Ils sortent tous de l’Ena, des
grandes écoles, aux facs de droit,
A peine sortis de leur amphi,
leur diplôme comme passe droit.
Les voilà tous engagés, de
grandes idées, de grands projets,
A rêver d’une belle carrière, de
pouvoir dans les affaires.
En ronds de jambes et p’tites
courbettes, ils achètent leur belles étiquettes
Une fois collée sur leurs
affiches, leur nom en grand, leur turlurette
Ils se proclament candidat dans
une commune qu’ils ne connaissent pas,
Leur ambition est très féconde,
ils montent en grade, changent de monde.
On les retrouve à l’assemblée,
au parlement européen,
Le derrière pose sur les bancs,
à parloter que tout va bien,
Ils se sont coupés, du réel, à
vouloir trop s’arranger
De privilèges et de salaires,
qui n’sont pas toujours mérités.
Pendant ce temps-là dans le pays,
le chômage a encore grandi
A part quelques effets de
chiffres, quelques formules bien choisies
La misère s’est installée, il
n’y a jamais eu tant de pauvreté,
Et, pendant ce temps là, ils
parlent, ils parlent…
Si vous ne servez à pas
grand-chose, à part les colonnes du « matin »,
A voyager sur toutes les chaînes
et les radios à baratin
Vos beaux discours nous
enfument, vos paroles partent en fumée,
Les valeurs républicaines,
chaque jour sont en danger.
Ce soir, ici,
j’ai pris ma plume, pour dire que tout c’qui nous uni
Est parti
comme une feuille d’automne, au vent de la schizophrénie,
De droite, de gauche, de haut en
bas, c’est bien vous qui faites les lois,
Vos promesses
ne servent à rien, les beaux discours ne suffisent pas…
Paroles et musique : Robert
Nicollet.