jeudi 20 avril 2017

Nos rêves naufragés.








Un bateau a quitté le port du Grau,
Dans la cale, nos rêves, nos idéaux
Par la tempête, il a coulé,
Et nos rêves sont morts noyés
Dorment, dorment les sirènes,
Sur la mer bleue des libertés,
Dorment, dorment, toutes les reines,
Qui protègent nos rêves emportés

Amis la tempête est toujours brève
Amis, le vent va tourner,
L’horizon verra nos rêves
Le soleil, un jour va briller
Dorment, dorment les sirènes,
Sur la mer bleue des libertés,
Dorment, dorment, toutes les reines,
Qui protègent nos rêves emportés

Dans la mer pure des libertés,
Où nos songes, se réveillent,
Entends les sirènes chanter,
C'est à nos rêves qu'elles appellent.
Chantent, chantent, les sirènes,
Sur la mer bleue des libertés,
Dansent, dansent toutes les reines
Qui libèrent nos rêves des geôliers.

Quand la brume s'endort sur la mer,
Quand le naufrage se transforme en enfer,
Quand la lune se cache, derrière ses hivers,
C'est le rêve qui nous porte la lumière.
Chantent, chantent, les sirènes,
Sur la mer bleue des libertés,
Dansent, dansent toutes les reines
Qui libèrent nos rêves des geôliers.

Paroles et musique: Robert Nicollet.


samedi 8 avril 2017

La Princesse des sables


Extrait de l'album " les briseurs de Rêves"











Elle rêvait de retourner dans son pays,
De revoir ses frères et ses amis.
Espace perspectives
(Avignon)
Elle avait longtemps chercher ses racines,
Qu'elle avait perdues en venant ici,
Qu'elle avait perdues en venant ici.

Elle avait trouvé un drôle de boulot,
Elle travaillait la nuit dans un bistrot,
Où venaient des dizaines de matchos,
Boire des rêves et se croire des héros,
Boire des rêves et se croire des héros.

Elle a renoncé aux emblèmes de sa culture,
Aux oasis, aux mosquées et aux voilures.
Elle a tout quitté pour vivre avec toi,
Toi société, qui la rejette à chaque fois,
Toi société, qui la rejette à chaque fois.

Dans ses yeux flottent les vagues de la mer,
Sur son visage le sable du désert.
Et sa peau fine, tapisse sa figure,
De traits parfaits, comme ceux de l'azur,
De traits parfaits, comme ceux de l'azur,

Sa voix brode des mots de tous les jours
De la dentelle, jusqu'aux versets d'Amour.
Et quand elle chante, rêve le troubadour,
Il ne reste plus qu'une princesse, en haut d'une tour.
Il ne reste plus qu'une princesse, en haut d'une tour.

Si je t'écris ces quelques mots, dans cette chanson,
C'est pour te dire que j'comprends ta déception.
Qu'un mot de toi, et j't'emmène dans ton pays,
Un mot de toi, et je réapprends la vie.
Un mot de toi, et je réapprends la vie.


Paroles et musique: Robert Nicollet.


dimanche 2 avril 2017

1952 Dame vagabonde.








 Sur ce lac j'imagine des cygnes et des canards,
Des barques en redingote se faufilant le soir
Sur les bords, une passante, au bras un sac à main,
Son manteau grisonnant comme la brume du matin
Ces cheveux frisottants longeant ses épaules fines,
La brise finissante, s'essoufflant en sourdine.


Sur les ondes endormies, aux profondeurs voilées,
Une mouette se posait, son plumage argenté.
Les ailes déployées, des ailes de liberté.
Elle regarda cette femme, aux longs cheveux bouclés,
Puis, s'envola, avec force, au loin, dans la nuée,
Au bout de ce vieux monde, disparue à jamais.

Les yeux vers l'infini, profondément absente,
Cet ailleurs en balade où la pensée se campe,
Ce nulle part mystérieux, éternel inconnu,
Qui souvent s'évade, aux limites absolues,
Où l'horizon s'endort, dans l'étoffe du temps
Aux délicieuses rondeurs du soleil levant.

Elle imagine, elle rêve, elle construit ses chimères
Elle s'invente un monde, en tricote un pull over,
Elle a chaud, quand le temps est au froid de l'hiver,
Elle est bien, toute seule, dans son imaginaire,
Les remparts sont si hauts, le monde n'existe plus,
Elle est là dans l'apparence, une réalité perdue.

Sur ce lac, j'imagine, l'eau fumante aux aurores,
Les montagnes éveillées, prenant place aux décors,
L'île aux cygnes, sublimée, comme flottante sur les ondes,
Et, cette barque amarrée, cette dame vagabonde.
Elle est toujours là, son manteau grisonnant
Ses cheveux bruns frisés, le long soupir du vent.

La brume se dissipe, légère et délicate,
Mère nature se révèle, au soleil écarlate,
Un moineau se pose, aux pieds de notre Dame,
Le lac se reverdit d'émeraude et s’enflamme.
Le clapotis des vagues en rythme s'éclaircit,
Le matin se réveille, le jour clame à la vie.

Elle fixait toujours les bords de l'autre rive,
Cette autrement dame, aux prunelles évasives
Le regard hypnotique, l'âme introvertie,
Le visage figée, comme absente et sans vie,
Elle se dressait, debout, droite comme un pic,
Et les mouettes virevoltaient, en spirales romantiques.








J'imagine, l'Indochine, son Amour est parti,
Rejoindre les troupes, et si loin du pays,
Seule, elle venait là, sur le bord du chagrin,
Etre avec lui, tôt, le matin, chaque matin,
De l'hiver à l'été, de l'été à l'hiver...
Le rejoindre en pensée, dans ses rêves lunaires.
C'était l'unique instant, où elle pouvait lui parler,
Où elle le rêvait, l'imaginait, l'entendait,
Le voyait, communiquait avec son âme,
Sa belle âme ouverte à ses rêves de Dame,
Avec ce lointain, pourtant si proche à cette heure.
Le Mékong, Phnom Penh, les bombes, l'horreur.
La guerre, les victimes, les morts et les blessés,
Toutes ces images obscures, lourdes de cruauté,
Son amour était là-bas, son amour passionné,
Elle entendait les cris, toutes ces vies écorchées,
Arrachées de douleurs, d’un monde sans pitié,
Son amour était là-bas : -«  qu’on ne lui fasse pas mal,
Qu’il revienne au plus vite, qu’il me prenne dans les bras. »…

« Dans ses bras, qu’il fait bon, qu’il fait chaud, j’y suis bien
Le matin au réveil, le soir après le gagne-pain
La télé, c’est trop cher, on n'aime pas le bistrot,
Alors on se promène : balade au bord de l’eau,
Il y a toujours une barque, qui nous ouvre nos rêves,
Et on contemple la lune, les étoiles, puis nos lèvres,
Nos baisers nous réchauffent lorsque le jour s’endort,
Et que la bise se promène, sur les ondes près du port,
On écoute les planètes, leurs murmures de velours,
Tandis que la pleine ronde, nous incite à l'amour.
Que j'aimerais rester dans cette barque, toujours,
Pensait-elle, une larme couchée juste au bord de la joue"...

Sur ce lac j'imaginais des cygnes et des canards,
Une barque en redingote se faufilant le soir
Sur les bords, une passante, au bras un sac à main,
Son manteau grisonnant comme la brume du matin…

Texte et musique: Robert Nicollet.