Lever du
jour
La nuit a lâché ses étoiles,
Libérant leur lumière fleurie,
Sur les jardins, posée en voile,
De belles roses épanouies.
Et, le soleil les arrose,
De timides rayons engourdis,
De pensées à peine écloses,
Que son cœur lui a promises.
L'éther
cobalt apparaît sublime,
Derrière
une drôle de lune blanchie,
Le jour
s'est ouvert jusqu'à la cime,
Comme un
vertige en symphonie.
Le rêve
dans une clarté limpide,
Dégrafe ses
lèvres engourdies,
Pour un
long baiser candide
En cette
journée, sortie du lit
L'heure où
la robe noire abandonne
Ses bijoux d’or
et de platine
Où chaque
geste déboutonne
De douces
minutes en sourdine
Etreintes
jusqu'au dernier parfum
Jusqu'à la dernière note de musique,
Aux mots
soupirés de satin,
Aux vapeurs
nouées, alambic
Sulfure étoilé
de lumières
Halo aux
brillances magnifiques
Couvertes
de voile, de mystère,
Etrangetés passagères
oniriques.
Hissée aux
pics des volcans,
Aux laves
rougeoyantes de l’esprit,
Aux épices
cendrées de l’instant,
Qu’il soit
magique et furtif…
Là où les
ailes des goélands
Draguent la
volupté des nuages,
Où le bleu divin
océan,
Achève son
vagabondage.
Couché sur
l'horizon feutré,
Fardé de
rosée matinale,
Couvert d’étincelles
magnifiées
Aux
splendeurs boréales.
Écume errante, aux spasmes d’argent,
Humeur
adoucit par la brise,
Infini d’espace
et de temps,
Aux douces
caresses exquises
Lumières au
foudre flamboyante,
Sorties du
ventre des nues,
Comme une
délivrance éclatante
Aux froides
noirceurs noctambules.
Question…
Est-ce que
tu veux faire le grand saut!,
S'embarquer
pour la fin du monde.
Se faufiler
dans les coulisses
Dans les
fissures de la terre
Quand la
terre gronde, elle n’entend pas,…
Elle
pleure, elle fond, elle souffle, elle hurle,
Ecoute son
cri, comprends ses brûlures,
Ton
voyage ? La chute
Jusqu’où ?
Jusqu’en bas, tout au fond
C’est noir,
noir foncé, le néant.
Le néant,
continue, t’es bientôt arrivé
Continue,
t’es bientôt arrivé, continue
Ultime vertige…
A l’ombre
des volcans, les lumières se sont tues,
Les cendres
planent au vent, comme nos cœurs disparus.
Nos ombres,
et nos vies, ont du mal à vieillir.
Dans ce
milieu hostile, où, rien ne peut séduire…
Les mers
recouvrent nos terres, les glaces ont toutes fondues
Les larmes
d’un ciel austère se couchent sur nos vécus
La chaleur
est immense, nos regrets éternels,
Survivants
dans l’errance, rescapés mais mortels,
Où se
trouve la magie, du lever de soleil,
Le ciel qui
bleuit, aux rayons des merveilles,
La mer, les
oiseaux, et, cette belle poésie,
Qui parent
notre planète, de panache exquis.
Mais où
sont nos matins, aux sourires radieux,
Lorsque
s’illuminaient, nos cœurs amoureux,
Où tout
était bonheur, et nos vies en dentelles,
Explosaient
d’allégresse, de consommes en voyelles,
De doux
mots, en phrases, de vers en poèmes,
De chapitre
en roman, du candide à l’ébène,
Euphonies
d’arc en ciel, explosion de musique
Perpétuelle
création, à l’univers onirique.
On a tué la
beauté, comme on tue le temps
On parle
d’Amour pour draguer le néant…
Et son
corps dévêtu, où le vide nous éteint,
Nous attire
dans l’abîme, une nuit au matin.
Fille
ultime d’une nuit, dernier amour puis fin.
Fin de
notre histoire, fermé pour inventaire…
Six
milliards d’êtres humains, partageant notre Terre…
Paroles et
musique : Robert Nicollet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire