lundi 28 août 2017

Mam'selle Lili









Mam'selle Lili, sort de son lit
Il est à peine midi et demie,
Le temps de prendre un café crème,
Une petite douche, Lili est prête,
Elle tracte du soir au matin
Pour son spectacle de 20 heures vingt
Une magnifique histoire d’amour,
Sur fond de guerre en ville de bourges
Lili est libre, comme le vent
Elle est heureuse, elle a vingt ans
Elle joue son rôle avec passion
Au festival des illusions,
Mam'selle Lili

Elle parle de son art, avec amour,
Aux gens qu’elle croise dans la cour,
Devant la salle où elle va jouer,
Au théâtre, rue des teinturiers,
Ses yeux brillent, Lili s’enflamme,
Cette émotion, au bord des larmes
Elle n’a jamais tant ressenti,
Cet immense feu, qui fait la vie
Lili est libre, comme le vent
Elle est heureuse, elle a vingt ans
Elle joue son rôle avec passion
Au festival des illusions,
Mam'selle Lili

Dans sa loge grande, comme un placard,
Elle se motive, elle se prépare,
Lili va monter sur les planches,
Seule, vêtue de sa robe blanche.
Elle a le trac qui la panique,
Elle joue son rôle si magnifique
Elle articule, elle gesticule,
Enfin Lili, est majuscule…
Lili est libre, comme le vent
Elle est heureuse, elle a vingt ans
Elle joue son rôle avec passion
Au festival des illusions,
Mam'selle Lili

Au bout d’ trois semaines sans relâche,
Lili termine avec panache
Elle est émue, ses jambes tremblent
Aux derniers des applaudissements.
Elle aimerait bien toujours que ça dure,
Cette belle histoire, cette aventure,
Va falloir rentrer au logis,
Et atterrir dans la vraie vie.
Lili s’en va, sous ses frisettes,
Elle a des souvenirs plein la tête
T’en fais pas trop, ma p’tite Mam'selle
T’as plein talent dans l’escarcelle,
Mam'selle Lili


Paroles et musique : Robert Nicollet.

mardi 15 août 2017

On sera heureux …












Je te parle, tu me murmures,
On s’dit des mots, couleur azur,
Je te caresse, tu me tendresses,
Nos mains dessinent des arabesques.
Quand vient le soir, sur la dune,
On lorgne les étoiles et la lune,
Vénus et ses petits copains
On se susurre, des mots câlins

Je te regarde, tu me souris,
Tes yeux amandes, éclairent la vie,
Nos regards se croisent, au bout la nuit,
Dans ces draps roses, vers l’infini.
Quand la lune, se fait bien ronde,
Que nos esprits chauds vagabondent,
On écrit du soir au matin
Des lettres d’Amour, sur papier peint.

Je pose mes lèvres, aux creux de ton cou,
Tu t’laisses aller aux petits bisous,
Je veux t’aimer jusqu’à l’aurore,
Quand le soleil te couvre d’or,
Et ne faire qu’un, te serrer fort,
Nos bras rivés, sur nos deux corps,
Dans un moment de grand plaisir,
Où nos deux âmes, comblées soupirent.

Peut être qu’un jour, au septième ciel,
Il y aura une place pour nous, Mamselle,
On restera sur nos nuages,
Nos cœurs amarrés, au grand large,
Et si la vie nous donne des ailes,
On décollera  jusqu’aux Seychelles,
On cueillera des fruits de la passion,
On sera heureux comme des pinsons…


Paroles et musique : Robert Nicollet

mardi 8 août 2017

Hypnose.








Hypnose.
« Aux pensées de cristal… »


Belle hypnose solaire aux blancheurs de l'azur,
Murmurante atmosphère au sublime de l'obscur.
Sous mes balades insolites à l'ébène entaillé,
Aux fissures en orbite, aux ultimes décriés.

Dans mes veines, mes artères, où saigne la mémoire
Je couche sur la mer, mes cris et mes espoirs...
Extrême nostalgie, ancrée, aux mains du vide,
Où le rien, c'est l'histoire, où l'histoire est livide.

Image volatile aux ailes majuscules,
Virée dans le cyanure aux immenses tentacules
Caressant l'entre-moi, ses suprêmes blessures,
Se livrant, inlassable, aux paroles qui torturent.

Un soleil en pépite, panaché de pensées,
Un torrent où les mots, chavirent d'éternité,
Une conscience allongée, sur le sable endormi,
L'inconscient qui me ronge, aux lumières de la nuit.

Ce noir éblouissant, comme un gouffre dans l'espace,
Ce rien de nulle part, qui se cherche, qui me glace,
Fissure mon univers, mon inconnu conté,
Comme une gerbe de vie, aux essences sublimées.

Un geyser en panache, dans mon âme en voyage,
Drague mes chemins, mon histoire, mes naufrages,
Dérange mes secrets, ceux que je ne veux pas voir,
Bien cachés, aux replis des rides de l'espoir.

Elle sait mieux que moi, le silence des paroles
Les murmures indiscrets posés sur les épaules,
Les veilles de solitude, quand je veux faire semblant,
Quand je ne veux plus croire, aux yeux bleus des anges blancs.

Le regard tourné vers ce miroir embué,
Où chaque jour compte, chaque jour a compté.
Libéré, en apnée, porté jusqu'à la cime
Je navigue en moi, naufragé de l'intime.
Aux vitrines lumineuses des ombres de l'esprit,
Aux tourmentes nouées, aux cordes du sursis,
J'erre dans les ténèbres, mon radeau en cavale,
Porté par le courant, d'un déluge infernal.
Où les remous submergent, les chemins du sensible,
Où de violentes écumes, fabriquent leurs possibles,
Leurs bulles, couvertes de remparts transparents,
Explosant la mémoire, déliant les sentiments.

Une cascade de cristal, se couche dans la lumière,
Elle scintille, illumine, la complainte des hiers,
Sur des larmes, aux sueurs froides des regrets,
Sur de douces nappes d'Amour, de caresses brodées,
Sur l'infiniment fin, sur l'ailleurs en suspens,
Sur l'espace explosif, accouchant du néant.
La raison s’est assoupie, dragué par son éclat,
Elle lave mes blessures, cicatrise mes faux pas,
Dans la brume matinale, d’un été maquillé,
La clarté blanchit les âmes aux sentiers égarés…

Je remonte au grand bang, la naissance originelle,
Une mouvance rougeoyante, baignée d'intemporel
Là, où rien n'est vraiment, là, où tout est à naître,
Pas un bruit, pas un souffle, pas d’amour, pas un être,
Rien, rien, c’est déjà trop, le reste est à venir…
On naît de pas grand-chose, (monsieur) on peut naître du pire,
On naît, c’est déjà ça, les mots ça ne veut rien dire,
Les mots ça vous fusille, ça vous ruine un empire…
Les mots ça vous fusille, ça vous ruine un empire…

Sur les rampes du temps, et les marches des secondes,
Mon esprit dans mes veines, en silence vagabonde,
Découvrant les mystères, les douleurs rencontrées
Les plaisirs ensevelis par des vagues sublimées.
De déceptions d’amour, à l'amertume étouffée,
Des joies et des rencontres, des soleils éclatés,
Tissant sa toile, ses liens, révélant ses faiblesses
Explosion de tendresse, de moments d’allégresse.

Un bouquet d’émotions, aux couleurs en folie
Drague les étoiles, enveloppe la galaxie
L’amour se dévoile aux creux d’une larme
Et l’on entend ses cris au silence du vacarme.

Ma belle je t’entends, aux draps des anathèmes,
Dans ce lit si froissé, par nos envies "bohème",
Lorsque nous caressions, nos plages de solitude,
Sur le grand frisson gorgé de plénitude.
Nous étions éternels aux bras de l’aventure,
La douceur de ta peau sur la mienne en parure,
Ô ma céleste amante, quand le soir mes baisers,
S’éclairent sur ton corps, d’amour et de beauté.
Et l’envie nous effleure d’atteindre les sommets
S’emparer des planètes, aux perles de voie lactée
Et le souffle en vadrouille, sur ta bouche satinée
Aux zéphyrs malicieux, aux rives du verbe rêver.

Et vivre, et vivre, vivre, vivre....


Texte et musique: Robert Nicollet.