En rangeant mes anciens 33 tours, il y a quelques semaines, je suis tombé sur un disque de Sonny terry... il y avait un titre que je jouait à l'harmonica à 16 ans... sur le trottoir en faisant la manche... "alcoholic blues". je me suis posé la question, que serait le thème de ce morceau dans la tradition chansonnière française. j'avais oublié cette chanson dans le fond de mon disque dur... la voici...
Sur les trottoirs de mes
nuits blanches, Quelque fois, j’m’y vois
balader Lorsque le spleen, prend sa
revanche Que sur ma gueule, j’en ai
assez. Sur les entrailles de mes
blessures, Quand les fissures deviennent
béantes Que mon sang se fait gerçure, Que mes idées noires me
hantent. Je bois des coups, je lève le
coude, Je vide mes verres, jusqu’à
plus d’goutte. Tôt le matin je rentre,
bourré, Et j’oublie tout, j’m’en vais
m’coucher… Lorsque le vide sort sa sale
gueule, Qu’il déambule la clop au
bec, Dans ses traquenards,
souvent, il beugle, Alors, l’pichet se vide cul
sec. Souvent, l’alcool devient
rapace, Il vous encombre les
méninges, Mais il faut bien qu’le
spleen se passe, Si l’on veut reprendre son
chemin. Je bois des coups, je lève le
coude, Je vide mes verres, jusqu’à
plus d’goutte. Tôt le matin je rentre,
bourré, Et j’oublie tout, j’m’en vais
m’coucher… Quand j’aurais épuisé toute
ma cave, Qu’il ne restera plus que des
bouts d’verre, J’aurais toujours, mes idées
noires, Mais, plus rien, pour me
mettre à l’envers. Alors, j’irais au bistrot du
coin, S’il ne peut pas me faire
crédit, Pour quelques bouteilles de
vin, Que j’puisse m’enivrer, cette
nuit. Je bois des coups, je lève le
coude, Je vide mes verres, jusqu’à
plus d’goutte. Tôt le matin je rentre,
bourré, Et j’oublie tout, j’m’en vais
m’coucher… J’aime bien noyer, ma
solitude, Dans du pinard, à quatre
balles, A quoi ça sert, de payer
plus, La différence est marginale… Pour inonder, tous mes
chagrins… Dans cette maudite bouteille
de vin, Et, puis ne plus penser à
rien… Ne plus penser quand s’ra
demain… Je bois des coups, je lève le
coude, Je vide mes verres, jusqu’à
plus d’goutte. Tôt le matin je rentre,
bourré, Et j’oublie tout, j’m’en vais
m’coucher… Paroles et musique Robert Nicollet.
Merci Raymond pour ces mots... cette chanson est réaliste, elle ne peut se baigner que dans un lac de mélancolie et de nostalgie, où les cygnes viendraient caresser de leurs ailes les larmes versées par un blues de l'intérieur... Passez une bonne journée, amicalement, Robert.
C'est du Léo Ferré, voire même du Jean Roger Caussimon, pur, ils ont osé avouer. Si tous les gens qui lèvent le coude plus que de raison avouaient, il en resterait peu qui ne le lèvent jamais. Bravo pour cette chanson. Elle est mélancolique, sans doute avez-vous raison Raymond mais la mélancolie, qui n'a rien ou peu à voir avec la nostalgie, n'est ce point une belle promenade à l'intérieur.
Merci pour ce commentaire élogieux, et qui me touche sincèrement... mais je suis bien petit par rapport à leur création... Bonne journée à vous, amitiés chansonnières, Robert.
Tres belle chanson qui est melancolique
RépondreSupprimerMerci Raymond pour ces mots... cette chanson est réaliste, elle ne peut se baigner que dans un lac de mélancolie et de nostalgie, où les cygnes viendraient caresser de leurs ailes les larmes versées par un blues de l'intérieur... Passez une bonne journée, amicalement, Robert.
SupprimerC'est du Léo Ferré, voire même du Jean Roger Caussimon, pur, ils ont osé avouer. Si tous les gens qui lèvent le coude plus que de raison avouaient, il en resterait peu qui ne le lèvent jamais. Bravo pour cette chanson. Elle est mélancolique, sans doute avez-vous raison Raymond mais la mélancolie, qui n'a rien ou peu à voir avec la nostalgie, n'est ce point une belle promenade à l'intérieur.
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire élogieux, et qui me touche sincèrement... mais je suis bien petit par rapport à leur création... Bonne journée à vous, amitiés chansonnières, Robert.
RépondreSupprimerOui vous comparer à Léo Ferré ou Brel n'est pas exagéré...
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