vendredi 20 mai 2016

Drôle de saison









Quand les fleurs se pavanent sur de longues branches
Des belles, des roses, des rouges et puis bien sûr des blanches,
C’est le printemps.
Les cœurs des gens s’échauffent à l’abri des chaumières,
A part deux trois  frondeurs et le sourire de la belle mère,
C’est le printemps,
C’est le printemps pour tout le monde,
Même si le tonnerre gronde,
Même si on ne sait pas trop
Si demain, il fera beau,
C’est le printemps.

Il y a de jeunes amants dans les jardins publics,
Qui s’embrassent tendrement devant l’regard d’un flic,
C’est le printemps
Un poivrot sur un banc, vide son kil de détresse,
Les yeux mélancoliques, mais la tête dans l’ivresse,
C’est le printemps
C’est le printemps, qui s’fout d’l’heure,
Qui s’balance de cœur à coeur
Jusqu’à ce que vienne l’été,
C’est lui qui va régner
C’est le printemps,

Nos chers parlementaires se font de grandes courbettes,
Et dans les ministères, on joue de la trompette,
C’est le printemps.
De drôles de courtisans, cravate, costard, jaquette
S’occupent des lobbies,  et de l’état de la planète.
C’est le printemps.
Et tout ce petit monde
Fricote à la télé,
Discours nauséabond,
Et sourire préfabriqué,
C’est le printemps.

Le soir, les jeunes se r’groupent, pour parler échanger
Refaire un peu le monde, reconstruire notre société,
C’est le printemps.
Repeindre l’égalité, dessiner nos libertés,
Aux couleurs fraternelles d’une autre humanité
C’est le printemps.
Et tous ces pathétiques,
Qui cachent leur boîte à fric,
Dans des pays lointains,
Panama c’est très bien.
C’est le printemps.

Les jupes se raccourcissent, et les jours s’allongent,
C’est la fin des narcisses, pas des rêves ni des songes,
C’est le printemps.
Je rêve d’un monde si beau, plein d’amour et de passion,
D’un monde nouveau, aux multiples saisons
C’est le printemps.
Et ces bombes ambulantes
Qui traînent sur les boulevards,
Aux allures inquiétantes,
Aux allures de barbares,
C’est le printemps.

Paroles et musique: Robert Nicollet.


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