vendredi 8 janvier 2021

L'ïle de Marö.

 


L’île de Marö.
« Aux amours interdits »


Rêves sur un nuage.
 
J'ai rêvé, ce matin, de tes lèvres sur les miennes.
Allongés dans l'écrin, de notre nid du "je t'aime",
La douceur du velours, sur nos corps en bohème,
Nous emmène à l'amour, à nos rêves en poème.
 
Mes baisers sur tes lèvres, mes caresses de soie,
Mon désir, et ma fièvre, du vouloir être en toi.
Enflamment mon coeur, et réveillent mes envies
De choyer la fleur, qui m'aime si loin d'ici.
 
Nos étreintes, nos caresses, nos parfums se mêlent,
Aux souffles de nos ivresses, aux pays de nos merveilles,
Aux plaisirs de nos corps, aux splendeurs de nos coeurs.
A l'élixir de nos "encore", à l'éther de nos ailleurs.
 
Tu te blottis tendrement, la tête, sur mon torse,
Nous écoutons en silence, ce que le plaisir nous offre.
Et nos âmes grisées, de nos pluies de baisers,
Se posent sur un nuage, là haut, hors de nos cages.
 
Voyage au pays de nos rêves
 
Aux pays de nos rêves, de nos mots magnifiques,
De notre amour en dentelles aux étreintes harmoniques.
Mes yeux dans tes yeux, nos regards qui se troublent
De ton vert à mon bleu, nos couleurs se couplent.
Un duo d'arc en ciel, aux éclats de diamant
Nous montre le chemin, et nous parle d'espérance.
Il pleut de fins pétales, de tes blanches pivoines,
Sur ce nuage divin, où nos amours s’enflamment.
Ce parterre, embaumé, des plus belles senteurs,
Trouble nos esprits, sublimant nos ardeurs.
Notre amour en fusion, nos âmes en tempête,
Nous nous envolons, à la cime de notre quête...
Des nuages à la mer, sur un radeau de fortune,
Nous voguons ensemble, sur l'île de nos dunes,
Là où nos rêves s'endimanchent de pastel,
Où nos envies, nos baisers, nos tendres ritournelles,
Se construisent en dehors des barrières du réel.
La brume sur l'eau se pose en coussin,
Plus un bruit, plus un souffle, l’univers du serein.
Nous sommes l’un et l’autre immobiles, à l’affût,
De ce rêve en vadrouille, voguant à notre insu…

Messagère des rêves
 
Se pose près de nous, une blanche colombe,
Messagère d'amour, aux douceurs vagabondes,
La brume se lève, en un tour de magie.
Le soleil nous éclaire, la nature reprend vie.
Sur ton visage de Reine, où la lumière se pose
Où la clarté révèle, ce que nos êtres exposent
Je peints des "je t'aime", que ton coeur vendange,
Ce vin doux et ambré, qu’on appelle vin des anges.
Comme un poème d'ivoire, dans un écrin nacré,
Comme les mots de cristal, aux lumières de reflet,
Aux étincelles d'or, aux bordures d'argent,
Tu es là, si belle, sur ce radeau dérivant.
Des chants de sirène, au loin se font entendre,
Annonçant la naissance d'un jour neuf, un bing bang.
Ces charmeuses enchantées, aux aubades grisantes,
Nous enivrent l'esprit, symphonie déferlante...
Tendrement, je prends ta main, sur ta bouche, un baiser,
Et nous nous contemplons, amoureux et grisés,
Par cette intensité, cet univers de l'instant,
Nous nous rapprochons, l'un et l'autre, doucement.
Le ciel se fait si bleu, jusqu'à l'horizon.
Les mouettes tournoient, en sifflant nos chansons,
Tu étincelles, telle une étoile, une déesse,
Faisant vibrer, mon âme, jusqu'à l'ivresse...
La lumière, s'allonge sur cette mer de pastel,
Et ivre, je reste à tes côtés, ma belle.
Ivre de toi, de tes mots, de tes merveilles,
Ivre de toi, de tes mots, de tes merveilles...

L’île de nos rêves
 
Les alizés se réveillent, sur cette mer tranquille,
Nous distinguons à peine, ce tout petit bout d’île,
Un souffle de liberté, nous rafraîchit le visage,
Poussant ce drôle de radeau, vers l'île de nos adages.
Nous voilà errant sur cette plage dorée
Tous deux, main dans la main, ta tête là posée,
Sur mon épaule docile, accueillant tes baisers,
Quelques vagues océanes, se brisent sur les rochers,
Nous voici sur cette île, tous les deux, isolés...
Avec pour tout bagage, notre amour infini,
Notre folle passion, nos désirs, nos folies.
L'envie d'être à nous, et rien qu'à nous, l'un et l'autre,
L'envie de croquer nos fruits, de partir en maraude,
De crier notre amour, au ciel, au soleil, aux étoiles,
De plonger dans les vagues, aux écumes de l'espoir,
Et que la lune nous éclaire, dans nos nuits de l'étreinte,
Le monde est à nous, nous n'avons plus de crainte.
Tu ramasses un vieux bois sur cette plage de beauté,
Et tu dessines nos prénoms sur le sable mouillé:

  - "Nous l'appellerons l'île de Marö, comme l'île de nous deux;
de la contraction de nos deux prénoms..." 

Tu t'enserres dans mes bras, je te soulève, je te porte
Nous valsons nos "je t'aime", nos pieds nus sur la grève,
Nous courons dans les vagues, le bonheur nous transporte
Nous rions, nous crions, nous sublimons nos rêves,
Et, la mer est petite, devant nos âmes amantes,
Et, le ciel, nous couvre de son manteau bleuté,
Le soleil nous suit, sa chaleur exaltante,
Nous pousse dans les flots,  nous en sortons trempés,
Mais heureux de pouvoir enfin, nous aimer…
Heureux de s’embrasser, comme une éternité…

Epilogue…
 
Combien d’amours ne sont plus que des rêves avortés,
Des passions en voyage de doux cœurs éloignés,
Combien de blessures s’endorment, leurs âmes asséchées.
Par Amour, ils attendent un signe, une parole, un baiser,
Et le temps qui s’étire, qui s'allonge d'éternel,
D'infiniment long, d'infiniment cruel
Et cette môme qu’on aimerait, avoir à ses côtés,
Celle qu’on aimerait choyer, qu'on aimerait embrasser
Celle, au regard de jade, à la voix de cristal,
Cette fée est si loin, et si proche de mon âme,
Si proche de mes pensées, de mes rêves en projet,
De nos tendres baisers, de nos tendres soirées.
 
Mais la vie s’en balance, et nous crache à la gueule,
Des interdits du néant, où l'amour est linceul.
Dans les tombeaux du pouvoir, où la mort squatte,
L'amour agonise, blessé à l'arme froide.
Je déclare à l’amour, nos milliers de baisers,
Qu’ils fassent fondre la glace de ces cœurs endormis,
Qui vous pointent la baïonnette, sur votre poitrine,
Avec un arrière goût d’arsenic, du mépris
Parce que la morale a des airs despotiques.
 
Ils hurlent à la guerre, aux blasphèmes de cureton,
A la corde des pendus, de la plume de Villon.
Je clouerai nos mots d’amour, sur la porte des églises,
Sur le front de ces gens qui font leurs vocalises,
Dans les bas-fond glacé, de leur triste impasse,
Où le noir se couche, dans le lit de leur crevasse.
Le pouvoir dans la tête, ils ne dominent rien… rien… rien…
L'amour, c'est plus fort, que les hurlements des chiens!
Pas une phrase, pas un mot, rien, un vent rugissant,
Où le silence s'égosille, sur les boulevards du néant!
Un vide de l’esprit, où la tourmente se glisse,
Et, les plus belles histoires, supportent leur milice.
 
Ils mettent des épines, aux coeurs des sentiments,
Et lancent leurs hallebardes, aux visages des amants.
L'amour pleure sur les trottoirs de tes baisers,
Ses larmes coulent sur des chemins escarpés...
Et, pendant ce temps là, nous, nous aimons, unis,
Éperdument forts dans le lit pur de la poésie.
Et pendant ce temps des êtres s’aiment aux bords de l’abîme,
Le cœur dans les étoiles, et les pieds dans le sublime,
Ils transforment le plomb en or, la haine en Amour,
La laideur en beauté, l'éphémère en toujours,
Et si le noir ici porte la lumière, c'est que leur nid
Flambe aux chaleurs de leur passion, de leur folie !
 
L’amour n’est que folie, elle ne calcule pas,
Elle vous parle au cœur, elle vous tend le bras,
Elle vous étrangle de frissons, de troublantes fièvres,
Corps contre corps, peau contre peau, lèvres contre lèvres,
Ses tendres baisers planent sur l’horizon de l’essentiel
Où les torrents rugissent d’écumes fusionnelles
Où le temps et l’espace, passent aux oubliettes,
Dans les cachots morbides, de la parenthèse.
Et le rêve la rencontre sur les draps de l’utopie
Pour qu’elles se réchauffent, de leur propre énergie
Aux voyages du céleste, elles moissonnent les étoiles,
En capture la lumière, et vous l’offre pour que dalle !...
 
Sur l'île de Marö, où habitent nos rêves,
nous profitons de nous, sans faire une seule trêve.
Toi, moi…
Le radeau s’en est allé, sauver d’autres amours rejetés…
Quand le soir vient, sur la plage aux palmiers,
Juste devant la lune, ronde et lumineuse, nous nous embrassons,
Heureux et fiers de nous aimer…
 
FIN

Texte et musique: Robert Nicollet.

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