dimanche 23 septembre 2018

Aimons nous donc plus fort





J’te parle tout bas, je suis près de toi,
Mais tu ne m’entends pas.
Je te murmure, tu me censures,
Jusqu’à l’usure,
Tu ne dis plus rien, plus de câlin,
Au petit matin
Y’a d’la routine, sur nos tartines
Qui dégouline.
Et le temps nous endort,
Comment s’aimer encore ?

Un café crème, sans un « je t’aime »
Et la vie nous enchaîne,
C’est une prison, sans grand frisson,
Un vrai piège à con.
Et, tu t’en vas, puis, je m’en vais,
Sans un petit secret,
Sans « A ce soir, travaille bien,
N’oublies pas d’acheter le pain »
Si le temps nous dévore,
Comment s’aimer encore ?

Il pleut dehors, l’amour s’endort,
Aux quatre coins d’nos corps,
C’est un désert, de sables, de pierres,
Sans dunes et sans lumières,
Il y a que le silence, le souffle du vent
Qui pillent nos sentiments.
Et, tu es là, ou bien ailleurs,
Tu n’es qu’un rêve, ou bien un leurre
Si le temps nous dévore,
Pourquoi s’aimer encore ?

J’suis au bistrot, après l’boulot
A boire des apéros,
Puis, te voilà, juste devant moi,
Une petite larme au bleu de toi.
Viens dans mes bras, embrasses-moi,
Parlons de toi et moi
Dis-moi le jour, dis moi la nuit,
Faisons l’amour, faisons la vie,
Et si l’temps nous dévore,
Aimons nous donc plus fort
Et si l’temps nous dévore,
Aimons nous donc plus fort
Aimons nous donc plus fort

Paroles et musique
Robert Nicollet