mercredi 4 août 2021

Sur le bord du chemin.

 

En me promenant, pendant le Festival d'Avignon, j'ai été choqué du nombre de jeunes désœuvrés dans les rues, à faire la manche




Sur le bord du chemin.

 
Ils ont la gueule, des ivrognes du coin,
Un sac écorché de jours sans lendemains,
Sur le trottoir, assis près de leur chien,
Y’r’gardent passer dans les yeux, les voisins.
Ils mettent une tasse, un gobelet, une casquette,
Sur le goudron du trottoir, font la quête,
Et quand on leur donne une pièce, une cigarette
Leur sourire monte, à s’en crever la tête.
 
Ils n’ont plus de toit, ils s’endorment sans un rêve,
Ils se sont posés là, tout près des oubliettes,
Ils connaissent du passé, tout ce qu’ils ont oublié
Echangés du bonheur contre des parts de crève cœur.
 
Ils dorment chaque soir, sur le bout de ce banc,
Au bout d’la nuit, sans fortune, sans argent,
Au bout du rouleau, qu’aurait plus de présent,
Plus de passé, de futur, ni le temps.
L’hiver les vêtit de la force des vents froids
L’été ce n’est pas facile, lorsque l’argent est roi
Y’a pas saison pour le bonheur de leur pomme
Y’a qu’la douleur, du sans rien qui fredonne.
 
Ils n’ont plus de toit, ils s’endorment sans un rêve,
Ils se sont posés là, tout près des oubliettes,
Ils connaissent du passé, tout ce qu’ils ont oublié
Echangés du bonheur contre des parts de crève cœur.

On les r’trouve près d’une place, près d’un square,
A bouffer l’temps, à coup de bières, de pinards,
Juste exister, sembler vivre, sembler croire.
Se créer un monde où traîne un peu d’espoir.
Et puis, y’a l’soleil qui éclaire les beaux yeux,
De sa copine, aux couleurs d’un doux bleu,
Y’a que l’amour qui pourrait les sortir,
De ce néant que la vie leur fait vivre.
 
Ils n’ont plus de toit, ils s’endorment sans un rêve,
Ils se sont posés là, tout près des oubliettes,
Ils connaissent du passé, tout ce qu’ils ont oublié
Echangés du bonheur contre des parts de crève cœur.
 
Dans un élan, d’amour canadair
Elle se serre fort, contre lui, pour lui plaire
Ils ont leur jeunesse pour tout bagage,
Et des brins de baisers, dans leur cœur pour voyage.
Je vois plein de jeunes, sur le bord du chemin,
Un peu perdus, comme un jour sans demain,
Je vois aussi, leur fièvre d’amour, et de joie,
Une main tendue, pour les sortir de là.
 
Ils n’ont plus de toit, ils s’endorment sans rêve,
Ils se sont posés là, tout près des oubliettes,
Ils connaissent du passé, tout ce qu’ils ont oublié,
Echangés du bonheur contre des parts de crève-cœur.
 
Paroles et musique : Robert Nicollet.
 

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