Ce conte, je l’ai écrit sur un ressenti personnel...la
poésie s’en va d’une époque où la technique est reine, où la vie n’en finit pas
d’être normée, où tout est rigueur, force d’opposition, affrontements et sans
fond humain réel... mensonges, courses à l’argent, au pouvoir, guerre, rien
n’est oublié...
La poésie ne rapporte aucun revenu, dividende, ne
prend aucun pouvoir sur quiconque... elle donne un peu d’Amour, de paix, de
plaisir, de pensée à qui veut bien la lire...
La poésie vient là comme remède des maux des hommes...
elle n’est pas que des mots, des vers...mais c’est une réelle façon d’aborder
la vie par la beauté et l’harmonie...
C’est une grande oubliée de notre temps...
Vous pouvez visionner la totalité du conte ou en séquence en choisissant la partie qui vous intéresse...
Le conte en totalité:
Ou, choisissez la partie qui vous intéresse...
Première partie du
conte, l’introduction...
Je pars.
Regarder le soleil, dans le
bleu du ciel,
Les yeux grands ouverts à
cueillir des merveilles,
S’illuminer l’esprit et la
grâce du cœur,
De mille délices et de folles
splendeurs.
Puis d’une voix décidée, dire
aux temps qu’il s’arrête,
Il n’a plus sa place, ici,
dans mon ultime quête.
Surtout, lâcher prise, partir
dans l’ailleurs,
Loin du vent maraudeur, et
des obscures rancoeurs,
Loin du silence des mots, et
des mémoires déguisées.
Loin des faux discours, et
des faillites organisées...
Je pars... Je pars...
Deuxième partie, le message
du soleil et de la poésie...
Montre-moi...
Je fixe le soleil, il me rend
sa lumière,
Il m’éblouit l’esprit, me
vide de mes colères,
De mes tensions, mes guerres,
mes grisailles, ma détresse,
Il me soigne de mes
blessures, de mes folles ivresses,
Quand la lune se couche dans
les draps de l’amour.
Et que les étoiles
scintillent, pour s’éteindre du jour,
Quand la brume se fâche de la
pluie du matin,
Que nos larmes se sèchent de
somptueux desseins.
Montre-moi le chemin, bel
astre flamboyant,
De tes éclats de beauté, sois
mon guide bienveillant,
Montre-moi les sentiers
garrottés, escarpés,
Les ruisseaux de cristal,
caressant les rochers,
Montre moi, les montagnes
enneigées d’éternelle,
Où l’azur se pose là, en
fidèle sentinelle,
Montre moi le galop des
chevaux sauvages,
Dans les steppes de Russie,
sous de puissants orages,
Quand la foudre les éclaire,
allumant leurs crinières,
Comme des drapeaux au vent,
libres et volontaires.
Montre-moi les merveilles,
celles que tu réchauffes,
De caresses insoumises,
voluptueuses étoffes,
A l’enveloppe d’or, aux rubis
et diamants
Aux rutilants reflets, aux
magnifiques sarments,
Lumineuse explosion de vie et
de clarté,
Où la mémoire se fiche des
histoires du passé,
Seul le présent compte, pour
un futur éclairé
Enfin l’amour s’affiche,
comme unique grain de vie,
Et, le soleil est là,
toujours il m’éblouit.
Quel étrange savoir que celui
des lumières,
Quel étrange voyage suis-je
entrain de faire
Troisième partie :
La poésie reine de vie.
Les lumières
Cette céleste lumière, celle
qui efface le temps,
Qui vous met vos minutes, vos
heures, vos instants,
Dans une poche intérieure,
là, pas trop loin du cœur,
Pour entendre les battements,
entendre vos ardeurs,
Celles des passions
authentiques, des sublimes évidences,
De la libre émotion, de la
soif de romance.
Cette lumière du splendide,
cette étoile des splendeurs,
Elle est là, devant moi, et
je la regarde,
Tous les deux, elle et moi,
le reste est accessoire,
Elle me parle d’amour, de ses
lumières d’amour,
Celles des petits mots écrits
sur des grands toujours,
Celles qui déchaînent le
soir, nos folies amoureuses,
Notre attirance charnelle,
nos envies voyageuses.
Je savoure ses paroles, elle
me grise de plaisir,
Elle m’emmène ailleurs, je me
laisse conduire,
Plus rien n’existe au monde,
que cette lumière profonde
Cette ivresse des lumières,
où le bonheur m’inonde,
Suis-je entrain de
rêver ? De quitter le réel ?
Je pars, décolle, m’envole,
sur le dos, j’ai des ailes.
Je vois la terre s’éloigner,
devenir si petite,
Bientôt minuscule, de la
taille d’une pépite,
J’ai rejoint cet ailleurs,
cet îlot d’harmonie,
Adieu Terre des hommes, adieu
bout de vie...
Ici, tout est blanc, comme la
virginité,
Il n’y a que les mots, pour
nous emporter...
Quatrième partie :
La poésie comme lumière, énergie puissance de paix.
La force des mots.
A l’ivresse de nos heures
fécondes
Aux âmes furtives et
vagabondes
Aux caresses de nos nuits
solidaires
Aux cris d’amour, à nos
enfers.
A l’éternel, à l’éphémère
A la tendresse, à nos
colères,
A la force, à nos faiblesses
Devant les hommes qui nous
oppressent
Dans les ténèbres de nos
nuits,
Là où ta lune se blottit,
Aux noirs de ton corps dévêtu
Là où mes songes se mettent à
nu.
Elles riment au vent qui les
emmène,
Aux bords de tes lèvres
souveraines
Lorsque ta langue sucrée
câline,
Les mots, les vers,
s’encoquinent.
J'entends encore ta poésie
Griffonner sur le bord du
lit,
Là où nos cœurs se font la
coure,
Là où nos corps se font
l’amour.
Lorsque la nuit ouvre ses
ailes,
Aux bienveillances de tes
dentelles
Et qu'elle te picore de
baisers,
Je sens tes lèvres
frissonner.
Dans la constellation des
mots,
Il y a des étoiles qui s'font
la peau,
Et quand Vénus livre ses
charmes,
Elles se rendent et posent
leurs armes,
Les mots sont plus forts, que
vos guerres,
Messieurs de la chose
militaire,
La poésie, c’est l’âme sœur,
Celle qui vous touche avec le
cœur.
Cinquième partie :
La vision poétique, le monde, l’homme et leurs faiblesses...
Les prisonniers
Aux décolletés des
nébuleuses,
Lorsqu’elles se pointent impétueuses,
Dans les bas-fonds souvent
sordides,
Des argentiers de la
morbide...
La beauté se grime le coeur,
Elle fricote avec des
menteurs
Elle s’invente d’autres
chemins,
Ton âme, c’n’est plus rien,
plus rien,
Il restera les souvenirs...
Ceux dont on parle, dans un
soupir.
Mais, c’est demain, qu’on
marchera,
En file indienne, la tête en
bas,
Le cœur en berne, muet,
jusqu’au silence,
Jusqu’à la pensée, jusqu’à
l’ignorance
Il ne restera rien,
fini ! Fini !
Et notre Amour, la poésie,
La poésie... La poésie...
Ecoute la avec le cœur,
Brise tes chaînes, oublie tes
pleurs
Ferme les yeux, ouvre les
bras,
Et sur un poème, envole-toi,
Pars, ailleurs, tu te
retrouveras,
La poésie c’est le miroir de
ton âme
Laisse-toi porter par
l’épigramme.
Réapprend le monde, la terre,
La douceur des printemps,
La chaleur des étés,
La froidure des hivers,
La beauté des automnes.
Admire ces célestes goélands
Tourbillonnant sur l’océan,
Au dessus des falaises de
marbre.
Redécouvre les fleurs, les
arbres,
Les montagnes, aux sommets
enneigées
Les rivières miroir de notre
humanité
Nos lacs, nos mers, nos
tendres passions,
L’amour, et sa valise
d’émotions.
La liberté, la liberté,
Celle qu’on t’a volée,
pillée,
Morte assassinée,
La poésie se meurt d’Amour,
Elle n’a plus de place pour
s'asseoir,
Alors elle s'allonge dans une
cour,
Comme les malades, dans les
mouroirs
Comme les morts dans les
cimetières
Le soir, une couverture sur
ses vers.
Elle s'invente un peu
d'espoir,
Les nuages sont trop bas, tu
vois,
J'ai juste besoin d'un peu de
toi...
Ici, chez moi, il fait si
froid...
Pars, envole-toi, vas-y
J’entends le soir, hurler le
vent,
La peur d’un grand
chambardement,
Les hommes sont fous, ne les
crois plus,
Ils t’ont fait tant de mal,
ils t’ont vendue,
Ils ont marchandé ta pureté,
Ils t’ont violée, meurtrie,
jetée,
Dans le caniveau, abandonnée,
La rue était ton seul
foyer...
Ils pourront citer
Baudelaire,
Verlaine, Rimbaud,
Apollinaire,
Pourront étaler leur culture,
Sur le divan d’leur imposture
Un verre de whisky à la main,
Devant leurs complices, leurs
copains,
Leur p’tite cravate comme une
chaîne,
Le maillon faible d’leur
A.D.N.
Prisonniers ils sont,
Prisonniers, ils resteront,
Dernière partie: La
poésie tombe dans l'oubli, elle se meurt, sa force sera de renaître de la folie
des hommes...
L’enterrement d’un
poème.
Ce poème d’Amour tombant sur
le sol,
Dans cet automne endeuillé où
se vide nos alcools
Comme un torrent en furie,
comme un ultime soupir,
Le visage de larmes, et la
vie qui se déchire.
Il tremble, grelotte, il n’a
plus rien à me dire,
Il est nu, dépouillé, sans
une rime, il chavire,
Il tombe, se meurtrit, dans
cette flaque il se noie,
Poème d’un autre monde, où
les poètes étaient rois.
Mais, vivre.... mais
vivre...ivre, ivre...d’Amour...
Cet amour abandonné, au coin
d’une rue,
Lorsque l’un s’en va, quand
l’autre n’est plus,
Ce terminus de jour, qui
drague mes nuits,
Qui en font des cauchemars,
et des rêves engloutis,
Aux abords de mon port, où
survit ta mémoire,
Où les chaloupes clapotent,
en crachant notre histoire,
Mon amour naufragé, sur récif
en tempête,
Poésie enivrante, à
l’impuissante quête.
Mais, vivre.... mais
vivre...ivre, ivre...d’Amour...
Dans les crachoirs des
temples, où la conscience rôde,
Où les têtes se baissent,
comme des saules en maraude
Où la honte se grise, et
noircit nos pâleurs,
Habillant nos souvenirs de
mensonges charmeurs...
Et, j’entends pleurer, dans
le hall des silences
Des cœurs blessés, des cris
de résistance
Des heures enlacées de
sinistres déchirures
Où les rêves se meurent dans
des cachots obscurs.
Mais, vivre.... mais
vivre...ivre, ivre...d’Amour...
Mon amour, endormie, sur ce
poème en dérive,
Où les mots se battent contre
des vers en folie,
Où ton nom résonne comme des
coups de tonnerre,
Le soir, arrivant, je compte
les éclairs,
Ils me montrent la nuit,
comme un jour sans fin,
Ton corps amoureux blotti
contre le mien,
Tu me parles tout bas, comme
une caresse de mot
Et moi je t’écoute, je te
rêve en sanglot.
Mais vivre.... mais
vivre...ivre, ivre...d’Amour...