mardi 16 février 2021

Le pull over en laine brune

 


Elle balance tous ses chagrins,
Dans les ruelles, de son calepin.
Qu’elle a caché là, au fond d’son tiroir
Juste en dessous, d’un grand bazar.
Elle s’endort, comme une enfant,
Qu’aurait chialer plus de mille ans,
 
Elle habille sa solitude,
D’un pull-over en laine brune,
Qui a des accrocs au coude gauche,
Tout déformé et qui est très moche.
 
Sur le trottoir, à peine mouillé,
Elle se promène à espérer,
Elle guette le sourire du voisin,
Ou de la voisine, ou de leurs gamins.
Mais ils n’savent pas sa solitude,
Personne n’se parle, la vie est dure.
 
Elle habille sa solitude,
D’un pull-over en laine brune,
Qui a des accrocs au coude gauche,
Tout déformé et qui est très moche.
 
Dans son patelin, les murs résonnent,
Du vide d’amour, les âmes frissonnent  
Y’a les souvenirs, l’album photos,
D’la nostalgie, comme seul cadeau…
Puis il y a l’oubli, le froid de la nuit,
Elle ne rêve plus, sa vie c’est qui ?
 
Elle habille sa solitude,
D’un pull-over en laine brune,
Qui a des accrocs au coude gauche,
Tout déformé et qui est très moche.
 
Bonsoir Madame, vous êtes belle,
Votre regard, deux belles prunelles,
Racontez-moi, un peu d’votre vie,
Un peu d’l’amour, la poésie
Pour que l’soleil, ne s’arrête plus,
Juste à votre porte, en bas d’la rue.
 
Allez, v’nez, prenez ma main,
On va au square, voir les gamins,
Manger une crêpe, s’aérer,
Prendre du bon temps, et rigoler…
Allez, regardez les oiseaux
Ils chantent gai, parce qu’il fait beau.
Et puis les fleurs sur la pelouse,
Ont la couleur à soigner l’blues.
Paroles et musique: Robert Nicollet.

 


2 commentaires:

  1. Merci pour ce moment d'espoir, qui fleure bon Béranger...

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    1. Merci Franck, pour ton commentaire, d'y mettre le nom de François Béranger.. est pour moi un honneur... Belle fin de journée à toi, amitiés, Robert.

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