Viens, je t'invite dans mon
jardin, Dans mon monde, mon
univers, Là où le parfum des jasmins, T'emporte dans les plus beaux
rêves. Il y a des fleurs, en forme
de coeur, Qui s'offrent au soleil de
l'amour, Où chaque pétale, livre ses
couleurs, Aux douces chansons des
troubadours. Viens, je t'invite dans mon
jardin, Je vois tes yeux comme
l'émeraude, S'ouvrir d'amour dans leur
écrin. Comme les lumières que tu
brodes. Elles s'habillent de blanches
dentelles, Fines comme des aiguilles de
glace, Elles laissent voler les
ritournelles, Sur ta peau fine, que
j’embrasse. Sur ce divin tapis de fleurs, Nous volerons dans un ciel
bleu, Où notre amour voyageur, Pourra chanter libre et
heureux. On s’arrêtera sur un cirrus, Ce sont les nuages les plus
hauts, Enfin, nous détiendrons, ma
muse, Les clefs d’amour de nos
joyaux. Allez, viens, boire à nos
vendanges, Près du jardin de nos rêves
bleus, Viens murmurer, de ta voix
d’Ange, Tous les mots doux, les plus
fiévreux. Viens mordre dans les grains
de raisins, Que j’ai cueillis, de cette
treille, Viens le goûter, là dans mes
mains, C’est du muscat, une pure
merveille. Viens sur mes sentiers,
musarder, T’évader, t'enfuir à plaisir, Entendre le gravier blanc
crisser, Sous les pas feutrés de nos
désirs. Dans cette échappée, où le
temps, Oublie sa mémoire, et ne
s’occupe, Que d’une poésie du présent, Comme un poème qui exulte. Laisse-moi donc te
contempler, Toi, ma déesse, aux lèvres en
lys, Toi qui me parles, comme des
baisers, Toi qui m’envoûte d’amour
exquis. Laisse-moi poser mon âme
frêle Dans ton foyer le cœur en
feu, Et que nos flammes alors se
mêlent, A la pure beauté de nos vœux. Vois ce parterre de myosotis, Accroché à leurs fines
fleurs, Des mots si bleus, et si
complices, Des mots aux sublimes
couleurs. Ils parlent d’amour et
d’éternel, Comme si le temps, n’existait
plus, Où seul l’espace est
citadelle, Aux amants des fous imprévus. Regarde planer ces papillons, Sur le pistil des
coquelicots, Ils en bécotent chaque
bouton, Ils s’en régalent, comme des marauds J’aimerai que tu sois cette
fleur, Et moi, cet insecte butineur, Que nous volions, tous deux, en
cœur, Loin de cet univers tapageur. Je connais de splendides
sentiers, Où nos baisers seraient
délices, Où le parfum des alizés Embaumerait notre oasis. Il suffirait d'une courte
balade Dans ce jardin aux mille
grâces, Il suffirait qu'nos cœurs
nomades S'y posent un peu, là, à
cette place.
Mon jardin chante comme le silence, Il n’a de voix que pour nous deux, Il est muet à l’impuissance, Du monde au pouvoir caverneux. Des dictatures du sentiment, Du despotisme de l’habitude, De la rumeur du néant, Du verbiage d’ingratitude.
C'est un jardin comme une
merveille, C'est un repère pour notre
amour, C'est notre île de Marö, la
belle, Celle qui nous accueille
chaque jour. C'est un pic qui crève le
ciel, Quand les nuages se font trop
lourds, Pour qu'il allume nos pleins
soleils, Des lumières chaudes de notre
amour. C'est une étoile, qui se
faufile, Dans le noir vide, de
l'univers, C'est un camouflet aux
sibylles, A leurs présages, mis à
l'envers. C'est la fontaine qui
jaillit, D'un rocher brun de
l'innocence, Une rivière, qui, dans son
lit, Accueille l'amour et la
romance. C'est cette chambre 322, Le rendez-vous, du bout de la
nuit, Où l'on s'aimait, si fort
tous deux, Aux lueurs d'une lune
blanchit. C'est une chanson qui grime
nos âmes, A la mélodie des passions, Une voix perlée qui fait ses
gammes, Devant le monde et ses
prisons. C’est un poème qui trouve ses
vers Dans les couloirs du
crépuscule, Là où nos cœurs, riment aux
lisières Du rêve, et de la majuscule, Il vous secoue, la verve
haute, A déclamer ses cris d’amour, A caresser chacune des notes De la symphonie du toujours. Mon jardin, est forteresse Quand on y rentre, on y est
bien, On s’aimera, jusqu’à
l’ivresse, Des petits soirs aux doux
matins. Alors le temps s’endormira, Sur les poèmes de nos
chemins, L’éternité succédera Et, notre amour sera sans
fin… Viens, je t'invite dans mon
jardin, Dans mon monde, mon univers, Là où le parfum des jasmins, T'emporte dans les plus beaux
rêves. Il y a des fleurs, en forme
de cœur, Qui s'offrent au soleil de
l'amour, Où chaque pétale, livre ses
couleurs, Aux douces chansons des
troubadours. Paroles et musique :
Robert Nicollet.
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