mercredi 11 mars 2020

A toi




Aux sarments consumés de nos nuits,
Sur cette plage, presque endormie,
Quand la lumière frivole se glisse,
Dans les fissures de nos abysses.
Sur le sable nacré du matin,
Là où nos volcans, se font satin,
Les vagues s’habillent de nos ivresses
Pour que le jour nous fasse caresse.
Et, si, la vie, ça n’était qu’ça,
Un peu d’amour, sous un bout d’toit
Et, si enfin on s’y couchait
On pourrait là s’aimer en paix.

J’entends le souffle de ta voix,
Comme un violon, qui s’poserait là,
Le long d’ton corps, près d’moi blotti
Une harmonique, en bout de mi.
Les douces ondes de tes lèvres,
S’illuminant des bleus reflets
Que la mer sème à l’infini,
Pour te jouer, en symphonie.
Et, si, la vie, ça n’était qu’ça,
Un peu d’amour, sous un bout d’toit
Et, si enfin on s’y couchait
On pourrait là s’aimer en paix.

Tes yeux aux miroirs du ciel,
Brillent comme des perles au soleil,
Et, je voyage, j’explore ton nid,
Couvert de fleurs, couvert d’envies.
Et nos esprits troublés s'inventent,
Dans le silence, des nuits béantes
Le vent se lève, la mer, rebelle,
S’ouvre aux tempêtes de l’éternel.
Et, si, la vie, ça n’était qu’ça,
Un peu d’amour, sous un bout d’toit
Et, si enfin on s’y couchait
On pourrait là s’aimer en paix.

Laisse moi rêver, t’imaginer
Laisse moi te dire, laisse moi t’écrire,
Laisse moi te toucher, t’embrasser,
Et s’faire la vie au verbe « aimer ».
J’ai trop vécu, d’amour déçu,
De larmes en illusions perdues,
J’ai trop d’amour a partagé,
Laisse moi te dire, laisse moi rêver.
Et, si, la vie, ça n’était qu’ça,
Un peu d’amour, sous un bout d’toit
Et, si enfin on s’y couchait
On pourrait là s’aimer en paix.

Accroche-toi mon bel amour,
J’n’ai plus de mots, de grand discours,
J’ne suis qu’une graine dans mon désert,
Un p’tit îlot, une mauvaise pierre.
Serre moi fort, qu’je sente ton corps,
Nos belles étreintes sont nos trésors,
Effleurer ta peau, ton doux visage,
Ne t’avoir toi, pour seul bagage.
Et, si, la vie, ça n’était qu’ça,
Un peu d’amour, sous un bout d’toit
Et, si enfin on s’y couchait
On pourrait là s’aimer en paix.

Et, si, la vie, ça n’était qu’ça,
Un peu d’amour, sous un bout d’toit
Alors j’décrocherai l’infini,
Pour te l’offrir chaque nuit.
Enfin, chanter jusqu’aux étoiles,
Nos cris d’amour, nos tendres escales,
Jusqu’à c’qu’ensemble fous et heureux,
Comme des amants, deux amoureux.
On s’endormira là sur cette plage,
Comme naufragés du grand voyage
Jusqu’à l’ultime instant de vie,
Pour un dernier baiser, ma mie…
Et, si, la vie, ça n’était qu’ça,
Un peu d’amour, sous un bout d’toit

Paroles et musique: Robert Nicollet.