jeudi 4 février 2021

Epilogue ( du Monologue du mendiant )

 


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On me dit margoulin, ou croque mort du plaisir,
Un souillon de basses mains, qui met son mal en soupir.
On me dit bien trop bas, pour regarder en l’air,
Ma tête dans le désarroi, et ma vie aux enchères.
Il y a trop de duperie, dans vos discours infirmes
Bien trop d’hypocrisie, overdose d’égoïsme !
Je jette vos idées aux portails de l’enfer,
Qu’elles y meurent brûlées, envolées en poussière !
Je lance des mots vertiges, des mots forts et lucides,
Des mots de haute voltige, aux bourgeois insipides.
Je gerbe des mots varices, et je défend l’amour,
Protéger des supplices, le monde qui l’entoure.
Je rêve des mots en rose, aux pensées délicates,
Des belles roses écloses, aux couleurs écarlates.
Pour toi, Elinda, et notre belle histoire.
Mais combien faudra-t-il, de poèmes rebelles
Pour sauver notre île, nos rêves et nos soleils ? 
Combien de blessures, combien de souffrance
Combien de moments durs, vécus dans le silence ?
Combien de mains tendues, combien de doux sourires,
Combien d’éclats de rires, de moments de plaisirs ?  
Oh! Qu’j’aimerais écrire, Oh! Qu’j’aimerais chanter,
Des voyelles arrosées de consonnes libérées .
Des ballades d’Amour, nappés de sucre d’orge,
Aux couleurs de pourpre et si douces à la gorge,
Des mélodies qui offrent, leur cœur et leur folie,
Blotties en une strophe, dans le bouquin de la vie.
Pour toi, Elinda, et notre belle histoire.
Enfin, mots après mots, puis ligne après ligne,
Que je peigne au pinceau, le plus beau des insignes.
Des fleurs aux mille pétales, pour toi, belle Elinda,
Des couronnes royales, joyau aux mille éclats ; 
Puis, garder en mémoire, parce que l’on oublie pas,
Ces chemins de l’espoir, qui nous ont conduit là,
Malgré tous ces regards, ces pressions vers le bas.
Malgré ce monde noir, qui n’en finissait pas.
Pour toi, Elinda, et notre belle histoire.
Souviens-toi.
Rappelles-toi la rue, la pluie sur le trottoir,
Le vent, les engelures, le gel quand vient le soir.
Rappelles-toi les nuits, aux tristes solitudes,
La faim pour seule amie, sa présence qui te brûle.
Y’a pas sur ton visage, dans tes yeux, sur tes lèvres,
De plus brillant message, de tendresse et de rêve.
Regardes, tu es plus riche, que tous ces mots d’avoir,
Ces mots, ces mots fétiches, ces maudits mots caviar!
Cet acide dans le sang, qui te rongeait les veines,
C’est le regard blessant, de l’orgueil, de la haine.
Chaque matin, elle te croisait, dans son jardin d’misère,
Déguisée, en bourgeoise, prétentieuse et sévère.
Elle te regardait d’en haut, elle, debout, elle marchait,
Par terre, t’était de trop, alors elle te narguait.
Et là-bas sur ton île, entourée du néant.
Quelques gestes fragiles, le regard d’un enfant.
Seule devant l’absence, devant l’imperturbable,
Devant l’inexistence, devant cet incroyable,
Tu étais belle, mystérieuse, mais au combien si frêle,
Comme une pierre précieuse, dans un écrin rebelle.
Un superbe soleil, dans un monde en tempête,
Un ilôt de merveilles, dans une mer inerte.
Souviens-toi Elinda, souviens-toi
Et tu penses à l’amour, à nos rêves exhaussés,
Au futur du toujours, aux années en projet.
Je te déclare l’Amour sur un lit de drap rouge, 
A nos nuits de plein jours, aux folies qui nous bougent.»
Elinda, pour toi et notre belle histoire.
Souviens-toi Elinda, souviens-toi…

Paroles et musique: Robert Nicollet.


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