vendredi 13 avril 2018

Je ne t’attends plus





A l’horizon où le ciel se couche
Des rougeurs sublimes du soleil,
Où les nuages souvent accouchent
De l’ombre obscure, du sommeil.
Quand le vent calme ses folies
Dans la naissance grisante des nuits,
J’entends le silence, j’entends l’oubli,
Je reste là, et je t’attends.
Je t’attends là, jusqu’à plus tard,
Je t’attends là comme tous les soirs,
Là, dans cette chambre, chargée d’espoir
Eternellement, je t’attends.

Pour nos hivers, d’or, d’étincelles
Pour nos printemps, de fleurs pastelles
Pour nos étés au clair de miel
Quand nous draguions le septième ciel
Pour cet automne, mal en point,
Pour ce fichu train qui t’emmène,
Vers une autre gare, un autre destin,
Comme je crie, comme je t’aime,
Je t’attends là, jusqu’à plus tard,
Je t’attends là comme tous les soirs,
Là, dans cette chambre chargée d’espoir
Eternellement, je t’attends.

Tu as fermé nos portes secrètes,
Caché nos photos, jeté nos lettres
Tu as claqué dix ans de bonheur
D’un revers de manche, en deux heures.
Sur les cachots sombres de l’oubli
S’enfuient nos passions, s’enfuie l’envies
Nos écorchures nous font si mal
Que la rupture semble banale
Mais, je t’attends là, jusqu’à plus tard,
Je t’attends là comme tous les soirs,
Là, dans cette chambre pleine d’espoir
Eternellement, je t’attends.

Tu sais la vie est éphémère,
Il faut savoir taire nos guerres,
Il faut savoir aller plus loin,
Là où les étoiles tracent nos chemins
Là où la vie s’enflamme d’amour,
Là où nos cœurs sont sans détours,
Et qu’ils nous offrent l’infini,
Pour s’aimer là, toute une vie…
Je t’attendais, mais c’est trop tard,
Je t’attendais comme chaque soir,
Las de t’attendre, on s’est perdu
Et cette fois-ci, je n’t’attends plus


Paroles et musique : Robert Nicollet.

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