Tôt le matin, dans ce
bistrot,
Elle boit ses verres, juste
un peu trop
A boire des coups, jusqu’à
plus de sou
A boire l’oubli, jusqu’au
dégoût.
Chaque verre, c’est une
histoire,
Une romance, goût du hasard,
Une ritournelle en croissant
d’lune,
Une aventure dans
l’infortune.
Elle parle, des mots, comme
des poèmes,
Des drôles de phrase, en
quarantaine,
Des vers en plume
d’hirondelle,
Qui jailliraient d’un arc en
ciel.
J’aime écouter le cœur des
gens
Ça m’fait du bien, quand
j’les entends.
Elle ouvre son drôle de porte-monnaie,
Une p’tite photo, dans un
carnet,
Qu’elle garde secret comme un
bijou,
Qu’elle aimerait mettre
autour du cou.
Un collier en forme
d’éternelle,
Qui f’rait l’amour en
violoncelle.
Bercée par la douce rondeur
Des harmonies vibrantes du
cœur.
Puis, oublier le temps
présent
Celui qui n’a plus
d’importance,
Celui qui nous fait perdre
d’avance,
Le peu de rêves, et
d’innocence.
J’aime écouter le cœur des
gens
Ça m’fait du bien, quand
j’les entends.
Bonjour, madame dans tes
poèmes,
J’entends la brise de tes
« je t’aime »,
J’entends aussi cette petite
voix,
Celle de tes larmes
d’autrefois.
Alors t’es plus celle du
bistrot
Celle qu’on montre avec ces
poivrots,
T’as un p’tit cœur gros comme
la lune,
Et qui se cache derrière la
brume…
J’aime écouter le cœur des
gens
Ça m’fait du bien, quand
j’les entends.
Paroles et musique :
Robert Nicollet.