jeudi 29 septembre 2016

Je t'écris, ce soir...














Je t’écris ce soir


Je t’écris, ce soir,
Des mots chargés d’histoire,
Des mots qui s’accrochent,
Aux poignées d’mes valoches.
Et le temps n’y fait  rien,
Des nuits blanches au petit matin
Les démons nous reviennent,
Rouges de sang, chargés de haine…

J’ai rangé, ce soir,
Planqué dans un tiroir,
Ces quelques déchirures
Ces multiples blessures…
Mais l’Amour n’y fait rien,
Des passions aux tendres demains
Les démons nous reviennent,
Nos bons Dieux, sont schizophrènes…

J’ai brûlé ce soir,
Des bouquins d’mon placard,
Qui me parlait d’un Dieu,
Qui fait juste ce qu’il peut,
Mais y croire n’y fait rien,
Des clochers aux messes du matin
Les démons nous reviennent,
Les religions les entretiennent…

Je te parle d’un soir
Débordant, plein d’espoir,
Où l’on vivra heureux,
Sans besoin d’un bon Dieu,
Sans besoin de pardon,
De guerres, ni de religion,
Que nos démons s’en aillent
Faire ailleurs leurs ripailles…



Paroles et musique : Robert Nicollet.

mercredi 21 septembre 2016

Est-ce donc ainsi que nous voulons vivre ?







Amour et conscience

Dans les bras de nos nuits, nous nous sommes aimés,
Sur le souffle d’un zéphyr, nous nous sommes envolés.
A la force de nos étreintes, nous nous sommes étourdis,
Le jour s’est allongé, et nous nous sommes endormis.
A midi, engourdis de nos douces caresses,
Le corps à peine éclos, à nos tendres ivresses.

Ingénue et sublime, tu t’es levée du lit,
Emportant avec toi, ton parfum, ta magie.
Puis, telle un rossignol récitant ses refrains
Au lever du soleil, de ce petit matin,
Tu t’es mise à chanter, une ballade d’Amour,
Ta voix de cristal, aux accents de velours.

Tu dansais devant moi, le corps tant dévoilé,
Que les braises du soir, se sont vite ravivées
Et la blondeur sucrée du miel de ta peau,
Comme ensorcelée, m’a caressé le dos.
Profond voyage aux pays du suprême,
Où le sens, la raison s’abandonnent aux  « je t’aime ».

Pendant que nos esprits berçaient, au coeur des anges,
Le soleil s’agrippait au bleu de nos vendanges.
Et la lune blanchie dressée au septième ciel,
Nous regardait heureuse du haut de son archipel,
Ses cratères ouverts aux délices des Dieux,
N’ayant qu’un seul désir, s’illuminer des cieux .

Quelques mouettes planaient en tourbillonnant,
Avant de plonger dans le ventre de l’océan.
Tes yeux, d’un vert amande, brillaient de liberté,
Eclairant le fabuleux, de multiples pensées.
Des chemins où s’enlacent, nos corps, nos âmes, nos vies,
Nous voici au matin, à vouloir qu’il fasse nuit.

Vouloir que dans le soir, en mi-obscurité,
Nous devinions nos formes, l’esprit tout excité.
Inventant le plaisir d’un amour partagé,
Savourant le bonheur, celui de nous aimer…
Ainsi, nous rêvions, pourtant tout éveillé,
Il n’y avait que l’amour, qui nous fasse cet effet.

Rêver, une belle affaire, perception de l’âme,
Perception des envies, perception et fantasmes
Délirant voyage au ventre de l’utopie,
Quand dehors, c’est la guerre, la frayeur, l’infamie,
Peut-on toujours aimer, peut-on toujours croire ?
Peut-on encore être sûr, que l’amour suffira ?

Suffira-t-il pour oublier nos nuits de terreurs,
Pour effacer les conflits, les génocides et l’horreur,
Serons-nous assez fort, ma douce, ma belle colombe,
Pour porter notre amour, face aux canons qui grondent,
Regarde, les murs se dressent,  ils lâchent leurs vautours
Serons-nous assez forts, pour sauver notre Amour,
Pour sauver notre terre de son compte à rebours ?

Ne parle pas mon amour, ne parle plus, reste là,
Serre-toi fort contre moi, ferme les yeux, sèche tes larmes,
Ecoute la paix du monde, elle nous demande de l’aide,
Il y a tant de folie, dans le cœur qui nous obsède
Il y a tant de haine, sur notre terre meurtrie
Il y a tant de pouvoir, d’intérêt, de mépris,
Tant d’Amour blessé, tant de vies arrachées,
Tant de mères abusées, et d’enfants exploités,
Est-ce donc ainsi que nous voulons vivre ?
Est-ce donc ainsi que nous voulons vivre ?
  
La révolte
  
La nuit s’est enveloppée des cris de la planète,
Les étoiles se faufilent au gré de la lumière,
Laissant de longs cheveux, d’or et de comète,
Dans l’espace du temps, elles marquent leurs frontières.
Elles ont fermées les yeux sur la folie humaine…
La lune clôt ses cratères, pour cause de nostalgie,
Il n’y  plus rien, c’est le néant qui se la ramène,
Lourd de vide et chargé de transparence opaque,
D’amour haineux, de tendresse acide et vil,
De courage virtuel, à la force démoniaque,
L’air chloré et jaunit, récite ses Evangiles.
Nos rois vendent leurs couronnes, nos remparts se lézardent
Nos châteaux antiques, ont des allures nécrophiles.
Nos ministres fantoches addictes du grand bazar
Font enfler leur neurone aux griffes du pouvoir,
Et, l’on entend pleurer dans de sinistres couloirs,
Ces rats des gouttières, grignotant leurs mangeoires.


Amour et démocratie

Ils ont dénaturé notre démocratie,
La liberté, la loi, l'amour, la poésie
Ils ont mis en jachère, le socle qui nous unis,
Créant des bidonvilles de la culture du mépris
Réchauffeurs de planète, grands fondeurs de glace,
Dans de grandes tours en verre,  juste au dernier « hélas ! »
Ils décident pour nous, et dans leurs intérêts,
Malades cryptogamiques, du flouze, du sou, du blé,
Eboueurs de basse cour, ratisseurs de forêts,
Extracteurs de richesse, pilleurs de minerais,
Pourfendeurs du discours, et babillards du néant
Ils appauvrissent les pays, imposent leur slogan
Ils affaiblissent les peuples, au profit des lobbies
Prétextant la bonne cause, pour sauver des vies,
Ils sèment leur venin, aux quatre coins du monde,
Se construisent des richesses, sur le dos du tiers monde,
Les mêmes poussent la terreur, sous des prétextes futiles,
D’autres nous explosent des discours populistes,
Où l’ombre d’une idée, n’est qu’un mirage d’égoïsme

Et pendant ce temps-là, deux vieux amants s’enlacent
Unissant leur tendresse. Paisiblement, ils s’embrassent
Pas un bruit, seul leur souffle s’entend murmurer,
Des « je t’aime » éperdus, aux rythmes de leurs baisers.
Dans une chambre à Calais, Rue Edmond Roche,
Il y a de jeunes qui s’essayent, aux plaisirs les plus proches,
Brest, le tonnerre se tait, un couple réfugié
S’endort dans les locaux, d’une usine désaffectée,

Au bord du lac, au loin des cygnes, plus haut, les cimes,
Un drôle de ciel aux nuages de cœurs blanchis,
Une masse imposante de splendeur forestière,
Et le bruit d’un silence, dans mon âme canadair…
Le vol des mouettes en attise le feu sacré,
Et la lave des volcans se transforme en nuée,
Un calme est revenu, court repos des guerriers,
Il n’y a plus rien qui gronde, la vie est étouffante,
L’habitude nous harcèle, une paix angoissante,
Puis on courbe le dos, le crâne dans les épaules,
A attendre qu’un Dieu, Arès, et ses armes folles,

Puis, la tête dans les nuages, le regard du guerrier,
Les mains vers les cieux, les charentaises aux pieds
Il ouvre sa grande gueule, aux peuples du monde entier :
Rappelant : » j’vous l’avais bien dit, qu’ça allait recommencer… !

Rien, il n’y a plus rien à dire,



Paroles et musique: Robert Nicollet.