Quand les fleurs se pavanent
sur de longues branches
Des belles, des roses, des
rouges et puis bien sûr des blanches,
C’est le printemps.
Les cœurs des gens
s’échauffent à l’abri des chaumières,
A part deux trois frondeurs et le sourire de la belle mère,
C’est le printemps,
C’est le printemps pour tout
le monde,
Même si le tonnerre gronde,
Même si on ne sait pas trop
Si demain, il fera beau,
C’est le printemps.
Il y a de jeunes amants dans
les jardins publics,
Qui s’embrassent tendrement
devant l’regard d’un flic,
C’est le printemps
Un poivrot sur un banc, vide
son kil de détresse,
Les yeux mélancoliques, mais
la tête dans l’ivresse,
C’est le printemps
C’est le printemps, qui
s’fout d’l’heure,
Qui s’balance de cœur à coeur
Jusqu’à ce que vienne l’été,
C’est lui qui va régner
C’est le printemps,
Nos chers parlementaires se
font de grandes courbettes,
Et dans les ministères, on
joue de la trompette,
C’est le printemps.
De drôles de courtisans, cravate,
costard, jaquette
S’occupent des lobbies, et de l’état de la planète.
C’est le printemps.
Et tout ce petit monde
Fricote à la télé,
Discours nauséabond,
Et sourire préfabriqué,
C’est le printemps.
Le soir, les jeunes se
r’groupent, pour parler échanger
Refaire un peu le monde,
reconstruire notre société,
C’est le printemps.
Repeindre l’égalité, dessiner
nos libertés,
Aux couleurs fraternelles d’une
autre humanité
C’est le printemps.
Et tous ces pathétiques,
Qui cachent leur boîte à fric,
Dans des pays lointains,
Panama c’est très bien.
C’est le printemps.
Les jupes se raccourcissent,
et les jours s’allongent,
C’est la fin des narcisses, pas
des rêves ni des songes,
C’est le printemps.
Je rêve d’un monde si beau, plein
d’amour et de passion,
D’un monde nouveau, aux
multiples saisons
C’est le printemps.
Et ces bombes ambulantes
Qui traînent sur les
boulevards,
Aux allures inquiétantes,
Aux allures de barbares,
C’est le printemps.
Paroles et musique: Robert Nicollet.
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