vendredi 2 décembre 2016

Chanson toute simple













C’est la fin d’mois, depuis dix soirs,
J’ai plus un rond, pour pouvoir rigoler,
J’ai  vidé mes poches, fouillé dans mes tiroirs
Y’a pas un radis, dans mon porte monnaie…

Je m’suis baladé, pour prendre l’air,
Au Castellas, en haut de mon village,
Et, j’ai trouvé en r’gardant par terre,
50 balles, qui attendait mon passage…

J’suis rentré chez moi, le sourire aux lèvres
Mes rêves assoupis, ce sont vite réveillés,
J’en ai causé à ma reine, la plus belle,
On a décidé ce soir de s’amuser…

Viens donc ma douce, viens donc ma belle,
On va sortir, faire des tours de manège,
Manger des chichis, des bonbons caramel
Se foutre pas mal des soucis de la vie.

Si on a trop soif, on ira en guinguette,
Boire une petite mousse, manger des cacahuettes
On r’gard’ra la lune, à travers ma lorgnette,
On f’ra un vœu, tu verras, ça sera chouette.

Quand minuit sonnera à la maison,
On sera ensemble, tout deux en amoureux,
Et même sans un sou, même sans un rond,
On est si bien, quand on est tous les deux…

Paroles et musique : Robert Nicollet


jeudi 24 novembre 2016

Les beaux parleurs









Ils sortent tous de l’Ena, des grandes écoles, aux facs de droit,
A peine sortis de leur amphi, leur diplôme comme passe droit.
Les voilà tous engagés, de grandes idées, de grands projets,
A rêver d’une belle carrière, de pouvoir dans les affaires.

En ronds de jambes et p’tites courbettes, ils achètent leur belles étiquettes
Une fois collée sur leurs affiches, leur nom en grand, leur turlurette
Ils se proclament candidat dans une commune qu’ils ne connaissent pas,
Leur ambition est très féconde, ils montent en grade, changent de monde.

On les retrouve à l’assemblée, au parlement européen,
Le derrière pose sur les bancs, à parloter que tout va bien,
Ils se sont coupés, du réel, à vouloir trop s’arranger
De privilèges et de salaires, qui n’sont pas toujours mérités.

Pendant ce temps-là dans le pays, le chômage a encore grandi
A part quelques effets de chiffres, quelques formules bien choisies
La misère s’est installée, il n’y a jamais eu tant de pauvreté,
Et, pendant ce temps là, ils parlent, ils parlent…

Si vous ne servez à pas grand-chose, à part les colonnes du « matin »,
A voyager sur toutes les chaînes et les radios à baratin
Vos beaux discours nous enfument, vos paroles partent en fumée,
Les valeurs républicaines, chaque jour sont en danger.

Ce soir, ici, j’ai pris ma plume, pour dire que tout c’qui nous uni
Est parti comme une feuille d’automne, au vent de la schizophrénie,
De droite, de gauche, de haut en bas, c’est bien vous qui faites les lois,
Vos promesses ne servent à rien, les beaux discours ne suffisent pas…


Paroles et musique : Robert Nicollet.

jeudi 17 novembre 2016

C'est l'automne.










Cette liberté aux ailes fantoches,
Au gré des vents écartelés,
Et cet automne où on décroche
De beaux discours endimanchés
Caressant le poil endormi,
Des doux rêveurs, des cœurs meurtris,
Des voyageurs de l’infini,
Des regards de la nostalgie.
C’est l’automne dans le cœur des hommes
C’est l’automne, et la vie s’endort
Mon amour, chantons la liberté,
La liberté de nous aimer

Quand le jaune et le rouge fusionnent
Sur les forêts de solitude
Quand le jour s’abandonne,
Aux douces gerçures des habitudes
Quand le soleil rase si près,
Que l’horizon saigne du jour,
S’allongeant sur les flots discrets,
D’une mer en mal d’amour.
C’est l’automne dans le cœur des hommes
C’est l’automne, et la vie s’endort
Mon amour, chantons la liberté,
La liberté de nous aimer

Le ciel déroule ses couvertures,
Brodées de laine et de soie d’or,
S’étirant sur nos aventures,
Caressant nos multiples ports,
Et quand la brume se fait poète
Que nos vers se croisent et s’emmêlent,
Je veux te dire combien je t’aime,
Te dire combien je t’aime ma belle.
C’est l’automne dans le cœur des hommes
C’est l’automne, et la vie s’endort
Mon amour, chantons la liberté,
La liberté de nous aimer

Dans l’âtre de la cheminée,
De douces flammes dansent le tango
Majestueuses de volupté
Posant leur chaleur sur ta peau,
Tu me réveilles tous nos étés,
Tous nos moments de folles joies,
Et si l’automne est installé,
L’été sera toujours pour toi
C’est l’automne dans le cœur des hommes
C’est l’automne, et la vie s’endort
Mon amour, chantons la liberté,
La liberté de nous aimer
C’est l’automne dans le cœur des hommes
C’est l’automne, et la vie s’endort
Mon amour, chantons la liberté,
La liberté de nous aimer


Paroles et musique : Robert Nicollet.

mercredi 9 novembre 2016

Le mal venu


S’il me restait un peu de temps
Pour accompagner mes rêves,
Je te dirais tout simplement,
L’histoire que j’ai au bout des lèvres…
Ce matin les oiseaux ont chanté,
Des chants qu’on dit de liberté,
Mais les prisons sont saturées,
Et la justice est débordée…
S’il me restait un peu de temps
Je te dirais mes sentiments

Dans les écoles, ont apprend bien
Y’a des instits qui prennent bien soin
De nous donner les plus belles chances,
De pouvoir étudier en France…
J’ai mon diplôme, j’ai bien bossé,
Pour travailler, j’ai bien cherché
Mais les patrons sont fatigués,
Et, nos usines sont désertées.
S’il me restait un peu de temps
Je te dirais mes sentiments

J’ai appris à me débrouiller,
Faut dire qu’ici, dans le quartier,
Il y a de quoi s’arranger,
Avec les marchandises volées…
Un jour ou l’autre, on s’fait choper,
On s’rtrouve condamné,
On s’en prend pour prés d’six mois,
Mais, heureusement, on ne les fait pas.
S’il me restait un peu de temps,
Je te dirais mes sentiments.

Alors, j’me suis engagé,
Pour défendre les intérêts,
D’un uniforme et d’une armée,
Voilà qui va me faire voyager
Soudain un bruit sourd et plus rien,
On m’a r’trouvé, au p’tit matin,,
Une balle dans l’épaule droite
Une autre logée dans l’omoplate.
S’il me restait un peu de temps
Je te dirais mes sentiments

Me v’là de retour au pays,
Dans mon village, le cœur meurtri,
Là où j’avais souvent rêver,
D’amour, de justice et de paix.
Mais il est bien trop tard pour moi,
Mes rêves s’habillent de RSA,
S’il me restait un peu de temps
Je te dirais mes sentiments
Mais, le temps ne suffit plus,
Je resterai le malvenu…

Paroles et musique : Robert Nicollet.



samedi 5 novembre 2016

La Bastille




Chanson extraite de l'album "Ces Dames d'Ailleurs" nouvellement arrangée.








Pédro, 25 ans,le teint basané... une barbe de trois jours... les cheveux longs, bouclés, noirs comme des corbeaux... les yeux bleus comme les topazes du Brésil... clairs, transparents comme la vérité...
Pédro fumait de gros cigares... de ces cigares que l'on fume dans les tavernes mexicaines... en sirotant un vin épais, rouge comme le sang, dans des timbales en terre cuite... une fille sur les genoux, à compter les étoiles, les soirs sans lune...
Et, Pédro, un 14 Juillet à deux heures du matin, était place de la Bastille... il remontait lentement les escaliers du métro, et regardait deux amants s'embrasser tendrement, au pied d'un lampadaire à demi éteint, à côté d'une cabine téléphonique...
Tout autour de lui tout le monde dansait, tout le monde chantait... on fêtait je ne sais plus quelle République... Mais pour Pédro, venu du Mexique... la République...
Non, Pédro regardait ces deux amants s'embrasser tendrement... souviens-toi, Pédro, souviens-toi, tard dans la nuit, tu les enviais...


Sous les lampions de la Bastille,
Et les dentelles des grandes dames,
Tu fais ton soleil de Castille,
Dans les jupons du macadam.
Les yeux candidats à l’erreur,
Ce trottoir du talon aiguille,
Ce regard qui t’invite pour une heure,
Et toi, qui a envie d’une fille...
Souviens-toi, comme ils s’aimaient,
Tard, dans la nuit, ils s’embrassaient.
Souviens-toi, comme ils s’aimaient,
Leur belle histoire, tu leur enviais.

Souviens-toi, ce vieux lampadaire,
Ce soleil noir qui  monte au ciel,
Et ces étoiles de diamantaire,
Qui crèvent la nuit jusqu’au réveil.
Souviens-toi, ce trottoir noyé,
Ces flots livides d’amertume
Ces flaques d’Amour à tout vider,
Qui clapotent sur le bitume.
Souviens-toi, comme ils s’aimaient,
Tard, dans la nuit, ils s’embrassaient.
Souviens-toi, comme ils s’aimaient,
Leur belle histoire, tu leur enviais.

Souviens-toi, leurs baisers s’envolent
Sur leurs corps nus encore amants.
Leurs flammes en sursis qui s’affolent
Sur les brindilles du firmament.
Ils consumment du bout de leurs lèvres,
Les fous instincts toujours offerts,
Au souffle haletant de leur fièvre,
A leurs envies si passagères...
Souviens-toi, comme ils s’aimaient,
Tard, dans la nuit, ils s’embrassaient.
Souviens-toi, comme ils s’aimaient,

Leur belle histoire, tu leur enviais.

Paroles et musique: Robert Nicollet.

vendredi 21 octobre 2016

La rupture…





Prêtes-moi ta lumière, pour embraser mes nuits,
Sur l’asphalte noirci par mes perles de pluie,
J’accompagne ton âme, aux absinthes fleuries,
Dans l’ivresse nocturne, où mon esprit vacille.
Dans la brume insoumise, aux estampes sublimées,
Ta furtive silhouette s’allonge de baisers,

Parles-moi de tes rêves, aux écumes blanchies
Sur la mer de l’oubli, j’ai pleuré nos folies,
Habillé l’éphémère d’infinies nostalgies,
Où le silence blême, règne comme un sursis.
Où l’écho de ta voix, découvrant tes lèvres
S’accroche à mes lunes, s’accroche pour te perdre.

Donnes-moi ta tendresse, ta chaleur complice
Libère tes paradis, aux liqueurs de délice
Calmes-toi mon amour, soignes tes déchirures
Tes profondes blessures, tes cassures, tes armures,
Et le temps me revient, mes années en chagrin,
Et le temps me revient, et le temps n’y peut rien.

Mon amour restes là, juste là près de moi,
Serres-toi fort dans mes bras, comme pour la première fois,
Tu te rappelles nos vingt ans, tu te rappelles de ce bar?
Ça s’appelait chez Gaspard, nous étions là pour nulle part,
Nous étions là, par hasard, l’amour… par hasard…
L’amour… dans le soir… plein d’amour… puis… trop tard…


Paroles et musique: Robert Nicollet.

samedi 8 octobre 2016

Ta cigarette








Extrait de l'album " Briseurs de rêves".


Une clop à fumer, qui s’écope en fumée,
Une seconde allumée, et bien vite écrasée.
De doux dix centimètres, aux rondeurs éphémères,
Qui se collent à tes lèvres, pour s’envoyer en l’air.
Pour te plaire...

Sur tes yeux bleus gitane, ô malicieuse dame
Sur ta bouche océane, en sublime courtisane
Elle embrume ton visage, allumeuse allumée,
Pour fondre en un mirage, puis, se dissiper.
S’évader...

Elle voyage avec toi, ton ombre pour tout bagage,
De celle qu’on n’oublie pas, qu’on garde en équipage
Que tu ries, que tu pleures, elle sait t’accompagner,
Ses doux plaisirs charmeurs, rougissant passionné,
Ma poupée...

Et, les chaudes nuées, de tes belles bouffées
S’endorment sublimées au fond du cendrier.
Elles se tordent, toutes frêles, dans ce grand lit cendré
Pour se fondre avec celles, que t’as déjà fumées.
Condamnées...


Paroles et musique: Robert Nicollet



jeudi 29 septembre 2016

Je t'écris, ce soir...














Je t’écris ce soir


Je t’écris, ce soir,
Des mots chargés d’histoire,
Des mots qui s’accrochent,
Aux poignées d’mes valoches.
Et le temps n’y fait  rien,
Des nuits blanches au petit matin
Les démons nous reviennent,
Rouges de sang, chargés de haine…

J’ai rangé, ce soir,
Planqué dans un tiroir,
Ces quelques déchirures
Ces multiples blessures…
Mais l’Amour n’y fait rien,
Des passions aux tendres demains
Les démons nous reviennent,
Nos bons Dieux, sont schizophrènes…

J’ai brûlé ce soir,
Des bouquins d’mon placard,
Qui me parlait d’un Dieu,
Qui fait juste ce qu’il peut,
Mais y croire n’y fait rien,
Des clochers aux messes du matin
Les démons nous reviennent,
Les religions les entretiennent…

Je te parle d’un soir
Débordant, plein d’espoir,
Où l’on vivra heureux,
Sans besoin d’un bon Dieu,
Sans besoin de pardon,
De guerres, ni de religion,
Que nos démons s’en aillent
Faire ailleurs leurs ripailles…



Paroles et musique : Robert Nicollet.

mercredi 21 septembre 2016

Est-ce donc ainsi que nous voulons vivre ?







Amour et conscience

Dans les bras de nos nuits, nous nous sommes aimés,
Sur le souffle d’un zéphyr, nous nous sommes envolés.
A la force de nos étreintes, nous nous sommes étourdis,
Le jour s’est allongé, et nous nous sommes endormis.
A midi, engourdis de nos douces caresses,
Le corps à peine éclos, à nos tendres ivresses.

Ingénue et sublime, tu t’es levée du lit,
Emportant avec toi, ton parfum, ta magie.
Puis, telle un rossignol récitant ses refrains
Au lever du soleil, de ce petit matin,
Tu t’es mise à chanter, une ballade d’Amour,
Ta voix de cristal, aux accents de velours.

Tu dansais devant moi, le corps tant dévoilé,
Que les braises du soir, se sont vite ravivées
Et la blondeur sucrée du miel de ta peau,
Comme ensorcelée, m’a caressé le dos.
Profond voyage aux pays du suprême,
Où le sens, la raison s’abandonnent aux  « je t’aime ».

Pendant que nos esprits berçaient, au coeur des anges,
Le soleil s’agrippait au bleu de nos vendanges.
Et la lune blanchie dressée au septième ciel,
Nous regardait heureuse du haut de son archipel,
Ses cratères ouverts aux délices des Dieux,
N’ayant qu’un seul désir, s’illuminer des cieux .

Quelques mouettes planaient en tourbillonnant,
Avant de plonger dans le ventre de l’océan.
Tes yeux, d’un vert amande, brillaient de liberté,
Eclairant le fabuleux, de multiples pensées.
Des chemins où s’enlacent, nos corps, nos âmes, nos vies,
Nous voici au matin, à vouloir qu’il fasse nuit.

Vouloir que dans le soir, en mi-obscurité,
Nous devinions nos formes, l’esprit tout excité.
Inventant le plaisir d’un amour partagé,
Savourant le bonheur, celui de nous aimer…
Ainsi, nous rêvions, pourtant tout éveillé,
Il n’y avait que l’amour, qui nous fasse cet effet.

Rêver, une belle affaire, perception de l’âme,
Perception des envies, perception et fantasmes
Délirant voyage au ventre de l’utopie,
Quand dehors, c’est la guerre, la frayeur, l’infamie,
Peut-on toujours aimer, peut-on toujours croire ?
Peut-on encore être sûr, que l’amour suffira ?

Suffira-t-il pour oublier nos nuits de terreurs,
Pour effacer les conflits, les génocides et l’horreur,
Serons-nous assez fort, ma douce, ma belle colombe,
Pour porter notre amour, face aux canons qui grondent,
Regarde, les murs se dressent,  ils lâchent leurs vautours
Serons-nous assez forts, pour sauver notre Amour,
Pour sauver notre terre de son compte à rebours ?

Ne parle pas mon amour, ne parle plus, reste là,
Serre-toi fort contre moi, ferme les yeux, sèche tes larmes,
Ecoute la paix du monde, elle nous demande de l’aide,
Il y a tant de folie, dans le cœur qui nous obsède
Il y a tant de haine, sur notre terre meurtrie
Il y a tant de pouvoir, d’intérêt, de mépris,
Tant d’Amour blessé, tant de vies arrachées,
Tant de mères abusées, et d’enfants exploités,
Est-ce donc ainsi que nous voulons vivre ?
Est-ce donc ainsi que nous voulons vivre ?
  
La révolte
  
La nuit s’est enveloppée des cris de la planète,
Les étoiles se faufilent au gré de la lumière,
Laissant de longs cheveux, d’or et de comète,
Dans l’espace du temps, elles marquent leurs frontières.
Elles ont fermées les yeux sur la folie humaine…
La lune clôt ses cratères, pour cause de nostalgie,
Il n’y  plus rien, c’est le néant qui se la ramène,
Lourd de vide et chargé de transparence opaque,
D’amour haineux, de tendresse acide et vil,
De courage virtuel, à la force démoniaque,
L’air chloré et jaunit, récite ses Evangiles.
Nos rois vendent leurs couronnes, nos remparts se lézardent
Nos châteaux antiques, ont des allures nécrophiles.
Nos ministres fantoches addictes du grand bazar
Font enfler leur neurone aux griffes du pouvoir,
Et, l’on entend pleurer dans de sinistres couloirs,
Ces rats des gouttières, grignotant leurs mangeoires.


Amour et démocratie

Ils ont dénaturé notre démocratie,
La liberté, la loi, l'amour, la poésie
Ils ont mis en jachère, le socle qui nous unis,
Créant des bidonvilles de la culture du mépris
Réchauffeurs de planète, grands fondeurs de glace,
Dans de grandes tours en verre,  juste au dernier « hélas ! »
Ils décident pour nous, et dans leurs intérêts,
Malades cryptogamiques, du flouze, du sou, du blé,
Eboueurs de basse cour, ratisseurs de forêts,
Extracteurs de richesse, pilleurs de minerais,
Pourfendeurs du discours, et babillards du néant
Ils appauvrissent les pays, imposent leur slogan
Ils affaiblissent les peuples, au profit des lobbies
Prétextant la bonne cause, pour sauver des vies,
Ils sèment leur venin, aux quatre coins du monde,
Se construisent des richesses, sur le dos du tiers monde,
Les mêmes poussent la terreur, sous des prétextes futiles,
D’autres nous explosent des discours populistes,
Où l’ombre d’une idée, n’est qu’un mirage d’égoïsme

Et pendant ce temps-là, deux vieux amants s’enlacent
Unissant leur tendresse. Paisiblement, ils s’embrassent
Pas un bruit, seul leur souffle s’entend murmurer,
Des « je t’aime » éperdus, aux rythmes de leurs baisers.
Dans une chambre à Calais, Rue Edmond Roche,
Il y a de jeunes qui s’essayent, aux plaisirs les plus proches,
Brest, le tonnerre se tait, un couple réfugié
S’endort dans les locaux, d’une usine désaffectée,

Au bord du lac, au loin des cygnes, plus haut, les cimes,
Un drôle de ciel aux nuages de cœurs blanchis,
Une masse imposante de splendeur forestière,
Et le bruit d’un silence, dans mon âme canadair…
Le vol des mouettes en attise le feu sacré,
Et la lave des volcans se transforme en nuée,
Un calme est revenu, court repos des guerriers,
Il n’y a plus rien qui gronde, la vie est étouffante,
L’habitude nous harcèle, une paix angoissante,
Puis on courbe le dos, le crâne dans les épaules,
A attendre qu’un Dieu, Arès, et ses armes folles,

Puis, la tête dans les nuages, le regard du guerrier,
Les mains vers les cieux, les charentaises aux pieds
Il ouvre sa grande gueule, aux peuples du monde entier :
Rappelant : » j’vous l’avais bien dit, qu’ça allait recommencer… !

Rien, il n’y a plus rien à dire,



Paroles et musique: Robert Nicollet.

jeudi 28 juillet 2016

La paresse.










La main dans ma paresse, à pétrir tout mon flegme,
Je vais traînant ma graisse, marchant dans mon dilemme
Je somnole en plein jour, mais je m’repose la nuit
Mes rêves sont bien trop courts, pour effacer l’ennui.
L’ennui de toute chose, l’ennui par tous les temps
Mettant mes vers en prose, mes amours en tourments
Avare dans les efforts, radin à la besogne
Je règne sans remords, je vis comme une charogne.
Il est de doux moments, que dis-je? Un vrai délice,
Où la fatigue errant, je m’endors dans mes abysses.

C’est au fond d’mon grand lit, drapé en fainéant
Cultivant l’inertie, en bon roi nonchalant.
Si mon réveil est tard, souvent après-midi
Je ne suis jamais en retard, pour reprendre le lit.
Je suis las de tout, et là pour ne rien faire
Mais ne rien faire du tout, c’n’est pas une mince affaire.
Alors, colère aux dents, j’m’en prends à la planète,
Et puis, c’est éreintant, je retourne dans ma comète.
Il est de doux moments, que dis-je? Un vrai délice,
Où la fatigue errant, j’m’endors dans mes abysses.

je préfère reporter, que de faire aujourd’hui,
Mieux vaut s’éterniser, on a une chance d’oubli,
Et, puis faire et défaire, ça devient harassant
Vraiment à quoi ça sert, j’préfère un bon divan.
Cette lente maladresse, à me sortir d’mon pieu.
A chausser ma mollesse, dans des bottes de sept lieues,
J’la dois, quel grand bonheur, à regarder les gens
Partir au labeur, c’en est désespérant.
Il est de doux moments, que dis-je? Un vrai délice,
Où la fatigue errant, j’m’endors dans mes abysses.

Où la fatigue errant, j’m’endors dans mes abysses.



Paroles et musique : Robert Nicollet.

samedi 23 juillet 2016

Aux lueurs des nuits d'été...

En soleil de pourpre jeté
Sur une immense dune d’étoiles,
Où se baladent nos cathédrales.
O vent absurde, clochers armés,
Sur l’éphémère, s’est étiré,
D'âcres louanges, aux coeurs blessés,
O flammes folles sur réfugiés.
Dans cette étrange voie lactée,
Où les paillettes sont empaillées,
Où les démons sont momifiés,
On a tué l’humanité…

Aux cris perçants, aux larmes de vie,
Jeté sur les barques en sursis,
Où les éclairs jouent au naufrage,
Sous le tonnerre de nos orages.
Aux bombes noires, aux nuits d’ébène,
Dictant la mort, dictant la haine,
Tombant du ciel, sur un « je t’aime,
Tuant l’Amour et ses emblèmes.
Dans cette étrange voie lactée,
Où la folie est amendée
Où l’horreur drague la mort
L’humanité vit-elle encore ?


Aux pas brisés des réfugiés,
Aux marches lourdes et condamnées,
Exténués et apeurés,
Ils ont la force d’avancer…
La main ouverte, le cœur serré,
Et dans les yeux, des larmes séchées.
Le manque d’amour et d’amitié,
Dans nos pays, est coutumier.
Dans cette étrange voie lactée,
Une ombre de fraternité,
Pour des êtres qui ont souffert
Qui font silence de leur colère.

Dans la tourmente froide et obscure,
Il est des cris sans lendemain,
Il est des larmes et des gerçures
Sur des anges qui n’ont plus rien.
Plus rien pour n’être, qu’un grain de vie
Un bout d’planéte, qui s’appauvrit
Un soleil noir, sans horizon
Un ciel de sang, un ciel sans nom.
Dans cette étrange voie lactée,
Où l’ombre d’une fraternité,
A tant de mal à s’éveiller,
Le verbe aimer est enterré.


Paroles et musique: Robert Nicollet.