dimanche 28 février 2016

"Le petit monde naufragé" et "Je te veux".






Enregistrement public aux Théâtre "Espaces Perspectives"
- Festival d'Avignon 1998.


Le petit monde naufragé

Petit monde naufragé,
Dans ce grand univers,
T’as ton cœur estropié
Comme un cache-misère.
Tes idées vagabondent,
Sur des vagues océanes,
Que tes rêves inondent,
D’utopies courtisanes.
Univers de soleil,
Etoile des grands jours,
Regarde, il s’éveille
Ce petit monde d’Amour.
Regarde-le se lever,
Il peint dans tes pensées
Des trésors, des richesses
Où l’amour est l’hôtesse.
Alors, il déshabille,
Son corps de ses guenilles.
Ce vieux cache-misère,
Dans ce grand univers ;
Puis, le petit monde,
Perdu dans son naufrage,
Libére le grand monde
Et l’amour de sa cage.

Texte: Robert Nicollet.


Je te veux

J'ai habillé le sable du désert,
Du verbe "aimer", de dentelles de lumière
J'ai recouvert, chaque rose de sable
De draps de soie,
Pour que tu n'prennes pas froid.
Et, si les dunes, bercées par l'horizon
Caressent la lune, de douce passion
Je te veux,
Te faire l'amour dans les yeux
Jusqu'au plus profond du bleu,
Et te dire que je te veux...


J'peints des étoiles
sur un ciel de toi,
Pour que s'illuminent
tes yeux si fragiles.
J'écris des mots,
sur des pages blanches,
Pour que t'ai chaud
 jusqu'en bas de tes hanches
Et, si les gardiens du château,
Auront leur lance,
Pointées dans mon dos...
Je te veux,
Te faire l'amour dans les yeux
Jusqu'au plus profond du bleu,
Et te dire que je te veux...


J'promène mes doigts
Sur des images de toi..
De doux souvenirs
et de tendres plaisirs...
J'pars en voyage,
Dans des endroits pas très sages...
Sur des îles irlandaises,
Je dépose mes caresses....
Si  les distances nous séparent,
Et si le temps se fait de plus en plus rare
Je te veux,
Te faire l'amour dans les yeux
Jusqu'au plus profond du bleu,
Et te dire que je te veux...


J'voulais te dire,
Juste avant de partir,
Que j'te désire,
Que j'ai plein de plaisirs à t'offrir...
Souvent je rêve le soir,
J't'imagine dans le noir,
Mon cœur en crève,
Jusqu'à c'que la nuit s'achève...
Et, si les jours éclairent nos nuits,
Si on s'aimait pour plus d'une vie...
Je te veux,
Te faire l'amour dans les yeux
Jusqu'au plus profond du bleu,
Et te dire que je te veux...
Te faire l'amour dans les yeux
Jusqu'au plus profond du bleu,
Et te dire que je te veux...



Paroles et musique: Robert Nicollet.

jeudi 25 février 2016

Au canard en bois







Un excellent souvenir de mes passages dans ce petit théâtre de Montréal les sources...
Un accueil chaleureux de Marcel Moratal et de toute l'équipe... Cette chanson est pour eux...Merci à tous.



Au « canard en bois »


Ami lève ton verre, ami et musicien,
Artiste que la galère, n’a pas brisé les reins
On a  bien bourlingué, de villes en villages
De salles, en troquet, de concert en voyage
Mais il reste un endroit, où l’on peut s’retrouver,
Où le vin coule en roi, aux forces de l’amitié.

Ami lève ton verre, ami et musicien,
Artiste que la galère, n’a pas brisé les reins
On a chanté partout, des vers de liberté,
Des poèmes à trois sous, des chansons à crier
Des rimes que l’on accroche, sur le cœur des braves gens,
Qu’ils gardent dans leurs poches, pour les mauvais moments.

Ami lève ton verre, ami et musicien,
Artiste que la galère, n’a pas brisé les reins
C’est au « canard en bois », perché dans la montagne
Où l’amitié se voit, où l’amitié se gagne.
Quand Montréal s’endort, il y a dans ce théâtre,
Des cœurs qui valent de l’or, y’a d’la chaleur dans l’âtre.

Ami lève ton verre, ami et musicien,
Artiste que la galère, n’a pas brisé les reins
Noble ami, que l’on croise, dans cet écrin de paix
Où les âmes s’embrasent, où l’utopie renaît,
Aux couleurs magnifiques, aux soleils d’amitié
Quand la chanson s’invite, aux cris de liberté.

Paroles et musique : Robert Nicollet.

lundi 22 février 2016

Ballade pour Aline en public (Festival d'Avignon 1998).








Elle chantait des poèmes
Sur les trottoirs mouillés,
Elle écrivait des « je t’aime »
Sur les portes du lycée,
Et sur son jeans délavé,
Il y avait toutes ses idées,
C’était une grande copine,
Elle s’appelait Aline.

Elle s’était mise en marche,
Pour la paix au Vietnam,
Pour les bonzes qui cramaient,
Là-bas sur le macadam,
Contre les « B-52 »,
Et tous ces militaireux,
C’était une grande copine,
Elle s’appelait Aline.

Elle piquait Charlie hebdo,
Dans les kiosques à journaux,
Il y avait des dessins de Reiser,
Plein ses étagères,
Quand elle ouvrait le Figaro,
C’était pour la chasse d’eau.
C’était une grande copine,
Elle s’appelait Aline.

Une fois le bac dans le sac,
Elle partit à la Fac,
Ses cours d’économie,
Lui bouffaient toute sa vie,
Puis à minuit et demie,
Elle me rejoignait au lit,
C’était une grande copine,
Elle s’appelait Aline.
  
Elle travaille aux finances,
Service des contredanses
Elle commence à huit heures,
Rentre chez elle à cinq heures,
Puis elle allume la télé,
Et elle va se coucher
C’est ce qu’on t’a enseigné
A l’université.

Mais où est ma copine,
Des « Martin Luther King »,
Des combats passionnés,
Où sont tes grandes idées?
Excuses moi quand même,
Si je t’ai fait de la peine,
A manier les souvenirs,
On se rend compte du pire.

Mais, tu chantais des poèmes
Sur les trottoirs mouillés,
Tu écrivais des « je t’aime »
Sur les portes du lycée,
Et sur ton jeans délavé,
Il y avait toutes tes idées,
Tu restes une grande copine,
Toi que j’appelle Aline.

Paroles et musique: Robert Nicollet.

jeudi 11 février 2016

Tes yeux.



Extrait de mon premier album "Ces Dames d'ailleurs"









T'avais les yeux couleur du ciel,
Quand les nuages quittent leur belle,
Portés par le souffle du temps.
T'avais tes yeux douceur de miel,
Quand les draps découvrent celles
Qui ont aimé leur amant.
Tu sais, je pense à toi souvent,
C'est comme si j' t'aimais depuis tout le temps.
J'aimerais t'aimer mille fois par an,
Jusqu'à ce que nous emporte le vent,
Le vent du temps.

T'avais des yeux déshabillés,
De celles qui dorment allongées,
Sur les dunes en pleine lune d'été.
Des yeux d'étoile cristallisée,
D'un bleu miroir d'éternité,
Qu'habillent ton corps, mes pensées.
Tu sais, je pense à toi souvent,
C'est comme si j' t'aimais depuis tout le temps.
J'aimerais t'aimer mille fois par an,
Jusqu'à ce que nous emporte le vent,
Le vent du temps.

Tes yeux ne feront jamais naufrage,
Ils feraient plutôt du carnage,
N'sont pas si sages que leur image.
Tes yeux illumineraient ceux,
Emportés par le merveilleux
Et la douceur de ton visage.
Tu sais, je pense à toi souvent,
C'est comme si j' t'aimais depuis tout le temps.
J'aimerais t'aimer mille fois par an,
Jusqu'à ce que nous emporte le vent,
Le vent du temps.

J'laisse à mes yeux découvrir celle,
Qui de son regard ensorcelle,
Tous les hommes qui la trouvent belle.
Tous les hommes qui croisent ton sourire
Et qui crèvent de désir,
Candidat au plus grand plaisir.
Tu sais, je pense à toi souvent,
C'est comme si j' t'aimais depuis tout le temps.
J'aimerais t'aimer mille fois par an,
Jusqu'à ce que nous emporte le vent,

Le vent du temps.


Paroles et musique: Robert Nicollet

dimanche 7 février 2016

Chicago

C'était un quartier du vieux port de Toulon...





Chicago.

Je me souviens de ce vieux port,
Aux quais si longs, quand vient l’aurore
Devant des voiliers en sommeil
Et un ciel bleu tirant vermeil.
Les mouettes rasaient de drôles de femmes,
Vendeuses de poissons au cœur de l’âme
Gueulant leur prix, à quelques promeneurs
Peu réveillés, mais l’accent chanteur
Ca parle, ça chante, jusqu’à midi,
Au p’tit bonheur, elles sont reparties.
Je n’les reverrai jamais, jamais..

Eh ! Quand le soleil tire les rideaux,
Y’a des marins dans les bistrots,
Ca chante, ça hurle de vieilles chansons
Avec Léon à l’accordéon.
Ils lèvent leur verre, à la patronne,
A ses façons, un peu garçonne.
De les servir sur un plateau
Du mauvais vin, du vin de poivrots.
Ca boit, ça danse, jusqu’à plus d’heure,
Au p’tit matin, ils partent en cœur.
Je n’les reverrai jamais, jamais..

Sur les trottoirs, couverts de nuit,
Là où le noir a fait son lit,
Des filles caressent d’étranges passants
Aux portefeuilles fort bienveillants.
Dans des baraques, on vend des frites,
Des merguez fortes, et quelques pizz,
Pour cinq euros, on est les plus heureux,
On a mangé, bien gras, pour deux.
Ca boit, ça bouffe, jusqu’à plus d’heure,
Ca noie sa vie,  ça parle du cœur.
Je n’les reverrai jamais, jamais..

Quand le soleil pointe ses guillemets,
Quand la lumière du jour renaît,
Quand les bateaux de guerre s’en r’viennent
Calmés de leur nuit diluvienne,
Les mouettes décollent, vers plus de large,
Les touristes aux terrasses, s’entassent,
Un italien, son chien en laisse
Fume une clope pour gommer son stress.
Ca parle des autres qu’ont bien du malheur,
Y’a des mendiants au fond d’leur cœur,

Je n’les reverrai jamais, jamais..

Paroles et musique: Robert Nicollet.