Chanson extraite de l'album "Les Briseurs de Rêves"
Avant
de mourir, je veux qu’on me laisse
Isolé,
seul, dans ma vieillesse.
La
mort errante, en guise de laisse,
Avec
pour maître, toute ma détresse.
Se
retrouver au petit matin,
La
peau ridée, en fil de lune,
Et,
pouvoir croire au lendemain,
Le
fait de boire son amertume.
Refaire
le monde à chaque verre,
Lipper
les gouttes, toute sa misère,
Pisser
sur les plates bande du coeur,
Là
où la mort se met en fleur.
Avant
de mourir, je veux qu’on me laisse
Isolé,
seul, dans ma vieillesse.
La
mort errante, en guise de laisse,
Avec
du vin, pour mes ivresses.
Avant
que je m’en aille, je veux qu’on enterre,
Les
cris des enfants qui ont faim,
Pleurant
leur vie, de larmes en pierre
Sur
des prières qui ne servent à rien.
Et
pouvoir effacer les dires,
De
tous ces maîtres apostoliques,
Qui
devant Dieu, font les martyrs,
En
vertu de morale cynique.
Pouvoir
dégrafer leur corsage,
Aux
seins de démons et d’enfer,
Et
y accrocher leurs mirages,
Aux
yeux aveugles de l’univers.
Avant
de mourir, je veux qu’on me laisse
Isolé,
seul, dans ma vieillesse.
La
mort errante, en guise de laisse,
Avec
pour Dieu, toute ma tendresse.
Alors
peut-être j’irai mourir,
Accroché
aux étoiles du pire,
A
recoller, mes petits bouts de lune,
Aux
établis de l’infortune.
Rallumer
les amants perdus,
Embrasser
les nones, leur vertu,
Fêter
les mois, les jours, les heures
Aux
yeux bourgeois du triste coeur.
Baiser
le corps de l’infini,
Lui
faire l’amour toute la nuit,
Avoir
envie de se prendre la tête,
De
se balancer de la planète.
Avant
de mourir, je veux qu’on me laisse
Isolé,
seul, dans ma vieillesse.
La
mort errante, en guise de laisse,
Avec
pour niche, toute ma détresse.
Mais
il fait nuit, je vais rendre ma vie.
Paroles
et musique: Robert Nicollet
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