Chanson extraite du conte musical intitulé "Le monologue du mendiant", cinquième acte.
Elinda et José sont dans leur maison, ...
C’est un grand lit à baldaquin, pour t’enfermer dans mes
paupières.
Un gros tonneau rempli de vin, et plein d’amis autour d’un
verre.
Une aventure sans grand mystère, des certitudes collées aux
murs,
Une tartine et un bol d’air, et, cette horloge qui a la vie
dure.
C’est un joli bouquet de lune, avec Madame comme croissant.
A s’envoyer plus haut que les dunes, pour arracher les ailes
aux temps.
Dans ma maison, y’a du soleil sous les tonnelles,
Dans ma maison, des grands coups de gueule, des âmes
rebelles,
Dans ma maison, dans ma maison.
Des meubles anciens en bois ciré, qui me crachent à la
gueule mon histoire,
C’est une photo des belles années, quand j’ai trop peur des
idées noires.
C’est un baiser à l’amour fou, un cri au cœur à l’impatience,
Une force à vaincre les crocs des loups, agressifs devant
l’innocence.
Le poing levé, au toit du monde, en face, les Dieux du
paradis,
Un crachat aux guerres qui grondent, à l’indifférence à
l’oubli.
Dans ma maison, y’a du soleil sous les tonnelles,
Dans ma maison, des grands coups de gueule, des âmes
rebelles,
Dans ma maison, dans ma maison.
C’est aussi une bonté divine, à me servir un bon thé divin,
Un doux clin d’œil à ma frangine, une petite frappe à mon
frangin.
C’est quatre murs et un plancher, avec une fenêtre par
derrière,
Un bureau, où on se fait chier, pendant quarante ans de
galère.
Enfin, quatre planches, et quelques clous, pour enfermer mon
existence,
Les uns à la machine à sous, les autres, une larme sur mon
silence.
Dans ma maison, y’a du soleil sous les tonnelles,
Dans ma maison, des grands coups de gueule, des âmes
rebelles,
Dans ma maison, dans ma maison.
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