dimanche 23 mai 2021

Les prisonniers ( extrait du conte "ailleurs est la lumière")




Les prisonniers…


Aux décolletés des nébuleuses,
Lorsqu’elles se pointent impétueuses,
Dans les bas-fonds souvent sordides,
Des argentiers de la morbide...
La beauté se grime le coeur,
Elle fricote avec des menteurs
Elle s’invente d’autres chemins,
Ton âme, c’n’est plus rien, plus rien,
Il restera les souvenirs...
Ceux dont on parle, dans un soupir.
Mais, c’est demain, qu’on marchera,
En file indienne, la tête en bas,
Le cœur en berne, muet, jusqu’au silence,
Jusqu’à la pensée, jusqu’à l’ignorance
Il ne restera rien, fini ! Fini !
Et notre Amour, la poésie,
La poésie... La poésie...
Ecoute la avec le cœur,
Brise tes chaînes, oublie tes pleurs
Ferme les yeux, ouvre les bras,
Et sur un poème, envole-toi,
Pars, ailleurs, tu te retrouveras,
La poésie c’est le miroir de ton âme
Laisse-toi porter par l’épigramme.
Réapprend le monde, la terre,
La douceur des printemps,
La chaleur des étés,
La froidure des hivers,
La beauté des automnes.
Admire ces célestes goélands
Tourbillonnant sur l’océan,
Au dessus des falaises de marbre.  
Redécouvre les fleurs, les arbres,
Les montagnes, aux sommets enneigées
Les rivières miroir de notre humanité
Nos lacs, nos mers, nos tendres passions,
L’amour, et sa valise d’émotions.
La liberté, la liberté,
Celle qu’on t’a volée, pillée,
Morte assassinée,
La poésie se meurt d’Amour,
Elle n’a plus de place pour s'asseoir,
Alors elle s'allonge dans une cour,
Comme les malades, dans les mouroirs
Comme les morts dans les cimetières
Le soir, une couverture sur ses vers.
Elle s'invente un peu d'espoir,
Les nuages sont trop bas, tu vois,
J'ai juste besoin d'un peu de toi...
Ici, chez moi, il fait si froid...
Pars, envole-toi, vas-y
J’entends le soir, hurler le vent,
La peur d’un grand chambardement,
Les hommes sont fous, ne les crois plus,
Ils t’ont fait tant de mal, ils t’ont vendue,
Ils ont marchandé ta pureté,
Ils t’ont violée, meurtrie, jetée,
Dans le caniveau, abandonnée,
La rue était ton seul foyer...
Ils pourront citer Baudelaire,
Verlaine, Rimbaud, Apollinaire,
Pourront étaler leur culture,
Sur le divan d’leur imposture
Un verre de whisky à la main,
Devant leurs complices, leurs copains,
Leur p’tite cravate comme une chaîne,
Le maillon faible d’leur A.D.N.
Prisonniers ils sont,
Prisonniers, ils resteront.
Paroles et musique : Robert Nicollet.

Vous pouvez voir la totalité du conte à cette adresse:
https://chansonprintaniere.blogspot.com/2019/08/ailleurs-est-la-lumiere.html
 

6 commentaires:

  1. Réponses
    1. Merci Raymond, passe un bon week end, amitiés, Robert.

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  2. Réponses
    1. Merci, passez une excellente journée, amicalement, Robert.

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  3. Paroles et musique🍀🐞 C génial Merci Robert 🌹 j'y suis très sensible 💐🙏💙🧿⛵⚓

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    1. Robert Nicollet12 août 2022 à 16:53

      Merci pour votre commentaire, passez une excellente fin de journée, amicalement, Robert.

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