mercredi 7 février 2018

Nus,






Nus, comme le silence des statues
Comme un amour perdu
Comme une larme dans les nues
Nus, comme nos corps en naufrage.
Nos deux vies sous les nuages
Enfermés, dans une cage.
Nus, éternellement, nus
Mais guettant la décrue
Comme urgence absolue.
Je t’appelle, si tu m’entends,
Là où le fleuve est si grand
Qu’nos maisons baignent dedans.

Nus, comme la force du vent,
Des mers, des océans,
Et la rage du temps
Nus, la tempête s’est tue,
Le fleuve est encore en crue,
Désolante, et têtue.
Nus, il pleut comme je n’en peux plus
Sur nos souvenirs disparus
Emportés, je n’sais plus.
Je t’appelle, si tu m’entends,
Là où le fleuve est si grand
Qu’nos maisons baignent dedans.

Nus, mon amour en colère,
Solitude arbitraire
Pourquoi donc se taire ?
Seul, en souffrance, mais unis,
La France n’est pas Paris,
Alors, pourquoi l’oubli…

Je t’appelle, si tu m’entends,
Là où le fleuve est si grand
Qu’nos maisons baignent dedans.


Paroles et musique : Robert Nicollet

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