dimanche 26 février 2017

Serre-moi fort










Dis-moi tout bas, des mots d’Amour,
Dans le silence, du petit jour
Dis-moi encore tes mots bénis
Tes mots en fleurs, tes mots fleuris,
Viens dans mes bras, viens te blottir
Ne bouges pas, laisses-moi te dire
Serre moi fort,
Serre moi encore,
Dis-moi l’Amour,
Dis-moi toujours…
Dis-moi toujours…
Toujours…

Embrasse-moi, je n’ose pas,
Au bout d’mes lèvres, je sens tes doigts
Je sens ta peau, fine et fragile,
Je sens ma vie, qui s’illumine
Si notre étoile nous guidera,
Et, si le soir nous tend les bras,
Serre moi fort,
Serre moi encore,
Dis-moi l’Amour,
Dis-moi toujours…
Dis-moi toujours…
Toujours…

Regarde moi, t’as des beaux yeux,
C’est du cristal, pour amoureux
Je sens ton souffle, et ton parfum,
Je sens ta bouche, je sens tes mains,
La guerre s’est tue, la guerre n’est plus,
Je rentre ce soir, chargé d’espoir,
Serre moi fort,
Serre moi encore,
Dis-moi l’Amour,
Dis-moi toujours…
Dis-moi toujours…
Toujours…

Et si un jour, tu veux partir
Loin de cette vie, loin de cette ville
Où bien peut être, dans une autre île
Tu t’en iras, je te suivrais,
Juste ma guitare, et un vieux jeans
Tout mon bazar, dans ma valise,
Serre moi fort,
Serre moi encore,
Dis-moi l’Amour,
Dis-moi toujours…
Dis-moi toujours…
Toujours…

Paroles et musique : Robert Nicollet

samedi 18 février 2017

L’heure matinale.




Il est des jours où on aimerait bien rester au lit...





La nuit a semé ses étoiles,
Libérant leur lumière fleurie,
Sur les jardins, posée en voile,
Aux belles roses épanouies.
Et le soleil les arrosent,
De rayons d’or qu’elles anoblissent,
Des pensées à peine écloses,
Que son coeur lui a soumises.
L'éther vaporeux et sublime,
Derrière une drôle de lune blanchie,
A ouvert le jour jusqu'à la cime,
Comme un vertige en symphonie.
Le rêve dans la clarté de l’aube,
Dégrafe ses lèvres engourdies,
Qu’un long baiser enrobe
Sur toi ma belle, ma douce amie.
L'heure où la robe noire se dénude,
Où les bijoux en cristalline
Dans leurs écrins de plénitude,  
Se donnent ardemment en divine,
Aux douces caresses d'un prélude,
A ton éveil  ma colombine…
Cette heure, où le temps s'évapore,
Où ton visage se fait reine
Où tout autour se fige, s'endort.
Cette heure aux aiguilles magiciennes,
Où parée d’un infini trésor,
Tu laisses ton âme se poser sur la mienne,
Nous transportant au-delà des nues,
Charriant nos secondes enchaînées,
Dans le cratère de l’inconnu.
Devinant chaque port oublié,
Chaque oasis, chaque île perdue.
Chaque plaine, chaque dune ensablée…
Dieu que le naufrage se fait plaisir,
Lorsque amarrer à ta délicieuse digue,
J’entends les vagues se blottir
Sur quelques mots d’amour prodigues.

Parlons, chantons, crions à l’ivresse
Aux fleurs des jardins parfumés,
Et, chavirons sous nos caresses,
Le temps que l’heure se soit fanée
Mêlons nos fleuves et nos torrents,
A nos paradis d’artifice,
Inondant juste l’instant présent,
Juste le temps de nos délices
Regardons nous, le soleil sonne,
Tes yeux pétillent, de clarté,
C’est finalement que résonne,
La raison de cette heure passée.
Cachés dans le néant des solitudes,
Abîmés de noire tempête
Gercés par cette étrange inquiétude,
Cette heure qu’on largue aux oubliettes,
S’envole comme nos certitudes
Aux vents glacés d’une pirouette.
Ivre, de rêves, de plénitude
Le réveil, s’amuse à la trompette.
Dans la chambre aux cœurs soudés
Nous sommes là, l’heure n’y est plus,
Est-ce pour autant que le temps s’arrête ?
Est-ce pour autant, que l’on ne s’aime plus.
Le jour se lève, belle habitude,
De douces lumières sur notre couette,
Nous caressent comme vent du sud.
C’est l’heure de relever la tête.
C’est l’heure où l’on change d’altitude…
Où nos corps se lavent du sommeil,
Où on s’habille d’exactitude,
Mais où l’esprit encore chancelle…
Cette montre à gousset ancienne
N’a plus de chiffre, n’a plus de lettre,
Sur son cadran de porcelaine,
Seule sa blancheur fait la coquette.
Les fines aiguilles ont mis les voiles
Vers une planète d’un autre temps
Mais j’aime quand même son doux tic tac,
Qui veille en maître, les cœurs amants.

Texte et musique : Robert Nicollet.