La
main dans ma paresse, à pétrir tout mon flegme,
Je
vais traînant ma graisse, marchant dans mon dilemme
Je
somnole en plein jour, mais je m’repose la nuit
Mes
rêves sont bien trop courts, pour effacer l’ennui.
L’ennui
de toute chose, l’ennui par tous les temps
Mettant
mes vers en prose, mes amours en tourments
Avare
dans les efforts, radin à la besogne
Je
règne sans remords, je vis comme une charogne.
Il
est de doux moments, que dis-je? Un vrai délice,
Où
la fatigue errant, je m’endors dans mes abysses.
C’est
au fond d’mon grand lit, drapé en fainéant
Cultivant
l’inertie, en bon roi nonchalant.
Si
mon réveil est tard, souvent après-midi
Je
ne suis jamais en retard, pour reprendre le lit.
Je
suis las de tout, et là pour ne rien faire
Mais
ne rien faire du tout, c’n’est pas une mince affaire.
Alors,
colère aux dents, j’m’en prends à la planète,
Et
puis, c’est éreintant, je retourne dans ma comète.
Il
est de doux moments, que dis-je? Un vrai délice,
Où
la fatigue errant, j’m’endors dans mes abysses.
je
préfère reporter, que de faire aujourd’hui,
Mieux
vaut s’éterniser, on a une chance d’oubli,
Et,
puis faire et défaire, ça devient harassant
Vraiment
à quoi ça sert, j’préfère un bon divan.
Cette
lente maladresse, à me sortir d’mon pieu.
A
chausser ma mollesse, dans des bottes de sept lieues,
J’la
dois, quel grand bonheur, à regarder les gens
Partir
au labeur, c’en est désespérant.
Il
est de doux moments, que dis-je? Un vrai délice,
Où
la fatigue errant, j’m’endors dans mes abysses.
Où
la fatigue errant, j’m’endors dans mes abysses.
Paroles
et musique : Robert Nicollet.
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