mardi 30 novembre 2021
Vitriol'blues
Ils enchaînent les poètes, aux durs maillons rouillés
jeudi 18 novembre 2021
Les p’tits bonheurs.
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C’est une larme qui s’fait
sourire,
Un jour de pluie, en plein
mois d’avril,
Du vague à l’âme qui s’noie de plaisir.
Sur le trottoir, d’un
boulevard des souvenirs.
C’est du chagrin qui trouve
l’amour,
Un soir, au bar, devant un
ballon d’rouge,
C’est une ruelle, qui nous
emmène,
Dans les sentiers de nos
« je t’aime ».
C’est le désir, à l’angle
d’une rue,
Dans les jarretelles d’une
inconnue.
Un soir d’hiver, sous un
lampadaire
Où deux tourtereaux
s’bécottent en pleine lumière.
Les p’tits bonheurs, ça nous
réchauffent le cœur,
Ça nous emmène, dans les
nuages, en douceur,
Là où les rêves, effacent les
problèmes
Le seul plaisir c’est d’se
dire des « je t’aime »
C’est le père dodu, aux
vêpres du soir,
Qui attend son verre de
blanc, pour le boire
La mère Michelle qui a
r’trouvé son chat,
Qui crie à tue-tête, mais qui
rit aux éclats.
C’est le bonheur qui sourit à
Madame
Avec aux mains un bouquet de
pivoines.
Et les impôts qui vous
rendent de l’argent,
Et ça, c’est une chose
qui arrive pas très souvent !
Les p’tits bonheurs, ça vous
chante des ballades
Au coin d’une rue, ou bien
sous une arcade
Un accordéon, une guitare et
une voix,
De la poésie, des p’tits
mots, des p’tites joies.
Les yeux verts tendres, d’un
amour en tempête,
Qu’on rêve de revoir un jour,
à sa fenêtre,
Ces p’tits bonheurs, ça vous
met du baume au cœur,
Et, c’est c’qu’il faut, pour
une vie en couleurs.
Paroles et musique :
Robert Nicollet.
vendredi 5 novembre 2021
Les camés de l'enfer.
Ils ont l’aiguille plus
grande que leur veine,
Ils ont leurs tripes aux
limites de leurs rêves,
Ils sont accrocs et leur vie
se fait chienne
Ils ont la marque, d’une
histoire qui s’achève.
Ils tremblent, ils crient,
ils traînent leur misère
Sur les trottoirs du
boulevard de leur cimetière,
Là où la mort, blanchit même
l’ébène.
De
leur enfer.
Ils ont d’l’amour, au fond de
leurs godasses,
Comme s’ils cachaient des
trésors de Paname,
Ils ont dans l’âme des cris
et des angoisses
Leur cœur trop ridé, par trop
de quelques grammes.
Qu’ils sniffent d’la coc’, du
crac, ou d’la morphine,
On les retrouve, par terre,
ailleurs, nulle part,
Leur drôle de soir, les jette
dans les abîmes,
De leur enfer.
Il faut du flouze, pour
gagner chaque dose,
Qu’est-ce qu’on peut faire,
quand on n’a plus rien,
Alors on quête, on vole, on
fait les poches
Pour quelques sous, sur le
compte de nos voisins.
Alors je crie, à l’amour
solidaire.
N’avons nous pas quelques
grammes de coeur,
Pour les sortir de leur
triste misère.
De leur enfer.
Et leur vie se craquelle, au
désert d’un futur,
Où leurs fissures se
mélangent à l’éther
Est-ce en dressant sur les
problèmes, des murs,
Que nous soignerons, les camés
de l’enfer.
Paroles et musique :
Robert Nicollet.
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