vendredi 2 avril 2021

Alcoolique blues

 


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En rangeant mes anciens 33 tours, il y a quelques semaines, je suis tombé sur un disque de Sonny terry... il y avait un titre que je jouait à l'harmonica à 16 ans... sur le trottoir en faisant la manche... "alcoholic blues". je me suis posé la question, que serait le thème de ce morceau dans la tradition chansonnière française. j'avais oublié cette chanson dans le fond de mon disque dur... la voici...

 
Sur les trottoirs de mes nuits blanches,
Quelque fois, j’m’y vois balader
Lorsque le spleen, prend sa revanche
Que sur ma gueule, j’en ai assez.
Sur les entrailles de mes blessures,
Quand les fissures deviennent béantes
Que mon sang se fait gerçure,
Que mes idées noires me hantent.
 
Je bois des coups, je lève le coude,
Je vide mes verres, jusqu’à plus d’goutte.
Tôt le matin je rentre, bourré,
Et j’oublie tout, j’m’en vais m’coucher…
 
Lorsque le vide sort sa sale gueule,
Qu’il déambule la clop au bec,
Dans ses traquenards, souvent, il beugle,
Alors, l’pichet se vide cul sec.
Souvent, l’alcool devient rapace,
Il vous encombre les méninges,
Mais il faut bien qu’le spleen se passe,
Si l’on veut reprendre son chemin.
 
Je bois des coups, je lève le coude,
Je vide mes verres, jusqu’à plus d’goutte.
Tôt le matin je rentre, bourré,
Et j’oublie tout, j’m’en vais m’coucher…
 
Quand j’aurais épuisé toute ma cave,
Qu’il ne restera plus que des bouts d’verre,
J’aurais toujours, mes idées noires,
Mais, plus rien, pour me mettre à l’envers.
Alors, j’irais au bistrot du coin,
S’il ne peut pas me faire crédit,
Pour quelques bouteilles de vin,
Que j’puisse m’enivrer, cette nuit.
 
Je bois des coups, je lève le coude,
Je vide mes verres, jusqu’à plus d’goutte.
Tôt le matin je rentre, bourré,
Et j’oublie tout, j’m’en vais m’coucher…
 
J’aime bien noyer, ma solitude,
Dans du pinard, à quatre balles,
A quoi ça sert, de payer plus,
La différence est marginale…
Pour inonder, tous mes chagrins…
Dans cette maudite bouteille de vin,
Et, puis ne plus penser à rien…
Ne plus penser quand s’ra demain…
 
Je bois des coups, je lève le coude,
Je vide mes verres, jusqu’à plus d’goutte.
Tôt le matin je rentre, bourré,
Et j’oublie tout, j’m’en vais m’coucher…
 
Paroles et musique
Robert Nicollet.

4 commentaires:

  1. Tres belle chanson qui est melancolique

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    1. Merci Raymond pour ces mots... cette chanson est réaliste, elle ne peut se baigner que dans un lac de mélancolie et de nostalgie, où les cygnes viendraient caresser de leurs ailes les larmes versées par un blues de l'intérieur... Passez une bonne journée, amicalement, Robert.

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  2. C'est du Léo Ferré, voire même du Jean Roger Caussimon, pur, ils ont osé avouer. Si tous les gens qui lèvent le coude plus que de raison avouaient, il en resterait peu qui ne le lèvent jamais. Bravo pour cette chanson. Elle est mélancolique, sans doute avez-vous raison Raymond mais la mélancolie, qui n'a rien ou peu à voir avec la nostalgie, n'est ce point une belle promenade à l'intérieur.

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  3. Merci pour ce commentaire élogieux, et qui me touche sincèrement... mais je suis bien petit par rapport à leur création... Bonne journée à vous, amitiés chansonnières, Robert.

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