lundi 28 septembre 2015

Sages regrets.









Sages regrets ( extrait du Monologue du Mendiant ).



L’enfant que tu ne m’as pas fait,
Aura les yeux comme des images,
Il chantera comme je le fais,
Des poèmes à nous rendre sages.
Il nous arrêtera le temps,
Pour une escale à la tendresse,
Il nous protégera du vent, pour qu’on ait chaud dans nos ivresses.
Il nous protégera du vent, pour qu’on ait chaud dans nos ivresses.

L’enfant que tu ne m’as pas fait,
Mettra son cœur dans nos caresses,
Une fillette ou un petit ket,
Un p’tit bout d’choux, aux rondes fesses.
Il nous contera tous les soirs,
Ses rêves et souvent ses cauchemars,
Pour se blottir dans nos bras, et se coucher un peu plus tard.
Pour se blottir dans nos bras, et se coucher un peu plus tard.

Puis, viendra l’âge des conneries,
Des amourettes au bac philo,
Des grandes gueules aux cœurs fragiles,
Des chansons dans les bistrots.
Oh! Bien sûr, tu pleureras,
A ne  plus savoir où il en est,
Puis au matin, sans trop y croire,
Il reviendra comme tu l’as fait.
Puis au matin, sans trop y croire,
Il reviendra comme tu l’as fait.


Un jour viendra, on s’en ira,
Et, là finira notre histoire,
Les yeux fermés, le cœur sans voix,
Je sais qu’on lui manquera.
Mais la vie, ça ne s’écrit pas,
Plus on la vit, plus elle s’en va.
Mais la vie, ça ne s’écrit pas,
C’est bien dommage, mais c’est comme ça.
L’enfant que tu ne m’as pas fait,
Ne restera qu’un vieux mirage,
Sûrement pour moi, beaucoup de regrets,
A force d’avoir été trop sage.
Sûrement pour moi, beaucoup de regrets,
A force d’avoir été trop sage.

Paroles et musique: Robert Nicollet.

samedi 26 septembre 2015

"La Ballade du Trottoir" et "Eternelle".

Version public dans une petite salle, pendant le Festival de Barjac... été 2001.








La Ballade du Trottoir

Assise sur le trottoir,
Le trottoir de la rue.
Une rue sans histoire,
Une histoire sans issue.
Le regard dans le vide,
Plein de vide d’Amour.
Amour aux mille rides,
Mille rides de chaque jour.
La main vers l’autre tendue,
Tendue parce qu’elle a faim.
Faim et froid dans la rue,
La rue, sa rue sans fin.
Peut-être, serais-je l’autre,
Cet autre qui la regarde,
Peut-être qu’un jour ou l’autre.
Sans que j’y prenne garde.
Je serais dans l’histoire,
Assis sur le trottoir,
Ce trottoir de la rue,
Cette rue, sans issue.
Alors j’irais cueillir
Des roses d’espérance,
Pour pouvoir en offrir,

Aux femmes dans la souffrance. 

Texte de Robert Nicollet.

Éternelle.         
De tes mains effilées, tu décrochais la lune,
Pour pouvoir éclairer le sable des dunes,
Qu’on recouvre d’un drap, quand la nuit s’éveille,
Quand l’amour prend sa place et devient éternelle.

Elle berçait les vagues, des mers tranquilles
Elle calmait les tempêtes, des océans fragiles,
Sur les ailes des mouettes, elle voyageait souvent,
Accrochée à leur cœur, prisonnière du vent.

Les nuages, blessés par ses yeux de soleil
Arrosaient les enfants de pluie au goût de miel,
Elle vivait dans la colline, loin de ces hautes futaies,
Son cœur était si grand que souvent elle s’y perdait.

Elle venait d’un pays, elle en rêvait parfois,
Où elle imaginait les chemins d’autrefois,
Quand les princes chevaliers se battaient pour elle,
Se donnant tout entier, rien que pour toi ma belle.

Puis un jour, lassée, par trop de rêves déçus,
Par trop de souffrances et d’amour déjà vu,
Elle préféra partir, portée par le vent,
Libérant les étoiles, d’un fardeau brûlant.

Je sais que de là-haut, je sais que tu m’entends.
Je t’envoie de doux “ bonjours ”, avec plein de choses dedans,
J’ai beau m’accrocher aux rocs de granit,
Ta voix, ton sourire, et ton corps les effritent.

De tes mains effilées, tu décrochais la lune,
Pour pouvoir éclairer le sable des dunes,
Qu’on recouvre d’un drap, quand la nuit s’éveille,
Quand l’amour prend sa place et devient éternelle.


Paroles et musique: Robert Nicollet.

mardi 22 septembre 2015

Les bourgeoises

                       

Les Bourgeoises ( Version public - Festival d'Avignon 2001 ).              


Les bourgeoises se faufilent
Dans les rues animées des villes
Leurs beaux tailleurs, talons aiguilles
Et leur sac noir en crocodile.
Elles promènent leur derrière
La tête haute, le regard fier,
Devant les yeux souvent blasés
De leurs amants trop fortunés
Les bourgeoises s’abandonnent
Dans les draps de leur journée
Parce qu’elles ont eu de leurs hommes
Leurs doux plaisirs non satisfaits.
Ces belles dames souffrent en silence
De peur d’ébruiter leur détresse
Elles vont d’amour en abstinence
De leur salon jusqu’à confesse.
Les bourgeoises s’enfrivolent
Aux lueurs des petits matins,
On les retrouve dans leur bol
Le cœur tartiné sur du pain.
Elles ont l’sourire des grands regrets,
Et quelques larmes pour noyer,
Cette belle vie, qu’elles ont rêvée
Et, n’ont pas su en profiter.
Les bourgeoises enfin s’éteignent,
A l’ombre froide de leur grand lit,
Elles ont encore le cœur qui saigne
Sur les photos, de leur pauvre vie.
Elles referment leurs souvenirs,
Dans cet album des années
Puis, elles versent un dernier soupir
Enfin, finissent par s’en aller.
Les bourgeoises se faufilent
Dans les rues animées des villes
Leurs beaux tailleurs, talons aiguilles
Et leur sac noir en crocodile.
Elles promènent leur derrière
La tête haute, le regard fier,
Devant les yeux souvent blasés
De leurs amants trop fortunés

Paroles et musique: Robert Nicollet.

vendredi 18 septembre 2015

A l'hôtel du vieux port







Organisé par "Le tiroir à musique" et "La biennale de la chanson francophone"...


Festival d'Avignon 2001.

A l'hôtel du vieux port (enregistrement public)



A l’hôtel du vieux port, les larmes de la mer,
Caressent d’écume ton corps, de vagues souvent amères.
J’entends le soir les cris, des marins qui enterrent,
Leur chaloupe de l’oubli, sur leurs pêches éphémères.
Ils vident leurs pichets, comme tu vides tes amants,
Ceux que tu as aimés, l’histoire d’un instant.
Dans les draps de ton lit, ils se brûlent trop souvent
A l’ombre de tes nuits, les marins sont enfants,
Et tu danses autour d’eux, tu leur fais tourner la tête,
Ils plongent dans tes yeux, conquérir ta planète.
A l’hôtel du vieux port, les Marins font la fête.
A l’hôtel du vieux port, les nuits sont jours de fête.

Ton cuir noir qui se frimousse, ta jupe à raz de marée,
A noyer tous les mousses, et leurs cœurs embrumés.
Ils t’accostent sur le quai au soleil découchant,
Font l’amour pour gommer leurs tempêtes de l’instant.
Enfin, ta porte s’ouvre, les accueille aux enfers,
Leurs bateaux qui s’engouffrent, naufragés volontaires.
Près du port, dans ton lit, la vie est enivrante,
Près du port, dans la nuit, les marins boivent et chantent.
Et tu danses autour d’eux, tu leur fais tourner la tête,
Ils plongent dans tes yeux,  conquérir ta planète.
A l’hôtel du vieux port, les marins font la fête.
A l’hôtel du vieux port, les nuits sont jours de fête.


Ils lèvent un dernier verre, avant de repartir,
L’allure toujours plus fière, regagner leur navire.
Dans ta chambre en silence, tu pleures trop souvent
Dans le froid et l’absence, des compagnons d’un temps.
Le bateau est parti, et les marins aussi,
Ton cœur s’est endormi, y’a plus d’homme sur ton île,
Alors tu ouvres la fenêtre,  et tu regardes au loin,
Ce bateau du peut-être, pour un meilleur demain.
Tu rêves... que tu danses autour d’eux,
Tu leur fais tourner la tête,
Ils plongent dans tes yeux, conquérir ta planète.
A l’hôtel du vieux port, les marins font la fête.
A l’hôtel du vieux port, les nuits sont jours de fête.
Et tu rêves...

Paroles et musique: Robert Nicollet.

mardi 15 septembre 2015

Rêve à Nathalie ( en public)

Festival d'Avignon OFF 2001.





Merci au "Tiroir à musique" et à la "Biennale de la chanson" pour l'organisation artistique de l'aventure...

Rêve à Nathalie

Je m'allongerais bien
Sur les plages de ton corps.
Pouvoir prendre un bain,
Dans tes yeux que j'adore.
Frôler, puis inonder
De rivière de baisers
Tes lèvres magiciennes
Aux allures comédiennes
Qu'est-ce que t'es belle dans tes vingt ans,
T'as plein de merveilles,que j'aime tant.
Partir en vadrouille,
Sur des montagnes de décor
Découvrir si je fouille
Des milliers de trésors.
Goûter partout en toi,
La douceur de ton miel,
Puis, promener mes doigts,
Sur ton corps en sommeil.
Qu'est-ce que t'es belle dans tes vingt ans,
T'as plein de merveilles,que j'aime tant.
J'aimerais te dire aussi,
Des  choses pleines de folies,
De celles qu'on imagine
Dans les nuits blanches de Justine.
Ce n'est pas dans cette ballade
Ni dans toutes mes salades?
Que je pourrais te conter,
Tous mes délires éveillés.
Qu'est-ce que t'es belle dans tes vingt ans,
T'as plein de merveilles,que j'aime tant.
J'aimerais avant de finir,
Pouvoir te séduire,
Coller mes sentiments
Sur tous tes dépliants,
Ceux que tu distribues
Aux personnes venues
Voir le théâtre joué,
Par des artistes sous-payés.
Qu'est-ce que t'es belle dans tes vingt ans,
T'as plein de merveilles,que j'aime tant.
Tu sais ne fais pas gaffes,
Aux conneries que je déballent.
Avant de mettre dans ma poche,
Mon moulin à paroles
Merci pour ton sourire,
Et tous ces bons moments.
J'aimerais avant de finir
Te dire tout simplement,
Qu'est-ce que t'es belle dans tes vingt ans,
T'as plein de merveilles,que j'aime tant.

Paroles et musique: Robert Nicollet.






mardi 8 septembre 2015

"Lettre au vieux monde" et "Les vautours" en public.



"Le son en public est moyen, mais j'ai choisi de mettre cette vidéo en rapport aux événements actuels".








Lettre au vieux monde.



Je m’appelle sans papier, je suis né de nulle part.
D’un ailleurs éloigné, au bout d’une idée noire.
Là-bas, l’herbe qui pousse, répond au nom de la mort.
Le froid est à mes trousses, je tremble tout mon corps.

Je m’appelle sans parent, sans un père, sans une mère.
Je couche avec le vent, mes dix ans dans la guerre.
Je connais bien la peur, elle me parle du néant,
Cette angoisse, la terreur et le cri des enfants.

Je suis sans lendemain, un mirage passé,
Une histoire pour rien, une mémoire oubliée.
Puis, un jour, je mourrai, drapé dans le silence,
Mon cœur trop fatigué, par tant d’indifférence.

Je m’appelais sans papier, j’étais né de nulle part.
D’un ailleurs éloigné, au bout d’une idée noire.


Les vautours.


Sur les longues capes noires,
Ils avaient gravé leur vie,
Une vie d’amour sans histoires,
La vie qu’ils avaient choisie.
Et, le vent soufflait violence,
Sur les étoiles blanchies
Par la peur du silence,
Et le cauchemar de la nuit

Sur les longues collines noires,
Découpées par le soleil,
Ils rêvaient encore d’espoir,
Et, la liberté sommeille.
Enfin, l’ennemi surgit,
Sur les crêtes de l’oubli
Avec aux mains leurs fusils,
Et l’envie de tuer la vie.

Dans les cortèges des charrettes,
Ils sauvaient leurs souvenirs,
Et leur âme de poètes,
Voyait la liberté mourir,
Sur la terre assassinée,
Pleurait un peuple meurtri,
Sur les collines saignées,
Rodaient les vautours de la nuit.

Et les vautours les ont fait fuir,
De leurs nids d’autrefois,
Et, leurs visages démis,
Portaient le poids du pourquoi,
Du pourquoi, du pourquoi...

Paroles et musique: Robert Nicollet