mercredi 21 mars 2018

Y’a un peu d’toi, dans ce que j’suis.




Ça fait longtemps, que j’suis parti,
De ton école, tout près d’Annecy,
C’est toi qui m’as appris à lire
Toutes ces merveilles à découvrir.
Sur ton tableau vert, à la craie,
La date du jour, tu inscrivais
J’trempais ma plume dans l’encrier
Et, je recopiais sur mon cahier…
Alors, Maîtresse, je te remercie,
Des mots tendresse, des mots gentils,
Y’a un peu d’toi, dans ce que j’suis.

Des douces voyelles aux dures consonnes,
Qui  finissent par des mots qui sonnent,
Des mots, des phrases, puis des idées,
Un beau cadeau de liberté.
Combien de fois, tu m’as aidé,
T’as trouvé les mots qui fallaient,
J’étais têtu, et très craintif,
J’rentrais mon cœur, bien trop à vif.
Alors, Maîtresse, je te remercie,
Des mots tendresse, des mots gentils,
Y’a un peu d’toi, dans ce que j’suis.

Bien sûr, j’aimais trop la récré,
Je jouais aux billes, ou au piquet,
Mais quand la cloche retentissait,
Un grand sourire, m’accueillait.
T’as semé des graines, dans mon jardin,
Un peu d’engrais, un bon coup d’main,
T’as su m’donner, l’envie d’apprendre
D’ouvrir les yeux, d’savoir entendre.
Alors, Maîtresse, je te remercie,
Des mots tendresse, des mots gentils,
Y’a un peu d’toi, dans ce que j’suis.

Paroles et musique: Robert Nicollet

lundi 12 mars 2018

Quand je s’rai vieux…








Quand je serai vieux, je raconterai des blagues,
Pour rigoler le soir d’vant le bruit des vagues
Un verre à la main, de je ne sais quoi,
Qui chauffe le cœur, d’amitiés et de joie.
Devant la cheminée, près du feu de bois,
Je referai le monde, je rêverai, tu verras
D’une terre si belle, qu’on vivra heureux,
Tout ça, bien sûr, parce que j’s’rai vieux.

Quand je serai vieux, après 75 ans,
Je dirai aux jeunes et à leurs parents,
Qu’il faut se battre pour nos libertés,
Et à ce jour, bien, c’n’est pas gagné.
La vie est belle, quand elle parle d’amour,
Et qu’il vaut mieux la paix au grand discours,
Que l’argent n’est rien, le pouvoir n’vaut pas mieux,
Tout ça, bien sûr, parc’que je s’rai vieux.

Quand je s’rai vieux, j’chanterai des ballades,
Les lunettes sur le nez, ma guitare en bataille
La voix tremblante, mais le cœur battant
Pour faire le jeune que j’étais à vingt ans.
Quand je serai vieux, je vivrai de mes rêves,
La tête dans les étoiles, jusqu’à c’que la nuit s’achève,
Puis au p’tit matin, le regard vaporeux,
Je me dirai, qu’est-ce que j’suis vieux.

Paroles et musique : Robert Nicollet.


mardi 6 mars 2018

Le vol des corbeaux









Quand le matin se lève,
Sur la terre de Syrie
Quand le matin s’éclaire
Sous les ruines endormies
Quand la nuit s’achève
Et que le monde se déchire,
Que même une trêve,
On ne sait pas la suivre.
J’entends le vol des corbeaux,
Déchirer l’horizon,
J’entends les bombes, les canons
J’entends la terreur qui gronde,

Quand il ne restera rien,
Que des corps de poussière,
Que même les chiens,
Seront victimes de ta guerre.
Quand le silence de l’enfer
Hurlera au néant
Qu’il n’y aura que des pierres
Pour seul testament
Entendras-tu ta conscience,
Roder au bord de ces ruines
De ton propre pays,
Que tu auras détruit.

Verras-tu un seul jour,
Les larmes de sang
Versées pour toujours,
De tes propres enfants.
Entends-tu donc leurs cris
Ils sont plus forts que tes bombes,
Plus forts que ton mépris,
Que ta haine la plus sombre,
J’entends toujours tes corbeaux,
Déchirer l’horizon,
J’entends toujours les bombes,
Et la terreur qui gronde,


Paroles et musique : Robert Nicollet