien, de ton charme dévoilé.
Je pense à toi, ma belle, perchée dans mon esprit,
Tu seras toujours celle, qui me réveille à la vie.
J’imaginerai toujours, ton visage, ton regard,
Tes mots de velours, qui me parlent, me reparlent,
Je rêverai toujours, de ton toi, qui m’habite,
Des paroles d’amour, si sensiblement écrites,
Des doux poèmes libres, comme la brise des mots,
Qui souffle et qui se livre, à mon cœur en sursaut. 
Je dépose mille baisers, dans le creux de ton cou,
Que ce rêve soit si fort, que tu en sentes le goût…
 
J’aimerais écrire des poèmes sans mots,
Même une seule lettre serait là de trop,
Juste sentir l’explosion de nos sens,
Une poésie du sentir, douce étreinte, si intense…
Des regards partagés, des sourires in vitro,
Sentir ton souffle, ta voix, toucher ta peau, ton dos ;
Là où les frissons se jettent à la gueule des passions,
Ces passions sans fin, insolentes invasions,
Ivres, amantes, donnantes, libres, comme le vent, les éclairs,
Enflammées, dévorantes, exaltantes et lunaires.
Ces passions qui me tracent les chemins de tes lèvres,
Qui me portent si haut, pour te décrocher la lune
Elle est si proche de nous, ferme les yeux et rêve,
Voilà, elle est à toi, ma belle, tu es ma dame de lune.
Vénus sera ta reine, et Mars ton toujours
Nos planètes chanteront des beaux hymnes à l’amour
Dans cette folle tourmente, s’enflammeront nos vies,
Pour qu’elles veillent ensemble, nos doux secrets enfouis.
Je te serrerais si fort, que nous ne ferons qu’un,
Un comme l’univers de nos rêves éveillés,
Comme cet autre univers de nos mots partagés,
Sur l’échine de papier, que le temps voudra gommer.
Je câlinerai toujours, les nuages de pivoines,
Je soufflerai au ciel, pour t’en fleurir l’âme
J’embrasserai les nues, pour être à tes côtés,
Quand nos rêves clandestins, se voudront connectés.
Quel sublime moment, où nos rêves se croisent ;
Habillés de leurs mots, des « je t’aime », « je t’embrasse »
Et nos lèvres se touchent, s’effleurent, s’apprivoisent,
Nos baisers nous emmènent, nous portent, nous embrasent,
Nos esprits en naufrage, chavirent dans cette mer,
Où les vagues se rêvent, où le radeau espère,
Malgré la houle, la tempête, et le bruit du tonnerre,
Nos baisers sont d’amour, notre amour est stellaire.
Les étoiles nous réchauffent, comme le nid de nos rêves,
Et leur lumière éclaire, nos âmes liées de fièvre.
Je pense à toi, ma belle, perchée dans mon esprit,
Tu seras toujours celle, qui me réveille à la vie.
J’imaginerai toujours, ton visage, ton regard,
Tes mots de velours, qui me parlent, me reparlent,
Je rêverai toujours, de ton toi, qui m’habite,
Des paroles d’amour, si sensiblement écrites,
Des doux poèmes libres, comme la brise des mots,
Qui souffle et qui se livre, à mon cœur en sursaut. 
Je dépose mille baisers, dans le creux de ton cou,
Que ce rêve soit si fort, que tu en sentes le goût…
Que ce rêve soit si fort, que tu en sentes le goût…

dimanche 6 décembre 2020

Lettre au vieux monde et Les vautours - version public au "Printemps de Bourges".



 Lettre au vieux monde.


Je m’appelle sans papier, je suis né de nulle part.
D’un ailleurs éloigné, au bout d’une idée noire.
Là-bas, l’herbe qui pousse, répond au nom de la mort.
Le froid est à mes trousses, je tremble tout mon corps.

Je m’appelle sans parent, sans un père, sans une mère.
Je couche avec le vent, mes dix ans dans la guerre.
Je connais bien la peur, elle me parle du néant,
Cette angoisse, la terreur et le cri des enfants.

Je suis sans lendemain, un mirage passé,
Une histoire pour rien, une mémoire oubliée.
Puis, un jour, je mourrai, drapé dans le silence,
Mon cœur trop fatigué, par tant d’indifférence.

Je m’appelais sans papier, j’étais né de nulle part.
D’un ailleurs éloigné, au bout d’une idée noire.


Les vautours.


Sur les longues capes noires,
Ils avaient gravé leur vie,
Une vie d’amour sans histoires,
La vie qu’ils avaient choisie.
Et, le vent soufflait violence,
Sur les étoiles blanchies
Par la peur du silence,
Et le cauchemar de la nuit

Sur les longues collines noires,
Découpées par le soleil,
Ils rêvaient encore d’espoir,
Et, la liberté sommeille.
Enfin, l’ennemi surgit,
Sur les crêtes de l’oubli
Avec aux mains leurs fusils,
Et l’envie de tuer la vie.

Dans les cortèges des charrettes,
Ils sauvaient leurs souvenirs,
Et leur âme de poètes,
Voyait la liberté mourir,
Sur la terre assassinée,
Pleurait un peuple meurtri,
Sur les collines saignées,
Rodaient les vautours de la nuit.

Et les vautours les ont fait fuir,
De leurs nids d’autrefois,
Et, leurs visages démis,
Portaient le poids du pourquoi, 
Du pourquoi, du pourquoi...

Paroles et musique: Robert Nicollet

mardi 1 décembre 2020

"Belles de nuit" et "l'Africaine" concert au "Printemps de Bourges" par l'Agence culturelle.

 



Les belles de nuits

Leurs jupes aux malices artifices,
Sur nos désirs toujours complices
Elles ont des délices a offrir,
A celui qui en a pour jouir,
 
Elles tirent leurs bas, jusqu’au bas-ventre,
Leurs fines dentelles dans la lumière,
Des doux plaisirs qu’elles nous inventent,
Dans de belles lettres étrangères.
 
Elles ont leurs doigts endimanchés,
Aux dieux célestes de leurs desseins
Leurs mains aux éventails secrets
Ont fait rêver nos lendemains.
 
Elles ont mis des couleurs aux temps,
Sur leurs corps nus, à peine éclos.
Leurs coquines coquilles croquant
Des lieux qu’on dit incognitos.
 
Les yeux en partance pour l’ailleurs,
Dans ce cargo, privé d’hublot
Elles crèvent leur histoire, en plein coeur,
Pour accoucher d’Amour frigo.

Paroles et musique: Robert Nicollet.
 
L'africaine 
(après l'assassinat de Rania, jeune prostituée, dans le bois de Boulogne).

Il fait nuit,
Dans l'ombre luit
Ton corps nu
Femme de rue.
Insomniaque ingénue
De l'Amour mal foutu,
Tant voleuse que violée
Amoureuse mal friquée,
Douce braise africaine,
Ton corps joue des rengaines,
Dans cet enfer latin
Tu sexes ton gagne-pain.
Sur les airs de Harlem,
Tes baisers sont aubaines,
Dans le désert hurlant
Où brûlent tes amants.
Tes formes d'aventure,
Ta belle architecture,
S'achète au mètre temps,
A coup de kilo-francs.
Quarante fois encore
Ils t'ont enfoui leurs guerres.
Cette impuissante force,
Aux charmes militaires.
Un coup et puis la fuite,
Un coup et plus de suite...
Tu te retrouves sur l'herbe,
Si belle femme de rue,
Dans cette forêt déserte,
Nue, dans l'absolu.
Il fait encore nuit,
Mais le soleil s'éveille,
L'ombre a tout repris,
De ton corps en sommeil.
Froide et contre rien,
Morte au petit matin.

Paroles et musique: Robert Nicollet.


vendredi 27 novembre 2020

"A l'hôtel du vieux port" version public "Printemps de Bourges" par l'Agence culturelle.

 


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A l’hôtel du vieux port, les larmes de la mer,
Caressent d’écume ton corps, de vagues souvent amères.
J’entends le soir les cris, des marins qui enterrent,
Leur chaloupe de l’oubli, sur leurs pêches éphémères.
Ils vident leurs pichets, comme tu vides tes amants,
Ceux que tu as aimés, l’histoire d’un instant.
Dans les draps de ton lit, ils se brûlent trop souvent
A l’ombre de tes nuits, les marins sont enfants,
Et tu danses autour d’eux, tu leur fais tourner la tête,
Ils plongent dans tes yeux, conquérir ta planète.
A l’hôtel du vieux port, les Marins font la fête.
A l’hôtel du vieux port, les nuits sont jours de fête. 

Ton cuir noir qui se frimousse, ta jupe à raz de marée,
A noyer tous les mousses, et leurs cœurs embrumés.
Ils t’accostent sur le quai au soleil découchant,
Font l’amour pour gommer leurs tempêtes de l’instant.
Enfin, ta porte s’ouvre, les accueille aux enfers,
Leurs bateaux qui s’engouffrent, naufragés volontaires.
Près du port, dans ton lit, la vie est enivrante,
Près du port, dans la nuit, les marins boivent et chantent.
Et tu danses autour d’eux, tu leur fais tourner la tête,
Ils plongent dans tes yeux,  conquérir ta planète.
A l’hôtel du vieux port, les marins font la fête.
A l’hôtel du vieux port, les nuits sont jours de fête.


Ils lèvent un dernier verre, avant de repartir,
L’allure toujours plus fière, regagner leur navire.
Dans ta chambre en silence, tu pleures trop souvent
Dans le froid et l’absence, des compagnons d’un temps.
Le bateau est parti, et les marins aussi,
Ton cœur s’est endormi, y’a plus d’homme sur ton île,
Alors tu ouvres la fenêtre,  et tu regardes au loin,
Ce bateau du peut-être, pour un meilleur demain.
Tu rêves... que tu danses autour d’eux,
Tu leur fais tourner la tête,
Ils plongent dans tes yeux, conquérir ta planète.
A l’hôtel du vieux port, les marins font la fête.
A l’hôtel du vieux port, les nuits sont jours de fête.
Et tu rêves...

Paroles et musique: Robert Nicollet.

mercredi 25 novembre 2020

Protège-toi du vent maudit.

 



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Allongé là sur l’horizon,

Sur cette mer comme un frisson,

Je te vois belle ensoleillée,

Comme les sirènes en mer Égée.

Ton corps savoure les caresses,

Que les vagues livrent avec ivresse,

Sur ta peau de blanche colombe,

Qui frissonne quand le soir tombe.

 

Elles ont les âmes de la passion,

Des voyages en terres d’exception

Là où l’amour est enfant roi

Là où le ciel n’en finit pas.

Et tu te laisses souvent bercer,

Par les flots tendres de leurs baisers,

Dans cette absinthe du plaisir,

Je vois le fragile se blottir.

 

Quand les lumières de l’infini,

Sur la silhouette de ton nid,

Posées, te réchauffent d’artifices,

Comme les flammes de tes délices.

Quand la divine lune approche,

Le temps se fait un peu gavroche,

Elle tend les mains pour t’enlacer,

Pour te serrer et t’embrasser.

 

J’entends les violons de tes lèvres,

Jouer de douces symphonies,

Quand leurs archets sur tes cordes rêvent,

Des plus belles phrases de litanies.

Elles t’emportent, loin des tempêtes,

Loin des ouragans de l’esprit,

Elles te protègent, te font renaître,

Des graines d’amour, des graines d’envie.

 

Tu fermes les yeux, comme emportée,

Au baccara du verbe aimer,

Là où le « m » se fait porter,

Par les désirs, sensualité.

La valse joue, toujours plus fortes,

C’est comme de l’amour qui s’déguise,

Elle tourbillonne, elle virevolte,

Elle voyage dans tes terres exquises.

 

Les mots se sculptent dans la rosée,

Ils s’agrippent à tes perles d’amour,

Ils ont la force, des vents mauvais

Et la beauté du chaque jour.

Les mots ça s’ jettent sur du papier

Où les déliés d’Amour s’y glissent.

Comme pour te sortir de la nausée

Et t’emporter vers sa magie.

 

Quand le divin sublime le pire

Quand l’éternel drague l’infini,

Le temps se jette dans le souvenir,

Dans les Abymes des âmes meurtries.

Et tes émeraudes sont poésie,

Elles caressent le regard fasciné,

Des grands rêveurs qui te chérissent

Des décrocheurs de lune argentée.

Le ciel te couvre de sa nuée,

Comme un châle en mal d’aimer,

Ne prend pas mal, ma douce amie,

Protège toi du vent maudit.

Ne prend pas mal, ma douce amie,

Protège toi du vent maudit.

 

Paroles et musique: Robert Nicollet.

mardi 24 novembre 2020

"Femme à Cuba" en public, version "Printemps de Bourges" avec l'Agence culturelle.







Femme à Cuba

Mes yeux perchés sur tes soleils,

J’entends ta voix, ton cœur chanté
Femme de Cuba, femme du réveil
Tes mots, ta joie, tes libertés.
De Santiago à La Havane,
Ondule tes rythmes, marque tes pas
Sous ton ciel bleu, lumières safranes
Ouvre ton âme, ouvre tes bras.
Cette chanson, elle est pour toi,
Femme d’Amour, et du combat
Démocratico, y Libertad.
Femme infinie, femme à Cuba. 

Sur ta musique, la magie sonne
Dans mes entrailles, mes convictions
A tes paroles, mon cœur résonne,
Femme de charme, femme des passions
Dans ton combat, la vie est dure
Mais ton sourire, est des plus beaux
Femme de Cuba, Femme d’azur
Montre-moi la route, je ne sais plus trop.
Cette chanson, elle est pour toi,
Femme d’Amour, et du combat
Démocratico, y Libertad.
Femme infinie, femme à Cuba


Les enfants jouent dans les ruelles
Leurs rires les portent jusqu’à la nuit,
Il n’y a pas d’ombre, ni sentinelle,
Le jeu, la vie, sont grands amis,
Si le silence des clairs de lune
Trouve tes beaux yeux, ange du soir
C’est pour effeuiller une à une,
Les phrases d’amour, les cris d’espoir.
Cette chanson, elle est pour toi,
Femme d’Amour, et du combat
Démocratico, y Libertad.
Femme infinie, femme à Cuba. 

Je garderai de mon voyage
De belles images où tu seras
Femme aventure, femme courage
Je sais toujours que tu vaincras.
Ce grand pays, que tu construis
C’est des sourires, et pleins d’amour,
Cette belle île, un paradis,
Où l’amitié, c’est pour toujours.
Cette chanson, elle est pour toi,
Femme d’Amour, et du combat
Démocratico, y Libertad.
Femme infinie, femme à Cuba. 

Cette chanson, elle est pour toi,
Femme d’Amour, et du combat
Démocratico, y Libertad.
Femme infinie, femme à Cuba. 
Femme infinie, femme à Cuba.
Femme infinie, femme à Cuba.

Paroles et musique: Robert Nicollet.

vendredi 20 novembre 2020

Ta solitude.

 


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Ta solitude, c’est du chagrin
Sur ton visage qui dégouline,
C’est le regard du lendemain,
Qui a peur que ton charme s’abime,
Ta solitude, c’est un écho,
Aux carrefours des âmes perdues,
Celles qui errent jusqu’à plus trop,
Sur le boulevard de l’inconnu.
 
Elle te dévore, toutes les nuits,
Quand dans ton lit, tu désespères,
Sous les draps froids des insomnies,
L’satin du silence, t’éclaire,
Alors, tu t’parles, c’est toujours ça,
Tu mets ta poésie à nue,
Tes mots t’emportent, dans les étoiles,
Ta lune, s’la joue à l’ingénue.
 
Y’a d’la lumière dans tes yeux verts,
Qui sublime tous les mots d’amour,
Toutes les guerres, toutes les colères,
Tous ces amants en abat-jour,
Qui s’noient au lac de ta belle gueule
Là où le charme se pavane,
Devant l’obscur de tes nuits seules
Lorsque le noir se fait Paname.
 
C’est le tic-tac du noir foncé,
Quand seule la longue brune s’allonge,
Sur le lit d’la grisaille froissée,
Par le désert qui se prolonge,
Les heures se passent des minutes,
Le temps c’est d’la bohème qui coule,
Ta liberté en parachute,
Et le vent qui craint la houle.  
 
Le bout de la nuit qui se déhanche
Tes aventures sur bout d’papier,
Tes mots scultés dans d’la soie blanche
La poésie qui t’fait rêver,
Puis, quand la lune va faire son deuil,
Tu la suis seule, à pas feutrés,
Le ciel s’la joue un peu bégueule,
Mais tu t’en fous, ça t’casse les pieds.
 
Y’a d’la liqueur dans tes bouquets,
Des fleurs qui font trembler le soir
Et leurs pétales boivent en secret,
Des lettres calligraphiées d’espoir,
Ils se frottent à ta virgule,
Aux pointillés d’la voie lactée,
Comme si leurs poussières, se majusculent,
Au firmament de leurs pensées…pensées…
 
Ces quelques mots en filigrane
Sur ces notes blues, en la mineur,
Comme un bouquet de blanches pivoines,
Qu’on offrirait au juste cœur
Une drôle d’histoire, qui sème le doute,
Aux violoncelles des enchanteurs,
Qui vous enivrent, goutte après goutte,
Comme si la vie était ailleurs…
 
O doux mirage, en aquarelle
Couché sur cette vague en brume,
Je t’imagine en sentinelle,
Sur les plages mornes de la lagune,
Et les mouettes crient à l’amour,
Sur le fond bleu de tes chimères
Tes larmes se fondent de velours,
Salies du noir de ton rimmel.
 
Ne pleure plus, laisse toi rêver,
Au doux parfum des harmonies,
Ferme les yeux comme un baiser,
Qu’tu déposerais là, en alibi,
Les labyrinthes du chagrin,
Ça te séduit, puis t’assassine,
Le temps s’en va au p’tit matin,
Et t’as la vie qui crie famine…
 
J’connais une île, en père peinard,
Où les vents chauds se font dociles,
Où la mer brille, comme un miroir,
Sous le ciel bleu parfum vanille,
Elle a un cœur comme l’horizon,
Qui frotterait avec l’espoir,
Pour rallumer de belles passions,
Sur le lit du jamais trop tard.
Sur le lit du jamais trop tard.
Paroles et musique: Robert Nicollet.


dimanche 15 novembre 2020

Ballade du trottoir et Eternelle. Enregistrement au "Printemps de Bourges"

 







La Ballade du Trottoir

Assise sur le trottoir,
Le trottoir de la rue.
Une rue sans histoire,
Une histoire sans issue.
Le regard dans le vide,
Plein de vide d’Amour.
Amour aux mille rides,
Mille rides de chaque jour.
La main vers l’autre tendue,
Tendue parce qu’elle a faim.
Faim et froid dans la rue,
La rue, sa rue sans fin.
Peut-être, serais-je l’autre,
Cet autre qui la regarde,
Peut-être qu’un jour ou l’autre.
Sans que j’y prenne garde.
Je serais dans l’histoire,
Assis sur le trottoir,
Ce trottoir de la rue,
Cette rue, sans issue.
Alors j’irais cueillir
Des roses d’espérance,
Pour pouvoir en offrir,

Aux femmes dans la souffrance. 

Texte de Robert Nicollet.

Éternelle.         
De tes mains effilées, tu décrochais la lune,
Pour pouvoir éclairer le sable des dunes,
Qu’on recouvre d’un drap, quand la nuit s’éveille,
Quand l’amour prend sa place et devient éternelle.

Elle berçait les vagues, des mers tranquilles
Elle calmait les tempêtes, des océans fragiles,
Sur les ailes des mouettes, elle voyageait souvent,
Accrochée à leur cœur, prisonnière du vent.

Les nuages, blessés par ses yeux de soleil
Arrosaient les enfants de pluie au goût de miel,
Elle vivait dans la colline, loin de ces hautes futaies,
Son cœur était si grand que souvent elle s’y perdait.

Elle venait d’un pays, elle en rêvait parfois,
Où elle imaginait les chemins d’autrefois,
Quand les princes chevaliers se battaient pour elle,
Se donnant tout entier, rien que pour toi ma belle.

Puis un jour, lassée, par trop de rêves déçus,
Par trop de souffrances et d’amour déjà vu,
Elle préféra partir, portée par le vent,
Libérant les étoiles, d’un fardeau brûlant.

Je sais que de là-haut, je sais que tu m’entends.
Je t’envoie de doux “ bonjours ”, avec plein de choses dedans,
J’ai beau m’accrocher aux rocs de granit,
Ta voix, ton sourire, et ton corps les effritent.

De tes mains effilées, tu décrochais la lune,
Pour pouvoir éclairer le sable des dunes,
Qu’on recouvre d’un drap, quand la nuit s’éveille,
Quand l’amour prend sa place et devient éternelle.


Paroles et musique: Robert Nicollet.