mercredi 22 novembre 2023

L'enterrement d'un poème en direct.

 



Si vous ne pouvez pas visualiser la vidéo, cliquer sur ce lien.


Ce poème d’Amour tombant sur le sol,
Dans cet automne endeuillé où se brûlent nos alcools
Comme un torrent en furie, comme un ultime soupir,
Le visage de larmes, et la vie qui se déchire.
Il tremble, grelotte, il n’a plus rien à me dire,
Il est nu, dépouillé, sans une rime, il chavire,
Il tombe, se meurtrit, dans cette flaque il se noie,
Poème d’un autre monde, où les poètes étaient rois.
Mais, vivre.... mais vivre...ivre, ivre...d’Amour...


Cet amour abandonné, au coin d’une rue,
Lorsque l’un s’en va, quand l’autre n’est plus,
Ce terminus de jour, qui drague mes nuits,
Qui en font des cauchemars, et des rêves engloutis,
Aux abords de mon port, où survit ta mémoire,
Où les chaloupes clapotent, en crachant notre histoire,
Mon amour naufragé, sur récif en tempête,
Poésie enivrante, à l’impuissante quête.
Mais, vivre.... mais vivre...ivre, ivre...d’Amour...


Dans les crachoirs des temples, où la conscience rôde,
Où les têtes se baissent, comme des saules en maraude
Où la honte se grise, et noircit nos pâleurs,
Habillant nos souvenirs de mensonges charmeurs...
Et, j’entends pleurer, dans le hall des silences
Des cœurs blessés, des cris de résistance
Des heures enlacées de sinistres déchirures
Où les rêves se meurent dans des cachots obscurs.
Mais, vivre.... mais vivre...ivre, ivre...d’Amour...


Mon amour, endormie, sur ce poème en dérive,
Où les mots se battent contre des vers en folie,
Où ton nom résonne comme des coups de tonnerre,
Le soir, arrivant, je compte les éclairs,
Ils me montrent la nuit, comme un jour sans fin,
Ton corps amoureux blotti contre le mien,
Tu me parles tout bas, comme une caresse de mot
Et moi je t’écoute, je te rêve en sanglot.
Mais vivre.... mais vivre...ivre, ivre...d’Amour...


Paroles et musique: Robert Nicollet.