Quand les vagues s’allongent
vers l’infini, Que l’horizon ferme les yeux L’onde se fait belle, comme
un rubis Le soleil s’allonge dans son
pieu. Il s’enfonce dans les draps
froissés, Des lèvres que la mer a
fendues Tel un amant fou, passionné, Il offre un baiser à la nue. Dans les profondeurs de la
nuit, J’entends ta voix, qui me
murmure, Des mots d’amour au goût
exquis, Des mots de miel, du miel si
pur. C’est un écho qui s’amplifie, Un hymne à nos âmes blessées, Une romance en symphonie Qui viendrait là pour s’y
percher. Tel un oiseau, aux blanches
ailes, Symbole d’amour, symbole de
paix, Cette colombe, toute en
dentelle, Qui vient ce soir, nous
éclairer. Les ondes sommeillent au gré
des vagues La lune se fond dans ce
miroir, Des reflets argentés
divaguent, Sur un ciel étoilé et noir. Tout est si calme, quiétude
marine, Je perçois seul, ta douce
présence Je ne te vois pas, je
t’imagine… Je t’imagine, je t’imagine,
je t’imagine. Je ferme les yeux, comme des
silences. Alors je rêve, je te sublime. Dans cette étrange harmonie Tu es la brume qui se hisse, Aux cieux d’amour, aux cieux
de vie. Je vois tes yeux, tu vois mes
lèvres, Je sens ta bouche, tu sens ma
fièvre, Tu es ma source, je suis ta
sève, Nos âmes s’envolent, nous
soulèvent. Un léger voile s'évapore Sur ta silhouette presque
nue, Ton corps s’habille en éclats
d’or, Et tes émeraudes me
rassurent. Sur les blancs nuages de
lune, Aux doux éthers magnifiés Notre colombe pose ses
plumes, Juste sur ton bras vient se
dresser.7 Je t’imagine, je t’imagine,
je t’imagine. Elle nous parle d’un temps
d’ailleurs, Un temps d’amour, où les
amants, Se rencontraient, à la lueur, Des nuits d’été, le cœur
flambant. Il pleuvait des pétales de
fleurs Dans ce ciel d’ébène
constellé. Et leurs baisers portaient
bonheur, Aux amoureux d’éternité. Nous étions là, les mains
soudées, Les doigts agrippés,
enserrés, A boire ses paroles rythmées, D’une voix douce et lactée. Notre amour s’incarnait en
nous Plus fort, plus beau,
emprunte de paix Il se nourrissait des bijoux, Que la colombe nous contait. Et, nous valsions, sur cette
magie Seuls, sur la piste de nos
rêves Nos yeux fixes, comme
éblouis, Par la vitesse de ce manège… Nos esprits grisés se mêlant, Dans une immense volupté Nos corps tournoyant,
s’envolant, Dans une tornade endiablée. Soudés par l’absolu désir, Par l’envie suprême d’aimer Par l'irréductible élixir De nos âmes envolées, Unis par la soif de nos
coeurs, Par l’addiction de nos
baisers, Troublés par nos souffles
envoûteurs, Emportés sur les plus hauts
sommets. Là où le calme se fait azur, Au paradis des songes
d’amour, Là où les nuages sont si
purs, Que nos lumières sont des
« toujours ». Nos certitudes sont
immortelles Elles posent leurs empreintes
dans le temps, Nos passions sont éternelles, Elles sont portées au
firmament. Les vents toxiques, n’auront
pas prise Là où les anges se font
rebelles, Sur les terrains de la
traîtrise De leurs pervers mots en
scalpel. Ils finiront tous dans
l’oubli, La mémoire n’en voudra pas, Le mal finira sous la pluie, Enterré comme il se doit. Et, même si le temps fait la
guerre J’irai jusqu’au bout du
voyage, Là où nos âmes bâtissent nos
vers, Loin des barreaux, loin de
nos cages. Le sable humide de nos
pleurs, Porté par l’innocence des
vents. Séchera, bercé par nos cœurs Par nos sourires, par nos
chants. Sous le regard bleu des
étoiles, Nous voguerons sur le grand
large Notre radeau fier de sa
voile, Sous les zéphyrs de nos
adages. La lune pleine, se fera
belle, Illuminera chaque cratère, Des mots d’amour, en aquarelle, Peints sur la soie de nos
« je t’aime ». L’amour est immense, le monde
petit, Rejoins-moi donc sur ce
navire, Les vagues se feront si
fébriles, Et le vent ne pourra que
frémir. Nous partirons loin, dans
notre île, Tu la connais, ma belle, son
nom ? L’île de Marö, l’île de
l’amour, L’île de notre amour, de nos
passions, Celle qui nous protège, nous
entoure. Celle qui s'érige en
citadelle, Pour nos baisers et nos
caresses, S’allongeant sur les nues
vermeilles, De l’innocence de nos
ivresses. Elle porte un manteau de
laine Pour les nuits froides de nos
hivers Elle nous abrite de la haine, De la semence de nos
contraires, Elle sait nous porter la
lumière, Là où le noir se fait
vicieux, C'est un soleil qui nous
éclaire, Qui nous embaume l'esprit
heureux. Portés par le bonheur, la
joie, Le sourire, les éclats de
rire, Par la brillance de nos voix, Et l'insolence de nos
délires. Tes émeraudes seront étoiles, Et ton regard sera magie. Je le boirai dans du cristal Jusqu'à ce que survienne la
nuit. Puis je rêverais, toujours à
toi, Mon bel amour, mon bout de
vie. Nous nous aimerons sur toutes
les lunes, Aux plages où bronze notre
amour Sur le sable fin de la
lagune, En haut des dunes, au plein
du jour. Quand le soleil posera ses
lèvres Sur la mer calmée du désir, Nous unirons les nôtres, mon
Êve, Pour s'endormir dans nos
soupirs. Nos corps aux nuages
enveloppés, De la douceur de l'instant, Nos bras, insignes entrelacés De notre amour, comme le plus
grand. j’imagine… j’imagine…
j’imagine…
Dialogue interne
Serai-je aux limites du
rêve? Aux frontières de l'imaginaire? Dans un fantasme
allégorique? Qui habiterait toute ma sphère... Serai-je dans ma réalité?
Dans le sous vide de mon histoire? Dans un sublime voyage
d'amour? Un pathétique mensonge d'espoir? Une brume levée déjà trop
tard, qu'on aurait mis là par hasard. Un dernier réveil du
soleil, avant qu'il ne soit bien trop tard... Peut être ne le saurai-je
jamais… Peut être ne le saurai-je
jamais… L’amour… La mort L'amour ou la mort, c'est
pareil, ça vous claque fort dans les
doigts, ça vous poignarde, le coeur
ouvert, Chargé d'un sac de désespoir. ça vous défonce au fond du
noir, La tête à l'envers, l'âme
bue L'esprit chavirant, dans le
soir, Titubant jusqu'à l'ultime
mue.... On ne meurt pas, on s'envole... On se libère du poids de la
vie... On ne meurt pas, on caracole, Dans l'entre soi de nos
abîmes On ne meurt pas, on s'endort Le corps couvert de rêves et
d'utopie, Derrière les vagues du
remord, Caché, au monde du soi et du
mépris, De ses agressions systémiques. Des mensonges en traîne
savate, Des images pantagruéliques, Qui vous bouffent, jusqu'à la
cravate. On ne meurt pas, on plane, On survole, on s'illumine..., On rayonne, on se pavane, On aime, on chavire, On s'étourdit, on s'enivre, On se saoule, on se grise, On ne meurt pas... on
s'oublie... Quand les trottoirs
s'habillent d'ébène, Les lampadaires s'allument de
noir! Au fond d'une ruelle, seul,
elle t'enchaîne Te met la gueule dans un
placard. Te met la gueule dans un
placard. Paroles et musique :
Robert Nicollet.
L’amour, c’est vache, ça sert
à rien, Ça me ronge le cœur, toute la
journée Ça me traîne là, sans
lendemain, Quand mon soleil, s’en est
allé. Le noir s’engouffre, comme la
mer Et dégouline, jusqu’à mes
pieds, Y’a une odeur de blues amer, Dans les couloirs de mes
pensées… Y’a d’l’amour qui traîne sa
gueule, Dans les ruelles de mes
faubourgs, Là où l’alcool coule, je
dégueule, Toute ma peine, jusqu’au
p’tit jour… J’ai le cœur des terres
arides, Tout craquelé, tout fissuré, Y’a pas un mot que je puisse
dire, Sans un sanglot dans le
gosier. L’amour ça lézarde, ma vie, Et, puis, ma passion me
dévore Je veux y croire, ma fois
tant pis, Chez moi l’amour, c’est bien
trop fort, Elle est là, au fond d’mes
tripes, Comme un trésor en mal
d’aimer Peut être la peur, peut être elle
flippe Peut être qu’elle croit à nos
étés. Je bois d’l’absinthe c’est tout
mon miel J’ai bien trop peur, qu’elle
ne m’oublie, Elle n’m’a rien dit, mais
c’est pareil, Y’a plus d’mots doux dans ses
écrits, L’amour ça tire une drôle de
gueule, Ça me déchire, ça me crève la
vie, Ma vie, c’est rien, juste un
linceul, Qui m’ fout le spleen de
minuit. Je vois dehors, y’a du
soleil, Des lumières à vouloir aimer, Mais je m’en fous, ce n’est
pas celle, Que je voudrais là embrasser. L’désert avance, comme la
marée, Il va bientôt tout m’engloutir, A quoi ça sert de tant aimer, Si je suis seul, sur le
navire. O mon amour, dis-moi des
mots, Dis-moi que rien là, n’est
fini Que j’me remette sur notre
radeau, A s’aimer fort dans nos
folies, Quand nos lèvres se font
étoiles, Qu’elles illuminent toutes
nos envies, Que je caresse ta peau de
graal, Et que l’on s’aime à
l’infini… Quand nos lèvres se font
étoiles, Qu’elles illuminent toutes
nos envies, Que je caresse ta peau de
graal, Et que l’on s’aime à l’infini… Paroles et musique :
Robert Nicollet.
L’alcoolique (texte
parlé) Au fond de ma nuit, je dors Le coeur dans l’infini, Le vide dans tout mon corps D’alcool, je me remplis. Je crève de sans amour, Du verre plein que l’on boit, Des soirées sans retour, Avec une fille de joie. En haut, dans mon exil, Je cuve, l’âme stérile, J’aboie aux dames comètes J’me cache sur ma planète. J’habite une grande bouteille, Et je m’y noie dedans. Je suis l’ivrogne d’un ciel Qui pleure à chaque instant. J’envoie mes larmes à Dieu, Et à son alambic, Qu’il fasse spiritueux, Ce que je fais tragique. Mes yeux couleur
éthyle Me roulent de rondes billes Et livre mon âme au diable Aux gouffres de l’incurable. Enfin, pouvoir vomir Ma folie, mes délires, Dans un néant sans nom, Pour un ultime plongeon. Je suis un alcoolique Je voyage dans l’éthylique. L’exil Perché tout en haut de ma lune Au fond de mes cratères nocturnes J’envoie des larmes jusqu’au soleil Des perles de pluie, couleur vermeil Je lève mon verre à l’éternel Cette conscience souvent rebelle Je noie ma vie dans ma bouteille Ce triste exil, mon doux sommeil. J’découpe les mirages de mes nuits, Pour les offrir à l’infini, Boire et reboire jusqu’à l’oubli Jusqu’au trou noir, de mon ennui. Je verserai tous mes torrents A la grande gueule des mal pensants, Les engloutir jusqu’au mépris De vins, d’alcool, et d’eau de vie. Y-a-t-il quelqu’un pour me comprendre, Ouvrir son coeur, dire des mots tendres. Y-a-t-il quelqu’un pour prendre ma main, Me dire « je t ’aime » jusqu’au matin... J’crèverai les veines de mes angoisses Ce bateau ivre qui s’envinasse La coque fêlée, la voile basse, Et cette tempête qui me menace Saoul, comme une longue agonie Ancré au cœur de mes habitudes Je n’finis plus mes litanies, Je parle au silence de mes lèvres, J’entends le cri de mes artères De celles que j’mène à l’échafaud Face à mon ombre, qu’on dit bourreau. Je pousse mes rêves jusqu’au délire, Je cherche la nuit dans mes voyages, Au fond du verre, je bois le pire, Au fond du pire, souvent je me cache. Y-a-t-il quelqu’un pour me comprendre, Ouvrir son cœur, dire des mots tendres. Y-a-t-il quelqu’un pour prendre ma main, Me dire « je t ’aime » jusqu’au matin... Texte, paroles et musique: Robert Nicollet
Laisse-moi Laisse moi t’embrasser. Laisse-moi te caresser, Laisse-moi t’aimer Laisse-moi, Laisse-moi te dire « je
t’aime », Laisse-moi briser tes
chaînes, Laisse-moi t’emmener Te crier mon amour, jusqu’à
la fin des jours, Ne m’oublie pas, Te crier mon amour, Ne m’oublie pas, non ne
m’oublie pas… Donne-moi, Tes lèvres sur les miennes, Dans un baiser qu’adviennent De fous frissons d’amour. Donne-moi, tes mains, Là sur ma peau, Que je sente ton chaud, Et ton amour, Te crier mon amour, jusqu’à
la fin des jours, Ne m’oublie pas, Te crier mon amour, Ne m’oublie pas, non ne
m’oublie pas… Pose ton cœur Sur le mien là, c’est bien Je saurai le choyer, Je saurai t’aimer… Briser les tempêtes, Même si le monde s’entête, A vouloir séparer Nos cœurs tant déchirés Te crier mon amour, jusqu’à
la fin des jours, Ne m’oublie pas, Te crier mon amour, Ne m’oublies pas, non ne
m’oublie pas… Viens, Viens dans mes bras, Te serrer contre moi, Poser ta tête, là, Le souffle de ta voix, Nos verts et nos bleus Nos regards amoureux, Mes mains dans tes cheveux, Et, nos baisers fougueux, Te crier mon amour, jusqu’à
la fin des jours, Ne m’oublie pas, Te crier mon amour, Ne m’oublie pas, non ne
m’oublie pas… Et même si le temps nous
fait la guerre J’irai jusqu’au bout du
voyage, Là où nos cœurs bâtissent nos
rêves, Loin des barreaux, loin de
nos cages… Mais ne m’oublie pas… Non, ne m’oublie pas…