dimanche 20 décembre 2015

Chanson idiote.









J’ai perdu ton adresse, dans la poche de mon jeans
J’attends ton SMS, pour que tu m’fasses un signe
J’ai perdu ton adresse, je suis vraiment trop con,
D’avoir dans la machine mis mon pantalon.

J’ai cherché dans mes mails, ton adresse en vain,
J’avais vidé ma boîte, c’était hier matin,
J’aurais du sauvegarder, ce qui était essentiel
Entre un mail de ma banque, et une pub pour du miel.

J’ai ouvert mes volets, c’n’était pas loin minuit,
Te cherchant par la fenêtre, mais il faisait trop nuit
La rue était obscure, on y voyait plus rien,
C’n’était vraiment pas d’bol, mais je n’y pouvais rien.

Le lendemain matin, pendant le petit dej,
J’ai renversé mon lait, sur mes notes de solfège,
Pour toi, j’ai mis ces mots, sur une feuille de kleenex,
Mais il n’y avait plus de place, ça devenait complexe

Je suis sorti, en ville, croyant te rencontrer
Dans une boutique de fringues ou au supermarché,
J’ai cherché comme un dingue, où étais-tu donc passée ?
Comme je ne t’ai pas trouvée, alors je suis rentré.

J’ai tapé dans google, ton prénom présumé,
Y’avait trois mille réponses, j’ai du abandonné,
Il parait qu’c’est comme ça, qu’certains sont trouvés
Moi qui est tout perdu, dans la machine à laver.

Alors toi qui m’entends, que je ne connais pas
Peut être résoudras-tu, l’objet de mon tracas,
J’ai perdu cette adresse, et je ne la retrouve pas

A moins d’avoir rêvé, et qu’elle n’existe pas.

Paroles et musique: Robert Nicollet.

mercredi 18 novembre 2015

La tourmente.












Des vautours ténébreux envahissent dans la tourmente,
Toutes griffes dehors, ils tuent, ils violent, ils mentent
Entends-tu les cris des hommes qu’ils assassinent ?
Entends-tu la douleur, la terreur qui opprime ?
Ils craquent leur grenade à la gueule d’innocents,
Ces barbares de panade ont les mains souillées de sang,
Dans leurs chars de la honte où les armes rugissent
C’est toute l’humanité qu’ils anéantissent.

Ces vautours de leurs ailes, aux plumes de postiche
Balayent nos citadelles, et nous mettent tout en friche.
Ici, terres d’histoire, tes statues sont détruites,
Ici, maîtres des arts, ici, ils décapitent.
Ils brandissent leurs slogans, devant des mères en larmes,
Ses tueurs en casserole vomissent leur vacarme,
Armés de fausse thèse, de pamphlet de kermesse
Ils châtient et ils pillent, des familles, ils agressent.   

Ces devins de basse-cour, veulent nous parler d’Amour,
S’arrogeant droit de vie, sur tout ce qui les entourent.
Là-bas les droits des hommes, chaque jour sont violés.
Là-bas, le prix d'une vie, n'a pas lieu de compter.
Ils dispersent leur peste, au virus carnivore,
Endémie malicieuse, où seule rode la mort,
Et, les vautours sont là, sanguinaires et cruels,
Jetant ce reste d'amour, en proie dans les ruelles.

On ne voulait plus croire, au réveil insidieux
De ces volcans éteints qui crachent de tout feu.
Quand le mot « toujours » ne sait plus exister,
Quand toutes nos certitudes, sont d’un trait effacées,
Liberté chérie, Liberté d’aimer
Faut-il encore parler, discuter, échanger,
Quand l’amour expire, c’est le monde qui périt,
Quand la misère grandit, c’est la terre qui s’appauvrit.

Eh ! L’Amour, tu connais ?... L’Amour…
On mettra des drapeaux en dessous des lampadaires,
On inscrira sur leur toile des mots magnifiques et éternelles: Liberté, Egalité, Fraternité,

L’Amour, souviens-toi l’Amour.

Paroles et musique: Robert Nicollet.

dimanche 8 novembre 2015

Lettre en bouteille.





T’es partie ce matin
Sans ton pull, sans ton chien,
T’avais bien trop de haine
Pour exprimer tes peines.
Je sais bien que j’ai trop bu
Que j’ai bu tant et plus
Qu’c’était un verre de trop
Une bouteille au bistrot.
J’ai l’âme toute écorchée
Qui s’déchire à t’aimer,
A être seul dans ce lit,
A érafler mes nuits…

Je t’imagine d’vant la porte
T’es juste là comme une morte
T’as les yeux comme des ornières
Ton rimmel qui ruisselle
Viens, viens, accroche-toi à moi,
Viens ma douce dans mes bras,
J’te serrais si fort,
Qu’on n’fera qu’un seul corps
Je tairai mes peut-être
Je vais tout te promettre
Tiens, j’irai plus au bistrot
Boire des coups chez Paulo,

Je peindrai sur tes lèvres
Mes désirs et mes rêves
Je blanchirai tes nuits
De caresses infinies.
Et, quand viendra le jour,
Sur nos draps, mon amour
Je t’aimerai encore plus fort,
Je sais qu’tu m‘aimes encore.
T’es partie sans un mot
Dans le froid bien trop tôt,
J’ai ton chien près de moi,
Et puisque c’est comme ça,
Je retourne au bistrot.


Paroles et musique: Robert Nicollet.





samedi 31 octobre 2015

Où va le monde...






J’ai mis mes bagages dans une belle montgolfière,
Je m’suis assis sur un nuage, dans les airs
Je regarde tourner notre planète, à l’envers,
Où va le monde, qu’a-t-on fait de notre terre ?

Nos mers s’échauffent, le climat s’rabougrit,
Et les vents soufflent comme jamais sur la vie
La tempête gronde, le ciel est en colère,
Où va le monde, qu’a-t-on fait de notre terre ?

Les peuples se battent, s'entre-tuent, s’éliminent,
Il n’y a plus de place pour les pauvres, les victimes,
Les enfants jouent, dans la boue des bidonvilles,
Où va le monde, je crains qu’il parte en vrille.

L’argent gouverne, dirige et licencie,
Y’a du chômage, d’la misère au pays,
On s' recroqueville, on s’protége, on s’méfie
Où va le monde, qu’a-t-on fait de nos vies ?

Ma mie, ma belle, nos enfants sont petits,
Ils grandiront sur cette terre, ce pays,
Que seront-ils dans ce vent en folie
Où va ce monde, qu’a-t-on fait de leurs vies ?

Paroles et musique: Robert Nicollet.



lundi 26 octobre 2015

Notre première nuit







Remonter la rivière, jusqu’aux creux de tes reins
Broder des arcs en ciel, sur le bord de tes seins,
Aimer, sur tes chansons, y déposer mes mains,
Enlever les nuages, pour t’éclairer sans fin.
Réanimer le feu, des étoiles lactées,
Versant dans nos deux cieux, la grande ours endiablée,
Vénus dévêtue, d’un manteau de caresses,
Où l’infiniment nu, s’habille d’allégresse.

Déposer sur ta peau, la langue de Molière,
Accorder chaque mot, aux valses de tes prières
Aux violons voluptueux des flammes de tempête,
Afficher nos soupirs, aux rondeurs d’la planète.
Des hurlements de lune, dans ton corps étendu,
Couvert d’un drap, nouée, protégeant ta vertu
Et toi qui l’abandonne, comme une sublime mue,
Accueillant dans l’éclair, mes rêves éperdus.

Sensuelles violences aux plaisirs alambic,
Majestueuse danse, au coucher des tropiques
Sur tes jambes faufilent, les vignes du soleil,
Libération exquise, du vin rouge de la treille.
Mes bras qui te rassurent, du plaisir enfanté,
Tes ongles en majuscule, dans ma peau en suée
Ton corps qui me demande, ta bouche qui m’aspire,
Et mes lèvres accrochées, au miel de tes désirs.

Au-dessus des cirrus, s’envolent nos deux âmes,
Et, dans un bleu limpide, s’affinent nos deux lames,
Livrant à l’univers, des mots, des cris, ds larmes
Formant en un écho, l’ivresse qui nous désarme.
Nos deux souffles s’allongent, en pleine révolution,
Un calme endimanché, un silence en fusion,
Nos corps tout apaisés, allongés, détendus,
Et nos regards complices, juste émergeant des nues.

Paroles et musique: Robert Nicollet.


vendredi 23 octobre 2015

Le Faussaire








C’était un vétéran de la fausse monnaie,
Un roi de la mistoufle, de la pièce et du billet,
C’était un magicien pas moins faux que les plus vrais
Un gars qui sur le flouze, en disait moins qu’il en sait.
Il vivait chez une femme, qu’il troquait très souvent
Pour celles du macadam, filles à lover l’argent,
Il buvait sans limite, cul sec, du rouge au blanc,
Dans le bar à Judith, près du quartier Saint Jean.
Méfiez-vous du bonhomme, c’est un drôle de guignol,
Roublard  et sans vergogne, la bouille d’un branquignol.

Il s’inscrivait en faux, créateur de mensonges
Il ralait en trois mots, ensuit’il passait l’éponge.
Ce voleur peu galant, emprunteur de jupons,
Traînait des nuits durant, dans des bordels à cons.
Il plantait ses copines, leur posait des lapins
« Sur l’trottoir, elles tapinent, c’est toujours mieux que rien ! »
Pornographe d’la fausse note, humberger du discours,
Il excellait au rote, mais pétait bien trop court !
Méfiez-vous du bonhomme, c’est un drôle de guignol,
Roublard  et sans vergogne, la bouille d’un branquignol.

Un faux air de gentil, déguisait son visage,
Arnaqueur sous l’habit, et croqueur de grands sages,
-« Méfiez-vous du bonhomme, il a l’art d'un faussaire,
Pas plus haut que trois pommes, plus faux qu’il n’en a l’air » !
C’est ce que racontait, les victimes du faussaire,
Avant que cet été, on ne le retrouve à terre,
Mort à coup de couteau, sous une nuit de pleine lune,
Le regard dans le faux, l’air de dire : « sans rancune! ».
Méfiez-vous du bonhomme, c’est un drôle de guignol,
Roublard  et sans vergogne, la bouille d’un branquignol.
Méfiez-vous des faussaires, de ces drôles de bonhomme,
Roublards  et sans vergogne, la bouille de branquignol.

Paroles et musique: Robert Nicollet.

lundi 19 octobre 2015

La Princesse des Sables






Festival d'Avignon 98 à "Espaces perspectives"


Elle rêvait de retourner dans pays,
De revoir ses frères et ses amis.
Elle avait longtemps chercher ses racines,
Qu'elle avait perdu en venant ici,
Qu'elle avait perdu en venant ici.

Elle avait trouvé un drôle de boulot,
Elle travaillait la nuit dans un bistrot,
Où venaient des dizaines de matchos,
Boire des rêves et se croire des héros,
Boire des rêves et se croire des héros.

Elle a renoncé aux emblèmes de sa culture,
Aux oasis, aux mosquées et aux voilures.
Elle a tout quitté pour vivre avec toi,
Toi société, qui la rejette à chaque fois,
Toi société, qui la rejette à chaque fois.

Et dans ses yeux flottent les vagues de la mer,
Sur son visage le sable du désert.
Et sa peau fine, tapisse sa figure,
De traits parfaits, comme ceux de l'azur,
De traits parfaits, comme ceux de l'azur,

Sa voix brode des mots de tous les jours
De la dentelle, jusqu'aux versets d'Amour.
Et quand elle chante, rêve le troubadour,
Il ne reste plus qu'une princesse, en haut d'une tour.
Il ne reste plus qu'une princesse, en haut d'une tour.

Si je t'écris ces quelques mots, dans cette chanson,
C'est pour te dire que j'comprends ta déception.
Qu'un mot de toi, et j't'emmène dans ton pays,
Un mots de toi, et je réapprends la vie.
Un mots de toi, et je réapprends la vie.

Paroles et musique: Robert Nicollet.






mardi 13 octobre 2015

Prélude à l'Amour

Prélude à l'Amour

Un texte intimiste, une musique qui le porte. J'ai trouvé une guitare électrique ( année 1980 
dans un vide grenier, je l'ai restauré. c'est elle qui est enregistrée dans ce morceau. Elle sonne comme une jeune!




Sur les étoiles lactées de ton corps embrumé
Sur les planètes de ta peau, si finement sculptée,
Au cœur de ton âme, au pic de ton souffle
Sur le bord de tes lèvres, aux baisers en maroufle.
Sur tes épaules endormies sur mon ventre assoupi,
Le temps s’est enfui, nous laissant l’infini.
Sur l’espace sans heure, confondu dans la nuit,
Sur nos longues caresses, sur nos deux corps meurtris.

Sur le doux cuir ciselé de tes formes chéries,
Couchées de soie blanchie, de lumières amies.
Sur tes épaules arrondies, dans le creux de ton lit,
Jusqu'à plus de nos souffles, je blanchirai tes nuits.
Sous tes longs cheveux blonds, ta nuque blanche offerte
Aux voyages endiablés, de mes lèvres entrouvertes.
Promenant sur ta peau, mes douceurs cannibales,
Serpentant sur ton dos, tes parures dorsales.

Sur les îles de ton torse, aux pointes nourricières,
Comme un récif dressé sur une mer en soupir,
Des vagues déferlantes aux écumes éphémères
Lissent mes tendresses de douceurs cachemires.
Épanouies rondeurs aux lunes magnifiques,
Attirant mes envies dans le creux de mes mains,
Enserrant tes splendeurs, de touchers magnétiques,
Voluptueux, ondulants, au charme vénusien.

Éternel corps à corps, somptueux cris de lumière
A l'écho fantastique, aux bouquets en éclair,
Ô sublime chaleur, de nous deux en un
Ô admirables cœurs, battant pour ne faire qu'un.
Et moi qui te réclame, et toi qui t'abandonne,
Et nous en plénitude, aux plaisirs qui nous sonnent
Dieu la belle escale, aux plages de nos rêves
Apothéose sublime sur le sable de la grève.

Enivrant breuvage et subtile harmonie,
Que celui de l'amour, élixir de nos vies,
Quand le vent a cessé, quand l'esprit est soleil,
Quand nos âmes météores chantent nos merveilles,
Qu'ils explosent de joies aux yeux de l'immortel,
Au sommet le plus haut, où l'infini se mêle,
Où tout nos cris d' amour, s'envolent au septième ciel
Là, au dessus de tout, parés de blanches ailes.

La marée nous éclaire, et la mer se retire,
Laissant les quelques vagues, à leurs derniers désirs,
Prés de moi, elle s'endort, apaisée et tranquille,
Blottie, abandonnée, à cet instant fragile...

Blottie, abandonnée, à cet instant fragile...

Texte et musique: Robert Nicollet.
Guitare solo: Robert Nicollet.

jeudi 8 octobre 2015

L'absence






Je dépose ces quelques roses,
Sur ton lit de marbre gris,
En ce jour, où tu te reposes,
Dans les bras d’une autre amie.
Ici, toutes les nuits sont blanches,
Ici, les jours ne sont que nuits,
Mon arbre a perdu ses branches
Pour résister à l’infini, l’infini…
Ton ombre est là, en guise d’amour,
Elle me suit au pas, un peu chaque jour,
Souvent, je me retourne, je perçois ta présence,
J’entends ta voix, ton rire, tu es là dans l’absence…
Et, tu ne me dis rien, jamais tu ne me réponds,
Le ciel s’est endormi… recouvrant nos passions

Quand de noires paroles, tiédissent mes soleils,
Emportant poésie et cieux artificiels
Quand le miroir spleené au mirage de tes yeux,
Envahit mon âme de vertiges délicieux.
Quand les mots sont vidés, quand l’horizon s’ennuie,
Livrant de froids matins plus sombres que mes nuits.
Quand le flou m’enivre, aux absinthes subtiles,
Quand le flacon se brise, que la mer se retire,
Quand il ne reste rien, et que rien, c’est encore trop,
Quand l’abîme est refuge, mais qu’il est bien trop haut.
Alors, je me souviens, j’écris ton nom
Ma douce amie, ma belle passion…

Dans la brume insoumise, d’un aurore incertain,
Où l’infini se grise, où la lumière s’éteint,
Un parfum exquis, aux senteurs troublantes
Submerge mon esprit, de folles pensées me hantent.
Et le silence se couche sur des musiques froissées
Ici, le vent ne souffle plus, qu’aux tempêtes déchirées.
Sur des nuages houleux, aux allures de comète,
Où le chant des étoiles, s’habille de paillettes,
Où la lune endormie dans l’ébène absolu,
S’est perdue dans le pire, ton doux sourire n’est plus.
Alors, je me souviens, j’écris ton nom
Ma douce amie, ma belle passion…

Dans le silence morne, où le néant s’installe,
Où l’écho se fissure et reprend sa cavale.
Où la fuite vacille, entre maintes crevasses,
Une nymphe dévêtue, dévoile ses audaces.
Elle me charme, me rend fou, puis m’emmène et m’enlace,
Sur mes lèvres endormies, elle est là, elle m’embrasse.
Et son corps enflammé aux envies cannibales
Me pousse à m’en aller, vers un adieu fatal.
Est-ce un rêve, illusion ou ultime précipice,
Est-ce donc ainsi, que le temps se grise ?
Alors, je me souviens,  j’écris ton nom
Ma douce amie, ma belle passion…
  
Elle couche sur mon lit, d’étrangetés exquises.
Que leurs formes invincibles, me caressent puis me brisent,
Faut-il partir un jour, est-ce bien là la devise ?
Mais à quoi bon rester, quand la vie me déchire ?
Au bord de tes yeux, naviguait un pêcheur,
Sa barque était si frêle, naufragé du bonheur.
Faut-il partir un jour, vers un autre demain ?
Faut-il partir un jour, vers un autre destin ?
J’ai tant besoin de toi, tant besoin de t’aimer
D’entendre tes mots d’amour, de t’entendre respirer
Alors, je me souviens, j’écris ton nom
Ma douce amie, ma belle passion…
  
Je dépose ces quelques roses,
Sur ton lit de marbre gris,
En ce jour, où tu te reposes,
Dans les bras d’une autre amie.
Ici, toutes les nuits sont blanches,
Ici, les jours ne sont que nuits,
Mon arbre a perdu ses branches
Pour résister à l’infini.
Ton ombre est là, en guise d’amour,
Elle me suit au pas, un peu chaque jour,
Souvent, je me retourne, je perçois ta présence,
J’entends ta voix, ton rire, tu es là dans l’absence..
Mais tu restes prés de moi, et je reprends mon chemin,
Celui qui est là, juste au bout de tes mains…

Celui qui est là, juste au bout de tes mains…

Texte et musique: Robert Nicollet.

samedi 3 octobre 2015

Mon île.


"Mon île" est un extrait du "Monologue du Mendiant"- 
Acte V.

C'est la fin de l'histoire, José et Elinda vivent ensemble, à Marseille,..





Mon île


C’est un grand cœur au bord de mer,
Une âme sœur, sans éphémère,
De douces vagues qui s’enfuient,
Sur les jarretelles de la vie.
C’est un éclair d’insouciance,
Ne plus savoir ce qu’est l’ennui,
Un clin d’œil à pas de chance,
Sur les rondeurs de la nuit.
C’est un soleil au bord de terre,
Un coin perdu, en belvédère,
Des idées qu’on accroche au vent,
Pour qu’il en parle aux goélands.
C’est l’aventure en parchemin,
Un cri d’amour sur clair de lune
Quand l’infini lui tend la main
Le ciel allongé sur la dune.
Mon île, mon île, mon île…

C’est un délié au fil du temps
Une courbette au bout d’une plume
De la magie pour les enfants
Une illusion en fond de brume.
Mais c’est l’ histoire d’une sans papier,
Une poésie en mal de mer,
De gros silences dans trop de bruit
La  folle fougue du tonnerre.
C’est la force d’un jour naissant,
Où l’espérance s’affiche nue,
Innocente, en marge du temps,
Quand le futur pointe sa virgule.
C’est une révolution docile,
Une caresse sur barricade,
Des mots qu’on crache, indélébiles
A la mémoire des grenades.
Mon île, mon île, mon île…


C’est un  torrent, une cascade,
Un plein d’écumes pour la tendresse,
De l’eau limpide sous une arcade,
Un brin de brise portant l’ivresse.
C’est un regard, qui vous inonde,
C’est le plaisir au bout des doigts,
Des jours qui tricotent les secondes,
Des yeux qui n’en finissent pas.
C’est le rire d’un arc en ciel,
Devant les nuages et la pluie,
Qu’est-ce qui fait bon sur ton soleil,
J’y suis naufragé pour la  vie.
C’est le rire d’un arc en ciel,
Devant les nuages et la pluie,
Qu’est-ce qui fait bon sur ton soleil,
J’y suis naufragé pour la  vie.
Mon île, mon île, mon île…

Paroles et musique: Robert Nicollet.

lundi 28 septembre 2015

Sages regrets.









Sages regrets ( extrait du Monologue du Mendiant ).



L’enfant que tu ne m’as pas fait,
Aura les yeux comme des images,
Il chantera comme je le fais,
Des poèmes à nous rendre sages.
Il nous arrêtera le temps,
Pour une escale à la tendresse,
Il nous protégera du vent, pour qu’on ait chaud dans nos ivresses.
Il nous protégera du vent, pour qu’on ait chaud dans nos ivresses.

L’enfant que tu ne m’as pas fait,
Mettra son cœur dans nos caresses,
Une fillette ou un petit ket,
Un p’tit bout d’choux, aux rondes fesses.
Il nous contera tous les soirs,
Ses rêves et souvent ses cauchemars,
Pour se blottir dans nos bras, et se coucher un peu plus tard.
Pour se blottir dans nos bras, et se coucher un peu plus tard.

Puis, viendra l’âge des conneries,
Des amourettes au bac philo,
Des grandes gueules aux cœurs fragiles,
Des chansons dans les bistrots.
Oh! Bien sûr, tu pleureras,
A ne  plus savoir où il en est,
Puis au matin, sans trop y croire,
Il reviendra comme tu l’as fait.
Puis au matin, sans trop y croire,
Il reviendra comme tu l’as fait.


Un jour viendra, on s’en ira,
Et, là finira notre histoire,
Les yeux fermés, le cœur sans voix,
Je sais qu’on lui manquera.
Mais la vie, ça ne s’écrit pas,
Plus on la vit, plus elle s’en va.
Mais la vie, ça ne s’écrit pas,
C’est bien dommage, mais c’est comme ça.
L’enfant que tu ne m’as pas fait,
Ne restera qu’un vieux mirage,
Sûrement pour moi, beaucoup de regrets,
A force d’avoir été trop sage.
Sûrement pour moi, beaucoup de regrets,
A force d’avoir été trop sage.

Paroles et musique: Robert Nicollet.