Hypnose.
« Aux pensées de
cristal… »
Belle hypnose solaire aux
blancheurs de l'azur,
Murmurante atmosphère au
sublime de l'obscur.
Sous mes balades insolites à
l'ébène entaillé,
Aux fissures en orbite, aux
ultimes décriés.
Dans mes veines, mes artères,
où saigne la mémoire
Je couche sur la mer, mes
cris et mes espoirs...
Extrême nostalgie, ancrée,
aux mains du vide,
Où le rien, c'est l'histoire,
où l'histoire est livide.
Image volatile aux ailes
majuscules,
Virée dans le cyanure aux
immenses tentacules
Caressant l'entre-moi, ses
suprêmes blessures,
Se livrant, inlassable, aux
paroles qui torturent.
Un soleil en pépite, panaché
de pensées,
Un torrent où les mots,
chavirent d'éternité,
Une conscience allongée, sur
le sable endormi,
L'inconscient qui me ronge,
aux lumières de la nuit.
Ce noir éblouissant, comme un
gouffre dans l'espace,
Ce rien de nulle part, qui se
cherche, qui me glace,
Fissure mon univers, mon
inconnu conté,
Comme une gerbe de vie, aux
essences sublimées.
Un geyser en panache, dans
mon âme en voyage,
Drague mes chemins, mon
histoire, mes naufrages,
Dérange mes secrets, ceux que
je ne veux pas voir,
Bien cachés, aux replis des
rides de l'espoir.
Elle sait mieux que moi, le
silence des paroles
Les murmures indiscrets posés
sur les épaules,
Les veilles de solitude,
quand je veux faire semblant,
Quand je ne veux plus croire,
aux yeux bleus des anges blancs.
Le regard tourné vers ce
miroir embué,
Où chaque jour compte, chaque
jour a compté.
Libéré, en apnée, porté
jusqu'à la cime
Je navigue en moi, naufragé
de l'intime.
Aux vitrines lumineuses des
ombres de l'esprit,
Aux tourmentes nouées, aux
cordes du sursis,
J'erre dans les ténèbres, mon
radeau en cavale,
Porté par le courant, d'un
déluge infernal.
Où les remous submergent, les
chemins du sensible,
Où de violentes écumes,
fabriquent leurs possibles,
Leurs bulles, couvertes de
remparts transparents,
Explosant la mémoire, déliant
les sentiments.
Une cascade de cristal, se
couche dans la lumière,
Elle scintille, illumine, la
complainte des hiers,
Sur des larmes, aux sueurs
froides des regrets,
Sur de douces nappes d'Amour,
de caresses brodées,
Sur l'infiniment fin, sur
l'ailleurs en suspens,
Sur l'espace explosif,
accouchant du néant.
La raison s’est assoupie,
dragué par son éclat,
Elle lave mes blessures,
cicatrise mes faux pas,
Dans la brume matinale, d’un
été maquillé,
La clarté blanchit les âmes
aux sentiers égarés…
Je remonte au grand bang, la
naissance originelle,
Une mouvance rougeoyante,
baignée d'intemporel
Là, où rien n'est vraiment,
là, où tout est à naître,
Pas un bruit, pas un souffle,
pas d’amour, pas un être,
Rien, rien, c’est déjà trop,
le reste est à venir…
On naît de pas grand-chose,
(monsieur) on peut naître du pire,
On naît, c’est déjà ça, les
mots ça ne veut rien dire,
Les mots ça vous fusille, ça
vous ruine un empire…
Les mots ça vous fusille, ça
vous ruine un empire…
Sur les rampes du temps, et
les marches des secondes,
Mon esprit dans mes veines,
en silence vagabonde,
Découvrant les mystères, les
douleurs rencontrées
Les plaisirs ensevelis par
des vagues sublimées.
De déceptions d’amour, à
l'amertume étouffée,
Des joies et des rencontres,
des soleils éclatés,
Tissant sa toile, ses liens,
révélant ses faiblesses
Explosion de tendresse, de
moments d’allégresse.
Un bouquet d’émotions, aux
couleurs en folie
Drague les étoiles, enveloppe
la galaxie
L’amour se dévoile aux creux
d’une larme
Et l’on entend ses cris au
silence du vacarme.
Ma belle je t’entends, aux
draps des anathèmes,
Dans ce lit si froissé, par
nos envies "bohème",
Lorsque nous caressions, nos
plages de solitude,
Sur le grand frisson gorgé de
plénitude.
Nous étions éternels aux bras
de l’aventure,
La douceur de ta peau sur la
mienne en parure,
Ô ma céleste amante, quand le
soir mes baisers,
S’éclairent sur ton corps,
d’amour et de beauté.
Et l’envie nous effleure
d’atteindre les sommets
S’emparer des planètes, aux
perles de voie lactée
Et le souffle en vadrouille,
sur ta bouche satinée
Aux zéphyrs malicieux, aux
rives du verbe rêver.
Et vivre, et vivre, vivre, vivre....
Texte et musique: Robert
Nicollet.
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