mercredi 30 décembre 2020

Les marchands de lune

 



Dans ma ville, le soir,
Sur les trottoirs des remparts,
Y’a des marchands de brumes,
A quinze sous la plume,
Dans les rues sombres du trop tard,
Juste derrière les beaux arts,
Y’a des marchandes d’amour,
A trente sous la cour.
Sur le boulevard, tard le soir,
Pas trop loin de la gare,
Y’a des marchands de blues,
Qui sont là pour le flouze.
Y’a des poivrots du chagrin,
Sur les bancs jusqu’au matin
La bouteille en bandoulière,
Et, le cœur qui tangue de travers.
 
La nuit a ses secrets,
Que le jour ne connaît,
Y’a d’la vie, y’a d’l’amour,
Du soir au petit jour.
 
Paulo a ouvert son bistrot,
C’n’est pas loin de la rue Carnot
Tu peux boire des canons d’vin
Jusque tard au matin.
L’patron joue d’l’accordéon,
D’autres poussent la chanson,
Mais, si tu n’aimes pas les soiffards,
Il vaut mieux changer de bar.
Dans un théâtre à minuit,
Pas trop loin, d’la place Pie
Le jazz est à fleur de nuit
Il swingue, il hurle, il crie.
Tout près d’moi, y’a ma belle
On marche ensemble dans les ruelles
Et rejoindre notre nid,
S’aimer et finir la nuit.
 
Car elle a ses secrets,
Que le jour ne connaît,
Y’a d’la vie, y’a d’l’amour,
Du soir au petit jour.

Que j’aime mon brin de soleil
La tête blonde, les yeux verts,
Son regard qui me bouleverse
Qui me trouble jusqu’à l’ivresse.
Elle est si belle dans la nuit,
Que les étoiles lui sourient,
Et sèment des graines d’amour,
Aux amoureux jusqu’au jour.
Si tu n’aimes pas la nuit,
Tu n’trouveras jamais la lune,
Elle est partie loin d’ici,
Derrière l’étoile de Pampelune.
Là où les rêves font l’amour,
Sur le sable, au soleil
En attendant les beaux jours,
Lorsque la nuit se réveille.


Paroles et musique: Robert Nicollet.

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