vendredi 26 avril 2024

Ballade pour Aline

 Au Bistrot des sales gosses...




Elle chantait des poèmes
Sur les trottoirs mouillés,
Elle écrivait des « je t’aime »
Sur les portes du lycée,
Et sur son jeans délavé,
Il y avait toutes ses idées,
C’était une grande copine,
Elle s’appelait Aline.
Elle s’était mise en marche,
Pour la paix au Vietnam,
Pour les bonzes qui cramaient,
Là-bas sur le macadam,
Contre les « B-52 »,
Et tous ces militaireux,
C’était une grande copine,
Elle s’appelait Aline.
Elle piquait Charlie hebdo,
Dans les kiosques à journaux,
Il y avait des dessins de Reiser,
Plein ses étagères,
Quand elle ouvrait le Figaro,
C’était pour la chasse d’eau.
C’était une grande copine,
Elle s’appelait Aline

Elle s’était mise en marche,
Pour la paix au Vietnam,
Pour les bonzes qui cramaient,
Là-bas sur le macadam,
Contre les « B-52 »,
Et tous ces militaireux,
C’était une grande copine,
Elle s’appelait Aline.

Elle piquait Charlie hebdo,
Dans les kiosques à journaux,
Il y avait des dessins de Reiser,
Plein ses étagères,
Quand elle ouvrait le Figaro,
C’était pour la chasse d’eau.
C’était une grande copine,
Elle s’appelait Aline.

Une fois le bac dans le sac,
Elle partit à la Fac,
Ses cours d’économie,
Lui bouffaient toute sa vie,
Puis à minuit et demie,
Elle me rejoignait au lit,
C’était une grande copine,
Elle s’appelait Aline.

Elle travaille aux finances,
Service des contredanses
Elle commence à huit heures,
Rentre chez elle à cinq heures,
Puis elle allume la télé,
Et elle va se coucher
C’est ce qu’on t’a enseigné
A l’université.

Mais où est ma copine,
Des « Martin Luther King »,
Des combats passionnés,
Où sont tes grandes idées?
Excuses moi quand même,
Si je t’ai fait de la peine,
A manier les souvenirs,
On se rend compte du pire.

Mais, tu chantais des poèmes
Sur les trottoirs mouillés,
Tu écrivais des « je t’aime »
Sur les portes du lycée,
Et sur ton jeans délavé,
Il y avait toutes tes idées,
Tu restes une grande copine,
Toi que j’appelle Aline.
Paroles et musique: Robert Nicollet.



lundi 25 mars 2024

Femme à Cuba (concert en appartement)

Merci pour l'organisation et la gentillesse de Daniella Coletta...





Mes yeux perchés sur tes soleils,
J’entends ta voix, ton cœur chanté
Femme de Cuba, femme du réveil
Tes mots, ta joie, tes libertés.
De Santiago à La Havane,
Ondule tes rythmes, marque tes pas
Sous ton ciel bleu, lumières safranes
Ouvre ton âme, ouvre tes bras.
Cette chanson, elle est pour toi,
Femme d’Amour, et du combat
Démocratico, y Libertad.
Femme infinie, femme à Cuba. 

Sur ta musique, la magie sonne
Dans mes entrailles, mes convictions
A tes paroles, mon cœur résonne,
Femme de charme, femme des passions
Dans ton combat, la vie est dure
Mais ton sourire, est des plus beaux
Femme de Cuba, Femme d’azur
Montre-moi la route, je ne sais plus trop.
Cette chanson, elle est pour toi,
Femme d’Amour, et du combat
Démocratico, y Libertad.
Femme infinie, femme à Cuba

Les enfants jouent dans les ruelles
Leurs rires les portent jusqu’à la nuit,
Il n’y a pas d’ombre, ni sentinelle,
Le jeu, la vie, sont grands amis,
Si le silence des clairs de lune
Trouve tes beaux yeux, ange du soir
C’est pour effeuiller une à une,
Les phrases d’amour, les cris d’espoir.
Cette chanson, elle est pour toi,
Femme d’Amour, et du combat
Démocratico, y Libertad.
Femme infinie, femme à Cuba. 

Je garderai de mon voyage
De belles images où tu seras
Femme aventure, femme courage
Je sais toujours que tu vaincras.
Ce grand pays, que tu construis
C’est des sourires, et pleins d’amour,
Cette belle île, un paradis,
Où l’amitié, c’est pour toujours.
Cette chanson, elle est pour toi,
Femme d’Amour, et du combat
Démocratico, y Libertad.
Femme infinie, femme à Cuba. 
Cette chanson, elle est pour toi,
Femme d’Amour, et du combat
Démocratico, y Libertad.
Femme infinie, femme à Cuba. 
Femme infinie, femme à Cuba.
Femme infinie, femme à Cuba.
Paroles et musique: Robert Nicollet.

vendredi 22 mars 2024

"La ballade du trottoir" et La fille aux yeux cristal" à la terrasse d'un bistrot.

 


LA BALLADE DU TROTTOIR

Assise sur le trottoir,
Le trottoir de la rue.
Une rue sans histoire,
Une histoire sans issue.
Le regard dans le vide,
Plein de vide d’Amour.
Amour aux mille rides,
Mille rides de chaque jour.
La main vers l’autre tendue,
Tendue parce qu’elle a faim.
Faim et froid dans la rue,
La rue, sa rue sans fin.
Peut-être, serais-je l’autre,
Cet autre qui la regarde,
Peut-être qu’un jour ou l’autre.
Sans que j’y prenne garde.
Je serais dans l’histoire,
Assis sur le trottoir,
Ce trottoir de la rue,
Cette rue, sans issue.
Alors j’irais cueillir
Des roses d’espérance,
Pour pouvoir en offrir,
Aux femmes dans la souffrance.
 


LA FILLE AUX YEUX CRISTAL (LOLA).

Elle marche seule sur le trottoir,
La fille blonde aux yeux cristal,
Elle n’a pas peur, il se fait tard,
Elle a son âme dans les étoiles
Elle marche seule comme un poème,
Qu’aurait des dentelles de « je t’aime »,
Elle pense à sa fille, de dix ans,
Et qu’elle aimerait voir plus souvent.
Lola, ne pleure pas, un jour viendra…
Elle marche seule, dans cette ville,
Rêvant d’une âme au cœur fragile,
Qui lui donnerait un sac d’amour.
Et qui serait là comme un toujours…
Sa vie ça serait juste du bonheur,
Juste un sourire au bout d’une fleur,
De doux baisers contre ses lèvres,
Qu’elle cacherait dans sa boîte à rêve.
Lola, ne pleure pas, un jour viendra…
Elle marche seule, sur le boulevard,
Cette femme blonde, aux idées noires,
Les p’tits boulots, les fins de mois,
C’est l’quotidien d’une vie sans joies.
Elle rêvait d’une histoire d’amour,
Une passion sur draps de velours,
Mais elle est là, dans son studio,
Et, y’a plus rien dans le frigo.
Lola, ne pleure pas, un jour viendra…
Elle rêve seule, sur c’vieux divan,
Sa vie se blues, son cœur se fend,
Elle passe ses nuits, à tapoter
Sur des réseaux à faire chialer…
Je t’souhaite qu’un jour, sur l’horizon,
Tu aies du soleil dans tes cheveux blonds
Et d’la lumière au fond des yeux,
Comme le cristal des jours heureux.
Lola, ne pleure pas, un jour viendra…

Paroles et musique : Robert Nicollet.

mercredi 20 mars 2024

Sages regrets (à la terrasse d'un bistrot).





 L’enfant que tu ne m’as pas fait,
Aura les yeux comme des images,
Il chantera comme je le fais,
Des poèmes à nous rendre sages.
Il nous arrêtera le temps,
Pour une escale à la tendresse,
Il nous protégera du vent, pour qu’on ait chaud dans nos ivresses.
Il nous protégera du vent, pour qu’on ait chaud dans nos ivresses.
L’enfant que tu ne m’as pas fait,
Mettra son cœur dans nos caresses,
Une fillette ou un petit ket,
Un p’tit bout d’choux, aux rondes fesses.
Il nous contera tous les soirs,
Ses rêves et souvent ses cauchemars,
Pour se blottir dans nos bras, et se coucher un peu plus tard.
Pour se blottir dans nos bras, et se coucher un peu plus tard.
Puis, viendra l’âge des conneries,
Des amourettes au bac philo,
Des grandes gueules aux cœurs fragiles,
Des chansons dans les bistrots.
Oh! Bien sûr, tu pleureras,
A ne  plus savoir où il en est,
Puis au matin, sans trop y croire, il reviendra comme tu l’as fait.
Puis au matin, sans trop y croire, il reviendra comme tu l’as fait.
Un jour viendra, on s’en ira,
Et, là finira notre histoire,
Les yeux fermés, le cœur sans voix,
Je sais qu’on lui manquera.
Mais la vie, ça ne s’écrit pas,
Plus on la vit, plus elle s’en va.
Mais la vie, ça ne s’écrit pas,
C’est bien dommage, mais c’est comme ça.
L’enfant que tu ne m’as pas fait,
Ne restera qu’un vieux mirage,
Sûrement pour moi, beaucoup de regrets, à force d’avoir été trop sage.
Sûrement pour moi, beaucoup de regrets, à force d’avoir été trop sage.
Paroles et musique: Robert Nicollet.

mardi 27 février 2024

Les belles de nuit





Leurs jupes aux malices artifices,
Sur nos désirs toujours complices
Elles ont des délices a offrir,
A celui qui en a pour jouir,
 
Elles tirent leurs bas, jusqu’au bas-ventre,
Leurs fines dentelles dans la lumière,
Des doux plaisirs qu’elles nous inventent,
Dans de belles lettres étrangères.
 
Elles ont leurs doigts endimanchés,
Aux dieux célestes de leurs desseins
Leurs mains aux éventails secrets
Ont fait rêver nos lendemains.
 
Elles ont mis des couleurs aux temps,
Sur leurs corps nus, à peine éclos.
Leurs coquines coquilles croquant
Des lieux qu’on dit incognitos.
 
Les yeux en partance pour l’ailleurs,
Dans ce cargo, privé d’hublot
Elles crèvent leur histoire, en plein cœur,
Pour accoucher d’Amour frigo.

Paroles et musique: Robert Nicollet.
 

samedi 17 février 2024

Les p'tits bonheurs à "La cigale dans la fourmilière".





En attendant que la scène soit libre... et que la technique soit en place...


C’est une larme qui s’fait sourire,
Un jour de pluie, en plein mois d’avril,
Du vague à l’âme  qui s’noie de plaisir.
Sur le trottoir, d’un boulevard des souvenirs.
C’est du chagrin qui trouve l’amour,
Un soir, au bar, devant un ballon d’rouge,
C’est une ruelle, qui nous emmène,
Dans les sentiers de nos « je t’aime ».
C’est le désir, à l’angle d’une rue,
Dans les jarretelles d’une inconnue.
Un soir d’hiver, sous un lampadaire
Où deux tourtereaux s’bécottent en pleine lumière.
Les p’tits bonheurs, ça nous réchauffent le cœur,
Ça nous emmène, dans les nuages, en douceur,
Là où les rêves, effacent les problèmes
Le seul plaisir c’est d’se dire des « je t’aime »
C’est le père dodu, aux vêpres du soir,
Qui attend son verre de blanc, pour le boire
La mère Michelle qui a r’trouvé son chat,
Qui crie à tue-tête, mais qui rit aux éclats.
C’est le bonheur qui sourit à Madame
Avec aux mains un bouquet de pivoines.
Et les impôts qui vous rendent de l’argent,
Et ça, c’est une chose qui arrive pas très souvent !
Les p’tits bonheurs, ça vous chante des ballades
Au coin d’une rue, ou bien sous une arcade
Un accordéon, une guitare et une voix,
De la poésie, des p’tits mots, des p’tites joies.
Les yeux verts tendres, d’un amour en tempête,
Qu’on rêve de revoir un jour, à sa fenêtre,
Ces p’tits bonheurs, ça vous met du baume au cœur,
Et, c’est c’qu’il faut, pour une vie en couleurs.
Paroles et musique : Robert Nicollet.

samedi 20 janvier 2024

Chansons au lavoir de Lirac... "Le chien".

 



Le Chien.

Avant de mourir, je veux qu’on me laisse
Isolé, seul, dans ma vieillesse.
La mort errante, en guise de laisse,
Avec pour maître, toute ma détresse.
Se retrouver au petit matin,
La peau ridée, en fil de lune,
Et, pouvoir croire au lendemain,
Le fait de boire son amertume.
Refaire le monde à chaque verre,
Lipper les gouttes, toute sa misère,
Pisser sur les plates bande du coeur,
Là où la mort se met en fleur.
Avant de mourir, je veux qu’on me laisse
Isolé, seul, dans ma vieillesse.
La mort errante, en guise de laisse,
Avec du vin, pour mes ivresses.
Avant que je m’en aille, je veux qu’on enterre,
Les cris des enfants qui ont faim,
Pleurant leur vie, de larmes en pierre
Sur des prières qui ne servent à rien.
Et pouvoir effacer les dires,
De tous ces maîtres apostoliques,
Qui devant Dieu, font les martyrs,
En vertu de morale cynique.
Pouvoir dégrafer leur corsage,
Aux seins de démons et d’enfer,
Et y accrocher leurs mirages,
Aux yeux aveugles de l’univers.
Avant de mourir, je veux qu’on me laisse
Isolé, seul, dans ma vieillesse.
La mort errante, en guise de laisse,
Avec pour Dieu, toute ma tendresse.
Alors peut-être j’irai mourir,
Accroché aux étoiles du pire,
A recoller, mes petits bouts de lune,
Aux établis de l’infortune.
Rallumer les amants perdus,
Embrasser les nones, leur vertu,
Fêter les mois, les jours, les heures
Aux yeux bourgeois du triste coeur.
Baiser le corps de l’infini,
Lui faire l’amour toute la nuit,
Avoir envie de se prendre la tête,
De se balancer de la planète.
Avant de mourir, je veux qu’on me laisse
Isolé, seul, dans ma vieillesse.
La mort errante, en guise de laisse,
Avec pour niche, toute ma détresse.
Mais il fait nuit, je vais rendre ma vie.
Paroles et musique: Robert Nicollet





vendredi 12 janvier 2024

Extrait du concert de soutien à l'Ukraine - Villeneuve les avignon.

 

Femme à Cuba.

Mes yeux perchés sur tes soleils,
J’entends ta voix, ton cœur chanté
Femme de Cuba, femme du réveil
Tes mots, ta joie, tes libertés.
De Santiago à La Havane,
Ondule tes rythmes, marque tes pas
Sous ton ciel bleu, lumières safranes
Ouvre ton âme, ouvre tes bras.
Cette chanson, elle est pour toi,
Femme d’Amour, et du combat
Démocratico, y Libertad.
Femme infinie, femme à Cuba. 
Sur ta musique, la magie sonne
Dans mes entrailles, mes convictions
A tes paroles, mon cœur résonne,
Femme de charme, femme des passions
Dans ton combat, la vie est dure
Mais ton sourire, est des plus beaux
Femme de Cuba, Femme d’azur
Montre-moi la route, je ne sais plus trop.
Cette chanson, elle est pour toi,
Femme d’Amour, et du combat
Démocratico, y Libertad.
Femme infinie, femme à Cuba

Les enfants jouent dans les ruelles
Leurs rires les portent jusqu’à la nuit,
Il n’y a pas d’ombre, ni sentinelle,
Le jeu, la vie, sont grands amis,
Si le silence des clairs de lune
Trouve tes beaux yeux, ange du soir
C’est pour effeuiller une à une,
Les phrases d’amour, les cris d’espoir.
Cette chanson, elle est pour toi,
Femme d’Amour, et du combat
Démocratico, y Libertad.
Femme infinie, femme à Cuba. 
Je garderai de mon voyage
De belles images où tu seras
Femme aventure, femme courage
Je sais toujours que tu vaincras.
Ce grand pays, que tu construis
C’est des sourires, et pleins d’amour,
Cette belle île, un paradis,
Où l’amitié, c’est pour toujours.
Cette chanson, elle est pour toi,
Femme d’Amour, et du combat
Démocratico, y Libertad.
Femme infinie, femme à Cuba. 
Cette chanson, elle est pour toi,
Femme d’Amour, et du combat
Démocratico, y Libertad.
Femme infinie, femme à Cuba. 
Femme infinie, femme à Cuba.
Femme infinie, femme à Cuba.
Paroles et musique: Robert Nicollet.

mardi 9 janvier 2024

Chansons au lavoir de Lirac... Ballade pour Aline.

 




Ballade pour Aline.


Elle chantait des poèmes

Sur les trottoirs mouillés,
Elle écrivait des « je t’aime »
Sur les portes du lycée,
Et sur son jeans délavé,
Il y avait toutes ses idées,
C’était une grande copine,
Elle s’appelait Aline.
Elle s’était mise en marche,
Pour la paix au Vietnam,
Pour les bonzes qui cramaient,
Là-bas sur le macadam,
Contre les « B-52 »,
Et tous ces militaireux,
C’était une grande copine,
Elle s’appelait Aline.
Elle piquait Charlie hebdo,
Dans les kiosques à journaux,
Il y avait des dessins de Reiser,
Plein ses étagères,
Quand elle ouvrait le Figaro,
C’était pour la chasse d’eau.
C’était une grande copine,
Elle s’appelait Aline

Une fois le bac dans le sac,
Elle partit à la Fac,
Ses cours d’économie,
Lui bouffaient toute sa vie,
Puis à minuit et demie,
Elle me rejoignait au lit,
C’était une grande copine,
Elle s’appelait Aline.
Elle travaille aux finances,
Service des contredanses
Elle commence à huit heures,
Rentre chez elle à cinq heures,
Puis elle allume la télé,
Et elle va se coucher
C’est ce qu’on t’a enseigné
A l’université.
Mais où est ma copine,
Des « Martin Luther King »,
Des combats passionnés,
Où sont tes grandes idées?
Excuses moi quand même,
Si je t’ai fait de la peine,
A manier les souvenirs,
On se rend compte du pire.

Mais, tu chantais des poèmes
Sur les trottoirs mouillés,
Tu écrivais des « je t’aime »
Sur les portes du lycée,
Et sur ton jeans délavé,
Il y avait toutes tes idées,
Tu restes une grande copine,
Toi que j’appelle Aline.
Paroles et musique: Robert Nicollet.

lundi 8 janvier 2024

Fin de journée, à Paris, devant le mur des "je t'aime"...

 



AUTOPORTRAIT

Je suis en plein soleil, un minuscule point noir,
De l’acné en sommeil sur visage de l’espoir.
Je suis un tout petit, un minable sans pareil.

Un poème sali sur les plages du réveil.

Je suis un truc en bas de page, en italique et en fine lettre.

Des propos mis en cage, certitude du peut-être.
Une pensée en quatre mots, des mots plein de promesses,
Des promesses de bistrot, un verre, et v’là l’ivresse.
Je suis au clair de lune, un pierrot, un rêveur,
Une histoire sans rancune, et le jour qui s’fout d’l’heure.
Une grande gueule ouverte aux tyrans du pouvoir,
Aux fanas de la pirouette, qui se la joue du tiroir.
Je suis un beau parleur, une lanterne au lavoir, 
Un vent fou persifleur, qui se faufile dans le noir.
J’affiche tard dans la nuit, des idées sur papier;
Je colle sans répit, sur les murs des cités,
Des mots qui fâchent la conscience des bourgeois ;
Ils ont peur, ils se cachent, leur armure c’est la loi !
La loi ? Celle qui fricote, le bizness du trottoir,
Qui vous met les menottes, pour trois gouttes d’espoir.
J’ai mal, j’ai mal d’amour.

J'AI MAL.

J’ai mal du bout des lèvres, des “ je t’aime ” contenus
Des mots cachés, des fièvres, des crépuscules déçus.
J’ai le mal du soir, des caresses attendues
Des vides et des espoirs et des sentiers perdus.
J’ai mal, les matins blêmes, les nuits enguirlandées
Mes douceurs suprêmes sans tes rondeurs sucrées.
J’ai mal, cet immense cœur qui se met entre parenthèses
Ces guillemets en pleurs aux accents de grosse caisse.
J’ai mal de n’avoir plus ton corps à caresser
Ta peau lisse et tendue et mes doigts prisonniers.
Tes lèvres ne me touchent plus, les miennes perdent la mémoire
Des mots d’amour à nu, faux déliés de l’espoir.
J’ai mal, j’ai mal d’Amour.
J’ai mal des faux bonjours, des sourires automates
Des clins d’œil sans discours, des brillants que tu mates
J’ai mal à l’amitié, trop d’emplâtres à mensonges
De tendresses agressées, aux angoisses qui me rongent.
Et mes longues nuits s’enivrent à rêver des étoiles,
Jusqu’à ce que je chavire accroché à ta voile.
J’ai mal dans mon violon, ces belles paroles noyées
Ces bassines à chansons, ces égouttoirs bridés.
J’ai mal, au fond du gouffre, mon horizon d’ennuis,
Où l’infini s’engouffre, et je me couche sur lui.
Il a construit des murs, a engraissé ma honte,
Déchirante déchirure, et le soir, me la conte.
J’ai mal, j’ai mal d’Amour.
J’ai mal du bout des lèvres, des doux baisers perdus,
Abandonnant mes rêves comme un enfant déçu.
Accroches-moi dans le ciel sur ce nuage faubourg
J’irai jusqu’au soleil pour t’offrir mes toujours.
Si mes boulets sont lourds et mes chaînes bien trop courtes
Entends mes mots d’amour, entends-les donc, ils doutent.
J’ai mal, j’ai mal d’Amour.

Paroles et musique: Robert Nicollet.