L’alcoolique (texte
parlé) Au fond de ma nuit, je dors Le coeur dans l’infini, Le vide dans tout mon corps D’alcool, je me remplis. Je crève de sans amour, Du verre plein que l’on boit, Des soirées sans retour, Avec une fille de joie. En haut, dans mon exil, Je cuve, l’âme stérile, J’aboie aux dames comètes J’me cache sur ma planète. J’habite une grande bouteille, Et je m’y noie dedans. Je suis l’ivrogne d’un ciel Qui pleure à chaque instant. J’envoie mes larmes à Dieu, Et à son alambic, Qu’il fasse spiritueux, Ce que je fais tragique. Mes yeux couleur
éthyle Me roulent de rondes billes Et livre mon âme au diable Aux gouffres de l’incurable. Enfin, pouvoir vomir Ma folie, mes délires, Dans un néant sans nom, Pour un ultime plongeon. Je suis un alcoolique Je voyage dans l’éthylique. L’exil Perché tout en haut de ma lune Au fond de mes cratères nocturnes J’envoie des larmes jusqu’au soleil Des perles de pluie, couleur vermeil Je lève mon verre à l’éternel Cette conscience souvent rebelle Je noie ma vie dans ma bouteille Ce triste exil, mon doux sommeil. J’découpe les mirages de mes nuits, Pour les offrir à l’infini, Boire et reboire jusqu’à l’oubli Jusqu’au trou noir, de mon ennui. Je verserai tous mes torrents A la grande gueule des mal pensants, Les engloutir jusqu’au mépris De vins, d’alcool, et d’eau de vie. Y-a-t-il quelqu’un pour me comprendre, Ouvrir son coeur, dire des mots tendres. Y-a-t-il quelqu’un pour prendre ma main, Me dire « je t ’aime » jusqu’au matin... J’crèverai les veines de mes angoisses Ce bateau ivre qui s’envinasse La coque fêlée, la voile basse, Et cette tempête qui me menace Saoul, comme une longue agonie Ancré au cœur de mes habitudes Je n’finis plus mes litanies, Je parle au silence de mes lèvres, J’entends le cri de mes artères De celles que j’mène à l’échafaud Face à mon ombre, qu’on dit bourreau. Je pousse mes rêves jusqu’au délire, Je cherche la nuit dans mes voyages, Au fond du verre, je bois le pire, Au fond du pire, souvent je me cache. Y-a-t-il quelqu’un pour me comprendre, Ouvrir son cœur, dire des mots tendres. Y-a-t-il quelqu’un pour prendre ma main, Me dire « je t ’aime » jusqu’au matin... Texte, paroles et musique: Robert Nicollet
Belle présence, éternelles chansons de l'alcool et de la solitude, touchantes et pathétiques,qui me rappellent les bistrots d'autrefois où chantaient les copains. Grand plaisir et nostalgie à écouter
Belle présence, éternelles chansons de l'alcool et de la solitude, touchantes et pathétiques,qui me rappellent les bistrots d'autrefois où chantaient les copains. Grand plaisir et nostalgie à écouter
RépondreSupprimerMerci Serge de votre commentaire et de vos souvenirs dans le milieu de la chanson, passez une bonne journée, amicalement, Robert.
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