Extrait de "Le monologue du mendiant"
Le mensonge
Elle enfonce les griffes, des mots qu’elle a vomis
Sur l’échine meurtrie, de ceux qu’elle a trahis.
Et, le sourire aux lèvres, les cailloux dans le
coeur,
Elle s’acharne sans trêve, jusqu’à ce que l’autre
pleure.
Ses paroles acides, à brûler l’âme seule,
Déchaînées et morbides, accouchant sa rancoeur.
Elle sait te caresser, de ses dix doigts crochus,
C’n’est pas de la tendresse, ce n’est qu’une ruse de
plus.
Au bout de sa dégaine, à dégueuler l’enfer,
Elle crie toute sa haine, à faire chialer la terre.
Elle enflamme les cieux, tous les anges et les
saints,
Jusqu’à ce que Dieu lui-même, y perde son latin.
Le mensonge est partout, il a l’odeur de la mort,
Il rôde, souvent il fouille, quelques fois il dévore
La tête dans les nuages, le coeur dans le néant,
Tu ne sais plus qui croire, tu ne sais plus
vraiment.
Ses yeux à trop savoir, que l’on ne sait plus rien,
Cette mémoire qui s’marre, à inventer sans fin.
Elle te f’ra croire à la lune, et te vendra l’enfer,
S’il y avait de la tune, à prendre sur ta misère.
L’ouragan de ses cris, affolera Lucifer
Quand le démon d’sa vie, s’enfuira de sa chair.
Puis, le regard à part, aux yeux de solitude
A vouloir nous faire croire, aux fausses certitudes.
Elle crachera sur l’amour, à coup de lance pierre,
Tel un géant vautour, sur cette proie à terre.
Et l’on verrait mourir, dans un éclat du pire,
La vérité martyre, noyée dans le mépris.
Le mensonge est partout, il a l’odeur de la mort,
Il rôde, souvent il fouille, quelques fois il
dévore,
La tête dans les nuages, le coeur dans le néant,
Tu ne sais plus qui croire, tu ne sais plus
vraiment.
Vérité, oh , ma belle, ton corps est en détresse,
J’aimerais te voir rebelle, aux discours manifestes,
Gueuler sur l’univers, vomir sur les menteurs,
Tous ces gens qui enterrent, la confiance et le
coeur.
Le mensonge est partout, il a l’odeur de la mort,
Il rôde, souvent il fouille, quelques fois il
dévore,
La tête dans les nuages, le coeur dans le néant,
Tu ne sais plus qui croire, tu ne sais plus
vraiment.
Tu ne sais plus qui croire, tu ne sais plus
vraiment.
Tu ne sais plus qui croire, tu ne sais plus
vraiment.
Paroles et musique: Robert Nicollet.
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