mardi 31 janvier 2017

Y’a quelque chose de bancale







Ils ont la posture de chef, de roi,
Celle qui leur donne tous les droits,
Ils peuvent fouiller dans les poches de l’état,
Ca ne les tracasse pas.
Ils ont fini par récupérer,
Les privilèges du passé,
La République a des passe-droits,
Pour les gens qui font nos lois.
Y’a quelque chose de bancale,
A l’assemblée nationale.

Leurs majestés sont mal culottées
Leurs couronnes vont toutes tomber
Marianne a des dons de vérité,
Et leurs tirelires vont s’fêler.
Leurs grandes idées, leurs belles promesses,
On va s’les jeter à confesse
On les privera du goupillon,
A force de nous prendre pour des cons.
Y’a quelque chose de bancale,
A l’assemblée nationale.

Ils se partage la part du fromage,
Dans leur château en province,
Ils récitent leurs discours de grands sages,
Ils savent bien pourquoi ça grince,
Certains aiment bien exporter leurs fonds,
Dans des paradis à sous
C’est vrai qu’il vaut mieux cacher vos ronds,
Surtout s’ils ne sont pas à vous.
Y’a quelque chose de bancale,
A l’assemblée nationale.

Ils s’étonnent un jour de se réveiller,
Les deux pieds et les mains liés,
A tous devoir se justifier,
Devant des juges rassemblés.
A vouloir se croire au dessus des lois,
Ils en ont trop bien profité,
A croire à l’illusion du pouvoir
Ils ont fini par craquer…
Y’a quelque chose de bancale,

A l’assemblée nationale.


Paroles et musique: Robert Nicollet.

jeudi 26 janvier 2017

Les rêveurs









Ils ont dans leurs yeux, la beauté de la mer,
Lorsque le soleil couche, ses rougeurs éphémères,
Et que l’horizon fuit vers d’autres chimères
Porté par le vent, vers d’obscures lumières.
Ils ont dans leurs cœurs, des milliers de « je t’aime »,
Qu’ils sèment sur le sable, où les dunes célestes,
Les cachent, les protègent, de leur vie de bohème,
Libres et sereins, débordants de tendresse.
Donnes-moi ta main, mon amour,                                                                                                    
Nous partirons au p’tit jour,
Là où le rêve nous fait la cour,
Là, où la vie vaut l’détour.

Ils ont de beaux sourires, accrochés aux lueurs
Des matins si calmes, qu’on voudrait qu’ils nous chantent,
Une douce mélodie, aux paroles de frondeur,
Allumant l’avenir, d’une paix flamboyante,
Ils grattent leur guitare, au tempo de colère,
Dans des salles souvent vides, où les accords se mêlent
Aux textes qu’ils écrivent dans la nuit d’un hiver,
Aux gerçures de leur vie, pourvu qu’elle soit belle…
Donnes-moi ta main, mon amour,
Nous partirons au p’tit jour,
Là où le rêve nous fait la cour,
Là, où la vie vaut l’détour.

Ils dorment près de la lune, font l’amour aux étoiles,
Et quand vient le matin, ils s’accrochent à leurs fées,
Ils rêvent à mille lieux, portés par le graal
Des paradis perdus, au nectar sublimé.
Ils lisent dans les nues, aux subtils effets
Ils sculptent quelques mots, sur un velin froissé
Qu’ils ont trouvé là, au hasard indiscret,
Pour que l’idée se pose, et s’habille de beauté.
Donnes-moi ta main, mon amour,
Nous partirons au p’tit jour,
Là où le rêve nous fait la cour,
Là, où la vie vaut l’détour.

Nous les croisons parfois, à l’ombre d’un faubourg,
Au bar à saint germain, dans une galerie des arts,
Ici et ailleurs, mais toujours dans le doute,
Ils ont dans leur âme, le reflet du miroir
Ils peignent, ils écrivent, ils jouent, ils composent,
Ils créent sur le monde, des symboles d’harmonie,
Rêvant d’un nid douillet, où nos cœurs se déposent
Embrasant les mèches qui réchauffent la vie.
Donnes-moi ta main, mon amour,
Nous partirons au p’tit jour,
Là où le rêve nous fait la cour,
Là, où la vie vaut l’détour.


Paroles et musique: Robert Nicollet

mercredi 18 janvier 2017

La photo








Sur les murs de pierres aux fenêtres brisées
Sur les tuiles envolées, aux doux vents des saisons,
Sur les sombres regrets, aux fissures déchirées,
Sur les poutres de chêne, aux tourments, aux passions,
La mémoire s'allonge et nous parle, d'Amour.
Elle se ferme les yeux, pour mieux nous raconter,
Te souviens-tu, ma douce, mon amie de toujours,
Derrière les carreaux, les volets grand tirés,
Nous contemplions la vue sur ce lac embrumé,
Et nous restions là des heures, admirant, muets.
Ce tableau du silence, aux pastelles exaltées
Ecrivait nos romances, ponctuées de baisers.
Te souviens-tu de nos amours, ma tendre aimée,
Les murs sont toujours là, ils peuvent nous en parler.

 De cette chambre, en haut, des nuits de nos étés
Il me reste cette photo, au sépia parfumé.
Posée là dans mes mains, dans ce sombre grenier,
Entre livres et cahiers, innocemment cachée,
Une pensée, des regrets, une histoire, ses secrets,
Et le temps qui se glisse, cette mémoire qui renaît.
Tu avais bien vingt ans, je n’en avais pas moins,

Nous passions nos journées, enfermés, en escale,
Puis, la nuit s’avançait, nous allions prendre un bain,
Dans ce lac céleste, couvert d’or et d’étoiles.
Nous marchions sur la rive, accrochés par nos mains
De délicieuses vagues, nous caressaient la peau,
Une eau fraîche, cristalline, apaisante et exquise,
Entourait nos deux corps, d’un divin manteau,
Fin comme l’âme, fragile comme la brise.

Un baiser sur tes lèvres, d’une douceur inouïe,
Tu t’es mise à courir, à valser sur les ondes,
Offrant ta silhouette, aux altesses de la nuit,
Ballerines en pointe, agile comme l’aronde,
Toi, superbement nue, angélique et gracieuse,
Moi qui te contemplais, amant et amoureux,
Nos flammes enivrées, par cette heure voluptueuse

Où le monde se construit, où le monde n’est que deux.
Te souviens-tu aussi, des fleurs de seringat
Qui exhalaient nos matins, de parfums délicats
Des vieux rosiers fleuris, aux belles couleurs grenat,
Puis pourpres, jaunes et blanches, plantés en clair voie,
Et ces lilas d’Espagne, aux teintes douces et pastelles,
Dont tu aimais cueillir, chaque brin bien fleuri,
Et qu’un vase en cristal, accueillait en demoiselle

Te souviens-tu vraiment, de nos belles escapades,
Dans le pré aux vaches, où les pommiers se paraient
De beaux et ronds fruits rouges, à la chair muscade
Que nous croquions pleinement, en fin de journée.
Ce chant de rossignol, aux exquises mélodies
Le vol des mouettes, sur ce lac d’Annecy,
Cette lumière délicieuse, illuminant nos vies,
Habillant de ses charmes, ta silhouette divine
Puis la balade terminée, au coin du feu de bois,
Cette vieille cheminée, aux grosses bûches de chêne,
Où nous nous allongions sur un tapis de soie,
Passant de tendres instants, où l’amour nous mène.
  
Mais la nuit nous attirait, ses mystères, ses hasards,
Semés là, dans un coin, de ce jardin sauvage,
La splendeur de la lune, sa clarté qui s’égare,
Suspendue, dans son vol, aux caprices des sages,
Plaquée d’or et de bagues en platine, ciselées,
Nous l’admirions tous deux, la tête dans les étoiles,
L’esprit ivre de beauté, nos cœurs bouleversés,
A prier que l’aurore à jamais ne se dévoile.
Tu me voyais à peine, je ne te voyais pas plus,
Te prenant par la taille, te serrant dans mes bras,
Ton souffle sur le mien, mes lèvres sur Vénus,
Les tiennes posées sur mars, nos planètes en éclat,
Tournoyant dans l’espace, en ivresse absolue,
Un astre dont l’infini, n’est semé que d’Amour,
Un astre où le destin de nos âmes dévêtues,
Se dresse en oriflamme sur un monde à rebours.
Et nous pouvions passer toute la nuit durant,
Sous la rondeur de lune, et la prunelle des étoiles,
A s’inventer fortunes, sur notre île, nous, amants
Alors que la planète, vivait d’autres instants

Ce jardin de fleurs sauvages, ces arbres, ces allées,
Le souvenir ma belle, de nos douces années.
Cette photo ancienne, en sépia, parfumée,
M’a redonné la vie, l’envie encore d’aimer.
Merci, pour ces moments, pour nos rêves exaucés,
Pour cette jeune inconscience, cette volupté innocente
Cette lumière vivante, cette immense clarté,
Quand la noirceur nocturne, me met dans la tourmente.


Paroles et musique: Robert Nicollet.

lundi 9 janvier 2017

Pour que la vie, ça soit moins con





Une balade sur la plage de l'Espiguette, près du Grau du Roi...





C’est comme un ciel à l’horizon
Quand le soleil fait ses caprices
Et que les mouettes font des p’tits ronds
Sur les vagues bleues, l’air complice,
Je te chanterai des belles ballades
Au lueur d’un accordéon
Pour que la vie te soit moins fade,
Pour que la vie ça soit moins con.
Comme un solo de violoncelle
Sur nos deux cœurs en porte bonheur,
J’te chanterai cette ritournelle,
Ce petit air un peu valseur.
La vie ça ne demande qu’à aimer
La vie, c’est comme une belle saison
Il y a du soleil, de l’amitié,
Pour que la vie, ça soit moins con.

Non loin du phare de l’Espiguette,
Sur les dunes blondes du bord de mer,
La lune ronde fait la coquette,
Entre les étoiles et la terre,
Sur un fond noir de nuit d’été,
J’ai accroché cette chanson,
Pour que les hommes veuillent bien s’aimer
Et que la vie ça soit moins con.
Nous discutions de liberté,
D’être toujours libre de penser,
Libre d’écrire, et de chanter
De s’aimer sans devoir se cacher
Mais si les dés, sont tous pipés,
Si notre système perd la raison,
Mettre des chaînes aux libertés
Ça m’étonnerait qu’ça soit moins con.


Les pieds dans l’eau, la tête au ciel,
Quelques nuages, un brin de soleil,
Un beau sourire sur ton visage
Qui te donne l’air un peu moins sage.
Quand d’autres ailleurs, nous font la guerre,
Prenant leur sabre comme goupillon
Il n’y a qu’l’amour, dans l’univers,
Pour que la vie, ça soit moins con..
Allongés sur le sable fin,
Le bruit des vagues comme seul copain
On rêvait d’un monde de paix
Nos idéaux volent en fumée,
Mais s’il ne m’reste, ne s’rait-ce qu’un jour,
Je défendrais avec passion
Mes idéaux, et notre amour,
Pour que la vie, ça soit moins con..



Paroles et musique : Robert Nicollet














mercredi 4 janvier 2017

Marianne pleure



Une pétition circulait sur le Web...








Je te dis des « je t’aime », comme je te l’ai toujours dit,
Dans ma vie de bohème, cette vie que j’ai choisie.
Dans tous mes beaux voyages, je t’ai dans ma valise
Et quand le cristal se cache, ou que l’on te méprise,
Je lève la tête, je crie, je hurle à l’injustice

Marianne s’est endormie, dans les draps trop souillés,
Allongée sur le lit, d’une justice endeuillée,
D’une cour de poulailler, d’une sentence arrangée
Aux marches du palais, dans les couloirs marbrés,
De grandes robes noires, ensemble t’ont enchaînées,
Espace Perspective
Avignon

On nous parle de justice, de socle d’égalité,
L’intérêt rend complice, certains sont protégés
Dans la brume du parquet, où les échos résonnent,
J’entends pleurer Marianne, quand le verdict sonne,
L’impunité s’affiche, aux couleurs des plus riches

Que reste-t-il des mots, gravés d’la république,
Que reste-t-il du droit d’être égaux devant la loi
Si certains le sont plus, c’est qu’la justice abdique
L’égalité pour tous, l’égalité pour soi, 
Qu’l’on soit manant ou roi, on a les mêmes droits.

Je te dis des « je t’aime », comme je te l’ai toujours dit,
Dans ma vie de bohème, cette vie que j’ai choisie.
Dans tous mes beaux voyages, je t’ai dans ma valise
Et quand le cristal se cache, ou que l’on te méprise,
Je lève la tête, je crie, je hurle à l’injustice…


Paroles et musique : Robert Nicollet

lundi 2 janvier 2017

Laisses moi te dire combien je t’aime


Une ballade valsée pour Uzès... la ville des vacances et ma jeunesse....






Laisse-moi te dire combien t’es belle,
Combien je suis fou amoureux,
Au pied de la tour fénestrelle,
Derrière un ciel toujours si bleu.
Laisse-moi te donner de la tendresse,
Te dire quelques mots doux et soyeux
De nous emporter jusqu’à l’ivresse,
Et ne plus penser qu’à nous deux…

Laisse-moi contempler tes yeux si bleus,
Qu’ils illuminent toute ma planète
Tu vois, j’ai des frissons plein les yeux,
Des rêves, et des désirs dans la tête.
Marchons dans les ruelles pavées d’Uzès,
Dans des endroits un peu plus tranquilles,
Je déposerai, des baisers sur tes lèvres,
L’amour rend la vie bien plus facile

Laisse-moi t’aimer tout simplement,
A l’ombre de ces grands marronniers,
Là, où je suis né, il y a longtemps,
Dans une vieille maison, en plein été,
Et, même si le monde est un peu fou,
Même si mon cœur porte ses blessures
Je t’aimerai jusqu’au bout,
Je t’aimerai, ça , j’en suis sûr…

Laisse moi te dire combien je t’aime


Paroles et musique : Robert Nicollet.