mercredi 6 décembre 2017

Vertiges




Lever du jour

La nuit a lâché ses étoiles,
Libérant leur lumière fleurie,
Sur les jardins, posée en voile,
De belles roses épanouies.

Et, le soleil les arrose,
De timides rayons engourdis,

De pensées à peine écloses,
Que son cœur lui a promises.

L'éther cobalt apparaît sublime,
Derrière une drôle de lune blanchie,
Le jour s'est ouvert jusqu'à la cime,
Comme un vertige en symphonie.

Le rêve dans une clarté limpide,
Dégrafe ses lèvres engourdies,
Pour un long baiser candide
En cette journée, sortie du lit

L'heure où la robe noire abandonne
Ses bijoux d’or et de platine
Où chaque geste déboutonne
De douces minutes en sourdine

Etreintes jusqu'au dernier parfum
Jusqu'à la dernière note de musique,
Aux mots soupirés de satin,
Aux vapeurs nouées, alambic

Sulfure étoilé de lumières
Halo aux brillances magnifiques
Couvertes de voile, de mystère,
Etrangetés passagères oniriques.

Hissée aux pics des volcans,
Aux laves rougeoyantes de l’esprit,
Aux épices cendrées de l’instant,
Qu’il soit magique et furtif…
  
Là où les ailes des goélands
Draguent la volupté des nuages,
Où le bleu divin océan,
Achève son vagabondage.

Couché sur l'horizon feutré,
Fardé de rosée matinale,
Couvert d’étincelles magnifiées
Aux splendeurs boréales.

Écume errante, aux spasmes d’argent,
Humeur adoucit par la brise,
Infini d’espace et de temps,
Aux douces caresses exquises

Lumières au foudre flamboyante,
Sorties du ventre des nues,
Comme une délivrance éclatante
Aux froides noirceurs noctambules.

Question…

Est-ce que tu veux faire le grand saut!,
S'embarquer pour la fin du monde.
Se faufiler dans les coulisses
Dans les fissures de la terre
Quand la terre gronde, elle n’entend pas,…
Elle pleure, elle fond, elle souffle, elle hurle,
Ecoute son cri, comprends ses brûlures,
Ton voyage ? La chute
Jusqu’où ? Jusqu’en bas, tout au fond
C’est noir, noir foncé, le néant.
Le néant, continue, t’es bientôt arrivé
Continue, t’es bientôt arrivé, continue


Ultime vertige…

A l’ombre des volcans, les lumières se sont tues,
Les cendres planent au vent, comme nos cœurs disparus.
Nos ombres, et nos vies, ont du mal à vieillir.
Dans ce milieu hostile, où, rien ne peut séduire…

Les mers recouvrent nos terres, les glaces ont toutes fondues
Les larmes d’un ciel austère se couchent sur nos vécus
La chaleur est immense, nos regrets éternels,
Survivants dans l’errance, rescapés mais mortels,

Où se trouve la magie, du lever de soleil,
Le ciel qui bleuit, aux rayons des merveilles,
La mer, les oiseaux, et, cette belle poésie,
Qui parent notre planète, de panache exquis.

Mais où sont nos matins, aux sourires radieux,
Lorsque s’illuminaient, nos cœurs amoureux,
Où tout était bonheur, et nos vies en dentelles,
Explosaient d’allégresse, de consommes en voyelles,
De doux mots, en phrases, de vers en poèmes,
De chapitre en roman, du candide à l’ébène,
Euphonies d’arc en ciel, explosion de musique
Perpétuelle création, à l’univers onirique.

On a tué la beauté, comme on tue le temps
On parle d’Amour pour draguer le néant…
Et son corps dévêtu, où le vide nous éteint,
Nous attire dans l’abîme, une nuit au matin.
Fille ultime d’une nuit, dernier amour puis fin.
Fin de notre histoire, fermé pour inventaire…
Six milliards d’êtres humains, partageant notre Terre…


Paroles et musique : Robert Nicollet.

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