Avec l'aimable participation de Valentin Seignez Bacquet, Violoniste soliste.
Une belle rencontre...
1er prix des ACI aux rencontres de la chanson de Caissargues...
Elle chantait des poèmes Sur les trottoirs mouillés, Elle écrivait des « je t’aime » Sur les portes du lycée, Et sur son jeans délavé, Il y avait toutes ses idées, C’était une grande copine, Elle s’appelait Aline. Elle s’était mise en marche, Pour la paix au Vietnam, Pour les bonzes qui cramaient, Là-bas sur le macadam, Contre les « B-52 », Et tous ces militaireux, C’était une grande copine, Elle s’appelait Aline. Elle piquait Charlie hebdo, Dans les kiosques à journaux, Il y avait des dessins de Reiser, Plein ses étagères, Quand elle ouvrait le Figaro, C’était pour la chasse d’eau. C’était une grande copine, Elle s’appelait Aline Elle s’était mise en marche, Pour la paix au Vietnam, Pour les bonzes qui cramaient, Là-bas sur le macadam, Contre les « B-52 », Et tous ces militaireux, C’était une grande copine, Elle s’appelait Aline. Elle piquait Charlie hebdo, Dans les kiosques à journaux, Il y avait des dessins de Reiser, Plein ses étagères, Quand elle ouvrait le Figaro, C’était pour la chasse d’eau. C’était une grande copine, Elle s’appelait Aline. Une fois le bac dans le sac, Elle partit à la Fac, Ses cours d’économie, Lui bouffaient toute sa vie, Puis à minuit et demie, Elle me rejoignait au lit, C’était une grande copine, Elle s’appelait Aline. Elle travaille aux finances, Service des contredanses Elle commence à huit heures, Rentre chez elle à cinq heures, Puis elle allume la télé, Et elle va se coucher C’est ce qu’on t’a enseigné A l’université. Mais où est ma copine, Des « Martin Luther King », Des combats passionnés, Où sont tes grandes idées? Excuses moi quand même, Si je t’ai fait de la peine, A manier les souvenirs, On se rend compte du pire. Mais, tu chantais des poèmes Sur les trottoirs mouillés, Tu écrivais des « je t’aime » Sur les portes du lycée, Et sur ton jeans délavé, Il y avait toutes tes idées, Tu restes une grande copine, Toi que j’appelle Aline. Paroles et musique: Robert Nicollet.
Ce poème d’Amour tombant sur le sol, Dans cet automne endeuillé où se brûlent nos alcools Comme un torrent en furie, comme un ultime soupir, Le visage de larmes, et la vie qui se déchire. Il tremble, grelotte, il n’a plus rien à me dire, Il est nu, dépouillé, sans une rime, il chavire, Il tombe, se meurtrit, dans cette flaque il se noie, Poème d’un autre monde, où les poètes étaient rois. Mais, vivre.... mais vivre...ivre, ivre...d’Amour...
Cet amour abandonné, au coin d’une rue, Lorsque l’un s’en va, quand l’autre n’est plus, Ce terminus de jour, qui drague mes nuits, Qui en font des cauchemars, et des rêves engloutis, Aux abords de mon port, où survit ta mémoire, Où les chaloupes clapotent, en crachant notre histoire, Mon amour naufragé, sur récif en tempête, Poésie enivrante, à l’impuissante quête. Mais, vivre.... mais vivre...ivre, ivre...d’Amour...
Dans les crachoirs des temples, où la conscience rôde, Où les têtes se baissent, comme des saules en maraude Où la honte se grise, et noircit nos pâleurs, Habillant nos souvenirs de mensonges charmeurs... Et, j’entends pleurer, dans le hall des silences Des cœurs blessés, des cris de résistance Des heures enlacées de sinistres déchirures Où les rêves se meurent dans des cachots obscurs. Mais, vivre.... mais vivre...ivre, ivre...d’Amour...
Mon amour, endormie, sur ce poème en dérive, Où les mots se battent contre des vers en folie, Où ton nom résonne comme des coups de tonnerre, Le soir, arrivant, je compte les éclairs, Ils me montrent la nuit, comme un jour sans fin, Ton corps amoureux blotti contre le mien, Tu me parles tout bas, comme une caresse de mot Et moi je t’écoute, je te rêve en sanglot. Mais vivre... mais vivre...ivre, ivre...d’Amour...