Elle a des jambes comme des fuseaux,
Qui donneraient l’heure au
septième ciel,
Ses talons claquent comme des
marteaux,
Sur le boulevard des arcs en
ciel.
Elle marche le long des
solitudes,
Où le silence nous fait ses
gammes,
Les notes s’envolent dans
l’habitude,
Sac à néant du vague à l’âme.
Ça claque le soir, comme un
écho,
Qu’aurait du mal à
s’contenir,
Je ferme ma gueule dans ce
bistrot,
Parce que j’n’ai plus rien à
te dire.
Laisse moi rêver, encore une
fois,
De tes épaules douces de caresses,
Ta peau satin, de nirvana,
M’enivre encore plus que
l’ivresse.
Je t’aime, Je t’aime, encore,
J’imagine ici, ton regard,
Tes yeux cristal à peine
bleutés,
Aux doux naufrages des
hasards,
Que j’ai trop souvent
convoité.
Ils ont la fougue des libertés,
Et la lumière de tes pensées,
Ils ont la tendresse d’un
baiser,
Qui sur tes lèvres s’est
posé.
La brume se couche sur nos
années,
Draguant mon cœur encore
meurtri,
Tes longs cheveux d’ébène
lissés,
Plongent dans le dos nu de
l’envie.
J’ai souvent succombé
d’amour,
Sur ton lit de soie blanc
nacré
Quand nos désirs, s’faisaient
la cour,
Dans nos longues soirées
d’été.
Je t’aime, Je t’aime, encore,
Tu vois, j’t’écris ces
quelques mots,
Sur la nappe papier du
bistrot,
Ce que j’ai trop de mal à te
dire,
Ces mots d’amour, sans
devenir.
Laisse moi rêver à l’infini,
De ton visage qui me sourit
Laisse moi crier, laisse moi
pleurer,
Laisse moi ne jamais
t’oublier.
Je t’aime, Je t’aime, encore,
Paroles et musique: Robert
Nicollet.