jeudi 8 octobre 2015

L'absence






Je dépose ces quelques roses,
Sur ton lit de marbre gris,
En ce jour, où tu te reposes,
Dans les bras d’une autre amie.
Ici, toutes les nuits sont blanches,
Ici, les jours ne sont que nuits,
Mon arbre a perdu ses branches
Pour résister à l’infini, l’infini…
Ton ombre est là, en guise d’amour,
Elle me suit au pas, un peu chaque jour,
Souvent, je me retourne, je perçois ta présence,
J’entends ta voix, ton rire, tu es là dans l’absence…
Et, tu ne me dis rien, jamais tu ne me réponds,
Le ciel s’est endormi… recouvrant nos passions

Quand de noires paroles, tiédissent mes soleils,
Emportant poésie et cieux artificiels
Quand le miroir spleené au mirage de tes yeux,
Envahit mon âme de vertiges délicieux.
Quand les mots sont vidés, quand l’horizon s’ennuie,
Livrant de froids matins plus sombres que mes nuits.
Quand le flou m’enivre, aux absinthes subtiles,
Quand le flacon se brise, que la mer se retire,
Quand il ne reste rien, et que rien, c’est encore trop,
Quand l’abîme est refuge, mais qu’il est bien trop haut.
Alors, je me souviens, j’écris ton nom
Ma douce amie, ma belle passion…

Dans la brume insoumise, d’un aurore incertain,
Où l’infini se grise, où la lumière s’éteint,
Un parfum exquis, aux senteurs troublantes
Submerge mon esprit, de folles pensées me hantent.
Et le silence se couche sur des musiques froissées
Ici, le vent ne souffle plus, qu’aux tempêtes déchirées.
Sur des nuages houleux, aux allures de comète,
Où le chant des étoiles, s’habille de paillettes,
Où la lune endormie dans l’ébène absolu,
S’est perdue dans le pire, ton doux sourire n’est plus.
Alors, je me souviens, j’écris ton nom
Ma douce amie, ma belle passion…

Dans le silence morne, où le néant s’installe,
Où l’écho se fissure et reprend sa cavale.
Où la fuite vacille, entre maintes crevasses,
Une nymphe dévêtue, dévoile ses audaces.
Elle me charme, me rend fou, puis m’emmène et m’enlace,
Sur mes lèvres endormies, elle est là, elle m’embrasse.
Et son corps enflammé aux envies cannibales
Me pousse à m’en aller, vers un adieu fatal.
Est-ce un rêve, illusion ou ultime précipice,
Est-ce donc ainsi, que le temps se grise ?
Alors, je me souviens,  j’écris ton nom
Ma douce amie, ma belle passion…
  
Elle couche sur mon lit, d’étrangetés exquises.
Que leurs formes invincibles, me caressent puis me brisent,
Faut-il partir un jour, est-ce bien là la devise ?
Mais à quoi bon rester, quand la vie me déchire ?
Au bord de tes yeux, naviguait un pêcheur,
Sa barque était si frêle, naufragé du bonheur.
Faut-il partir un jour, vers un autre demain ?
Faut-il partir un jour, vers un autre destin ?
J’ai tant besoin de toi, tant besoin de t’aimer
D’entendre tes mots d’amour, de t’entendre respirer
Alors, je me souviens, j’écris ton nom
Ma douce amie, ma belle passion…
  
Je dépose ces quelques roses,
Sur ton lit de marbre gris,
En ce jour, où tu te reposes,
Dans les bras d’une autre amie.
Ici, toutes les nuits sont blanches,
Ici, les jours ne sont que nuits,
Mon arbre a perdu ses branches
Pour résister à l’infini.
Ton ombre est là, en guise d’amour,
Elle me suit au pas, un peu chaque jour,
Souvent, je me retourne, je perçois ta présence,
J’entends ta voix, ton rire, tu es là dans l’absence..
Mais tu restes prés de moi, et je reprends mon chemin,
Celui qui est là, juste au bout de tes mains…

Celui qui est là, juste au bout de tes mains…

Texte et musique: Robert Nicollet.

4 commentaires:

  1. Réponses
    1. Merci Annie de ce commentaire, passez une excellente fin de soirée, amitiés, Robert.

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  2. Jm beaucoup
    message de daniella

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    1. Merci beaucoup Daniella, bisous, et à bien vite...

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